jeudi 25 mars 2010

Une nuit qui change tout Chap 4


Chapitre 4: Remettre les compteurs à zéro

POV Bella

J'avais passé la journée à penser à cet homme. Je ne savais pas qui il était, mais il m'intriguait. La façon dont il m'avait regardée, cette larme que j'avais vue rouler le long de sa joue. Je n'arrivais pas à l'oublier. Je devais être importante à ses yeux pour qu'il se mette à pleurer ainsi…

Pourquoi n'arrivais-je pas à me rappeler?

J'aurais aimé savoir qui il était pour moi, un ami proche ? ou plus peut-être? En tous cas, nous avions dû être assez proches, vu la déception que j'avais pu lire dans ses yeux lorsqu'il avait vu que je ne me souvenais pas de lui.

La journée avait passé à une lenteur aberrante, entre les clients toujours plus exigeants et les avances répétitives de Mike. Jessica avait essayé à plusieurs reprises de m'en faire dire plus sur Edward, mais à chaque fois j'éludais la question. Personne ici n'était au courant pour mon amnésie, et je ne tenais pas à ce que ça se sache. De plus, quelque chose en moi me disait que je devais garder cet homme jalousement pour moi, je ne savais pourquoi, mais je ne supportais pas l'idée que Jessica le retienne entre ses griffes.

Vingt heures, je terminai enfin de débarrasser ma dernière table. Je filai au vestiaire pour remettre ma tenue de ville. À la sortie du vestiaire, je tombai sur un Mike Newton qui me regardait comme un vulgaire morceau de viande. J'en frissonnai de dégout.

"Bella, ça te dit qu'on aille boire un verre tous les deux ce soir?"

Un verre avec toi, même pas en rêve. (NCA : J'adore lol)

"Désolée Mike, j'ai déjà quelque chose de prévu ce soir. À la prochaine."

Je ne lui laissai pas le temps de répondre et filai à l'extérieur du café. Je fis un passage en vitesse à mon appartement, situé à cinq minutes à pied de mon lieu de travail, mettre des vêtements plus élégants que mon jean large et ma chemise de bucheron qui étaient certes très confortables, mais peu appropriés pour un rendez-vous. Je regardai dans mon armoire et en sortis un jean slim et une tunique bleue nuit, que je déposai sur mon lit. Je passai sous la douche en un temps record, puis enfilai la tenue que j'avais préparée. Je regardai l'heure, plus que dix minutes. Je sautai donc l'étape coiffure et maquillage, de toute façon je ne me maquillais pas très souvent.

J'attrapai mon sac et descendis jusqu'au conservatoire, qui se trouvait à seulement quelques minutes de chez moi. Edward n'était pas encore sorti. Je m'appuyai contre un mur et l'attendis.

Quelques minutes plus tard, j'entendis le bruit des portes automatiques qui s'ouvraient et relevai la tête. En l'apercevant, mon cœur rata un battement. Il était vraiment magnifique. Je le voyais chercher du regard, il ne m'avait pas encore aperçue. Quand son regard croisa le mien, c'était comme si le temps s'était suspendu. Je ne voyais plus que l'émeraude de ses yeux. Mes lèvres s'étirèrent automatiquement, sans que je ne décide de quoique ce soit.

Edward fit les derniers pas qui nous séparaient et se plaça devant moi.

-"Tu as passé une bonne journée?" Me demanda-t-il d'une voix de velours.

Complètement éblouie, je ne compris pas tout de suite sa question.

-"Hein? Euh… Oui, oui, et toi?" Finis-je par balbutier.

-"Un peu longue, mais ça va. Tu es prête, on peut y aller?"

J'acquiesçai simplement et le suivis jusqu'au parking, où il n'y avait déjà plus beaucoup de voitures. Nous nous dirigeâmes vers une Volvo grise, dont il ouvrit la porte coté passager afin que je puisse m'installer.

Il referma la porte et fit le tour de la voiture afin de se diriger coté conducteur. Il mit le contact en route et sortit tranquillement du parking. La route se fit dans un silence confortable. Dix minutes plus tard, la voiture s'arrêta devant un petit café. Edward coupa le contact et se dirigea vers ma porte afin de me l'ouvrir.

Je pris sa main tendue et sortis de la voiture. Quand il la lâcha, je sentis un manque. Pourquoi sa main me manquait-elle? Je ne comprenais pas. Je n'eus pas le temps de me pencher plus sur la question qu'Edward posa sa main dans le bas de mon dos et me guida jusqu'à l'entrée du bar.

Le gérant du bar nous accueillit avec enthousiasme, peut-être un peu trop, mais je n'y prêtai pas attention, focalisée sur la main d'Edward toujours en bas de mon dos.

Le barman nous fit signe de nous installer où nous le voulions, Edward me dirigea donc à une table pour deux. Un serveur se présenta et nous demanda ce que nous désirions boire. J'optai pour un coca, je n'avais pas bu d'alcool depuis mon accident, et Edward commanda une bière.

Le temps que le serveur aille chercher nos boissons, je regardai autour de moi. C'était étrange, j'avais à la fois une impression de déjà-vu, tout en ne reconnaissant pas cet endroit. Y étais-je déjà venu alors que je vivais à Chicago? Edward m'avait-il consciemment amenée ici, sachant que j'y étais déjà venue? Ces problèmes de mémoire étaient sérieusement frustrants.

Une fois nos boissons servies, je me tournai vers Edward. J'espérais vraiment qu'il me donne des informations sur cette période de ma vie qui m'échappait. Mais je ne voulais pas trop le brusquer, et donc commençai par des banalités.

- "Alors Edward, as-tu toujours vécu à Chicago?"

POV Edward

Après l'arrivée de l'ascenseur – et trois arrêts à différents étages – j'atteignis enfin le hall d'entrée et me dirigeai vers la sortie. Je scannai les environs avant de l'apercevoir, appuyée contre un mur, admirant les voitures et les passants. Mon ange personnel.J'avais appelé mon père pour avoir des renseignements pour agir avec Bella mais maintenant qu'elle était devant moi, je doutais.

Ne valait-il mieux pas que je fonce ?

Je me rappelai ses mots. Les mots de mon père. Ses recommandations.

Non ! Il avait raison et je ferai les choses à son rythme, maintenant que je l'avais retrouvé, on avait tout notre temps

Flashback

- «Papa? »

- « Edward ! Tu as un problème? »

- « Non rassure-toi »

Ces derniers temps, je les avais inquiétés. Je me demandais même depuis quand je n'avais pas eu mon père au téléphone.

- « Excuse-moi. Je suis heureux que tu appelles mais tu aurais dû appeler à la maison. »

- « Je te dérange peut-être ? Tu es occupé? »

- « Sache que pour mon fils, j'ai tout mon temps. Mais ta mère aurait été ravie. »

- « Oui mais là, j'ai besoin de mon médecin préféré. »

- « Ok ne bouge pas ! j'arrive. »

- « Non pas de panique, je ne suis pas blessé. En faites, c'est pour des renseignements. »

- « Ok je t'écoute »

- « Voilà j'ai retrouvé une amie mais je viens d'apprendre qu'elle souffrait d'amnésie. »

- « Il existe plusieurs sortes d'amnésie. Certaine sont un black-out total. Certaine juste pour des périodes données. D'autres c'est une sorte de protection comme dans les cas de viol. »

- « Mon amie a eu un accident. Mais d'après ce que j'ai pu comprendre seulement une partie de sa vie s'est effacée. »

Celle où j'en faisais partie, entre autre, mais je ne voulais pas le dire à mon père. Il m'aurait dit que dans mon état ce n'était peut-être pas une relation bénéfique pour moi.

- « C'est fréquent tu sais. »

- « Ah? »

- « Oui le cerveau renferme plein de mystères même pour nous qui sommes capable d'aller sur Mars ou de construire des machines super perfectionnées. Ce n'est pas pour rien que c'est le seul organe impossible à transplanter. »

Je reconnaissais dans ses mots la passion de son métier.

- « Peut-elle guérir? Retrouver la mémoire? Comment on peut l'aider? »

- « Bien sûr qu'elle peut guérir mais surtout il faut y aller en douceur. Lui donner trop d'information d'un coup serait néfaste. Des fois les ramener dans un lieu ou même un visage peut réveiller en eux un souvenir. »

Est-ce que mon visage avait déclenché ça en elle?

- « Ok merci papa »

- « Si tu as besoin n'hésite surtout pas. »

- « Merci et promis la prochaine fois, j'appelle à la maison. »

- « Ce serai super mon garçon. »

Fin du flashback

Mes pieds se mirent à bouger, attirés par ce sourire. Sourire qui avait illuminé son visage quand mon regard avait croisé le sien.

De la douceur.

-"Tu as passé une bonne journée?"

Elle eue l'air perdue mais j'adorais ses expressions et ses rougeurs.

-"Hein? Euh… Oui, oui, et toi?"

-"Un peu longue, mais ça va. Tu es prête, on peut y aller?"

Je voulais suivre le conseil de mon père lui faire voir des endroits qu'elle avait connus. Et le seul que je connaissais et pour cause, était le bar. Son ancien bar.

Elle était proche de moi. Si proche que je pouvais sentir sa chaleur. Je nous amenai à ma voiture.

En gentleman que j'étais je l'aidai à prendre place. Puis je pris le volant. Sans un mot malgré les milliers de questions qui fourmillaient dans ma tête.

Nous arrivâmes enfin. Se retrouver ici avec elle c'était comme un rêve.

J'étais resté derrière elle la guidant vers l'entrée. Le patron la reconnut mais d'un geste - mon doigt sur mes lèvres et les sourcils froncés - je le fis se taire.

Je ne voulais pas qu'il gâche tout.

Bella ne reconnu pas l'endroit même si j'étais un peu déçu, je ne dis rien.

Le patron avait compris que quelque chose clochait, qu'elle n'agissait pas normalement. Je n'avais connu Bella qu'une nuit mais par nos mails et nos appels, je savais qu'elle était une personne démonstrative même si elle était timide. Et elle avait fait bonne impression à son successeur.

Le serveur qui occupait la place de Bella derrière ce bar, nous fit comprendre que nous pouvions choisir notre table. J'en choisis une au calme dans un petit coin.

Il vint prendre notre commande et je pris ce que j'avais bu cette nuit là : une bière.

Je n'avais pas quitté Bella des yeux quand on nous servis.

Elle fit un mouvement vers moi. Et comme la chose la plus normal du monde elle me demanda :

- "Alors Edward, as-tu toujours vécu à Chicago?"

- « Oui car j'ai eu de la chance d'avoir trouvé un poste d'enseignant où j'ai fait mes classes. »

- « Et toi où étais-tu dans l'état de Washington ? »

Elle parut surprise que je sache ça mais y répondit.

- « A Forks une bourgade insignifiante entourée de forêt et de mousse. »

Forks. Voilà où elle était pendant tout ce temps.

Nous venions de remettre les compteurs à zéro.

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Une nuit qui change tout Chap 3


Chapitre 3: Amnésie

POV Bella

La peine que je pouvais lire sur son visage me fit mal sans que je sache pourquoi. Il avait dû être quelqu'un d'important pour que le fait que je ne me souvienne pas de lui lui fasse mal à ce point. J'avais beau chercher dans ma mémoire déficiente, je ne le reconnaissais pas. Pourtant, quelque chose me disait qu'en effet, on avait pu se connaître. Une intuition peut-être, je ne sais pas. Je voulais en avoir le cœur net, mais le temps que mes pensées ne défilent dans ma tête, il s'était déjà levé, se rendant vers la sortie.

Il ne fallait pas qu'il parte. Je ne savais pourquoi, mais tout mon être refusait de le laisser partir. Je courus vers lui, en prenant garde de ne pas trébucher, et posai ma main sur son bras. Le jeune homme se retourna. Il avait les larmes aux yeux. Je ne sus pourquoi, mais cette vision me déchira le cœur. Il fallait qu'il sache, je ne savais pourquoi, mais il fallait que je le lui dise.

"Pardon, je ne voulais pas vous faire de peine. J'ai eu un accident de voiture il y a six mois et depuis j'ai une amnésie partielle."

Je vis plusieurs expressions passer à travers son regard. L'incompréhension, la surprise, la joie puis de... L'amour? Avant que je ne puisse faire quelque soit, je me retrouvai dans ses bras. Une décharge électrique me parcourut dans tout mon être. Je n'avais jamais ressenti ça avant, enfin...je crois. Foutue amnésie! Pourquoi ne pouvais je pas me rappeler?

"Oh Bella, ma Bella!" Ne cessait il de murmurer à mon oreille. Sa voix était si douce, si envoutante. Je serais bien restée des heures lovée dans ses bras.

Néanmoins, je me rappelai que j'étais au travail. Je me détachai à regret de lui, le regardant dans les yeux. Je pus m'apercevoir qu'une larme s'était échappée et roulait le long de sa joue. Néanmoins, ses yeux pétillaient toujours.

"Je dois continuer mon service. Mais j'aimerais qu'on parle. Est-ce qu'on pourrait se voir ce soir, quand j'aurai fini?"

"Je ne termine pas avant 20h30, je travaille au conservatoire au bout de la rue. Tu vois où c'est?"

"Oui, je passe devant tous les jours en allant au travail. Je termine à 20h, on pourrait se rejoindre là à 20h30, après votre, euh...ton travail?"

"D'accord, alors à ce soir Bella." Dit il en me faisant un sourire en coin. Cet homme m'hypnotisait, je ne savais pourquoi, il m'attirait comme un aimant. Il me fit une bise sur la joue et s'apprêta à partir.

"Attend!" L'adonis se retourna, une main sur la poignée, haussant un sourcil." Tu ne m'as pas dit ton prénom."

Il me fit de nouveau un sourire en coin puis dit de son doux ténor. "Je m'appelle Edward." Puis se retourna et ouvrit la porte avant de s'en aller. Je retournai au comptoir, sous l'oeil moqueur de Jessica et Lauren, mes deux collègues. Je leur rendis un sourire hypocrite. Je ne les appréciais pas, elles étaient beaucoup trop superficielles à mon goût.

"Alors Bella, à peine une semaine ici et tu as déjà un ticket?" Dit Jessica d'une voix mielleuse sous le regard furieux de Mike, qui n'arrêtait pas de me faire des avances depuis que je travaillais dans ce café. Avances que je n'encourageais évidemment pas.

Cela faisait deux semaines que j'étais revenue à Chicago. Un mois que mon père nous avait quittés, emporté par le cancer. Avant de partir chez lui, je vivais depuis quatre ans ici, même si sur ces quatre ans, je ne me rappelais que des deux premières. Mon accident n'avait laissé aucune séquelle physique mis à part cette amnésie. J'étais suivie à Forks, le médecin qui me suivait là bas, apprenant mon départ à Chicago, m'avait donné les coordonnées d'un de ses confrères à Chicago, un certain Carlisle Cullen. J'avais rendez vous avec lui le lendemain. J'étais toujours perdue dans mes pensées quand Laurent, le patron, vint me rappeler à l'ordre. Je soupirai. La journée allait être longue.

POV Edward

Je n'en revenais toujours pas, alors elle n'avait pas décidé d'elle même de rompre avec moi. Les mots repassaient en boucle dans ma tête tandis que je me garai dans le parking souterrain du conservatoire. Accident, amnésie... Ma Bella, que t'est-il arrivé? Je sortis de ma voiture pour me rendre à ma salle donner mon premier cours de la journée. Je me rappelai que vu les événements, je n'avais pas eu l'occasion de prendre un café au Starbucks. Tant pis, pour une fois je me contenterai du café infâme de la machine à café de l'école.

Je pris rapidement un café à la machine puis me dirigeai vers la salle attendre mon premier élève. La journée me parût interminable, j'étais sans cesse plongé dans mes pensées, impatient de retrouver Bella. Je n'écoutais que d'une oreille distraite les différents élèves qui se succédaient. Je n'avais qu'une envie, que cette journée soit finie pour la revoir. Qu'est-ce qu'elle m'avait manqué. Ces six mois sans nouvelles m'avaient rendu fou, j'étais sur le point de me faire une raison, quand elle est apparue, ce matin. J'avais l'impression que l'on me déchirait le cœur quand elle ne m'a pas reconnu. L'avais-je si peu marqué qu'elle ne se souvenait plus de moi? Sur le coup, je lui en ai voulu, mais quand elle m'a parlé de son amnésie, c'était à moi que j'en voulais. La femme que j'aime, ma Bella, avait eu un accident de voiture, j'aurais pu la perdre définitivement. Et si je l'avais déjà perdue?

Elle ne se souvenait pas de moi, qui me dit qu'elle avait envie de reprendre une relation dont elle n'avait pas le souvenir? Et si elle me rejetait? Je sentis mon ventre se tordre à cette idée. Calme toi, Cullen, tu vas parler avec elle ce soir, essayer de faire partie de sa vie, au moins en tant qu'ami, et tu verras par la suite.

L'idée de n'être que son ami ne me plaisait pas, mais s'il le faut, je m'en contenterai. Je ferai tout pour faire partie de sa vie, même s'il fallait que je ne me réduise qu'à l'amitié, bien que cette idée me torture, comment n'être que son ami alors que tout en moi me pousse à la prendre dans mes bras et à l'embrasser?

Cullen, ça suffit, concentre toi sur tes cours. Arrête d'y penser, tu verras bien comment évoluent les choses. Oui, c'est vrai, on verrait bien ce soir. Je regardai la pendule. Quatorze heures. Le temps n'était décidément pas mon ami aujourd'hui.

Je donnai mon dernier cours. Je n'en pouvais plus d'attendre. En plus, mon élève avait décidé de ne pas être concentré ce soir là. Le nombre de fausses notes qu'il faisait mettait ma patience à rude épreuve. Ok, je ne suis peut être pas juste, mais ce fût mon élève qui paya ma frustration. Je n'avais vraiment pas la tête à être patient aujourd'hui. Après une heure de torture pour mes oreilles, je renvoyai mon élève chez lui et rangeai les partitions avant de fermer la salle. Je me dirigeai vers l'ascenseur, impatient, mais celui ci avait également décidé de m'énerver ce soir. Il était décidément beaucoup trop long.

Après l'arrivée de l'ascenseur – et trois arrêts à différents étages – j'atteignis enfin le hall d'entrée et me dirigeai vers la sortie. Je scannai les environs avant de l'apercevoir, appuyée contre un mur, admirant les voitures et les passants. Mon ange personnel.

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Une nuit qui change tout Chap 2


Chapitre 2: Retrouvailles

Un an plus tard

POV Edward

Cela faisait six mois que je ne vivais plus. Non, je ne vivais plus, je survivais. J'ai rompu avec Tanya, bien sûr. Depuis, elle vivrait le parfait amour avec Jacob, mais je m'en fichais. Je ne voyais plus l'un, ni l'autre. D'ailleurs, je ne voyais plus personne, mis à part ma famille...

Et dire qu'il y a six mois, tout allait encore bien, j'étais heureux, épanoui. J'avais la plus merveilleuse femme au monde. J'aurais donné ma vie pour elle. L'amour à distance n'était pas facile, mais on y arrivait.

Bella... Rien que de penser à ce nom rouvrait le trou béant dans ma poitrine. Qu'est ce qu'elle me manquait. Je n'arrivais pas à m'y faire. Cela faisait six mois que nous étions ensemble. Nous ne nous voyions pas, mais nous nous appelions cinq fois par jour, soit par téléphone, soit par internet. Nous nous aimions, enfin, je crois. En tous cas, moi, je l'aimais. Elle semblait pourtant m'aimer aussi, je l'entendais à sa voix lors de nos nombreux appels et je le voyais sur son visage lorsque nous discutions sur skype. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle a coupé tous les ponts. Tout ça n'était donc qu'illusion? Peut être qu'en fait elle ne m'aimait pas autant que je l'aimais...

Au bout de six mois de relation, j'avais l'opportunité d'avoir quelques jours de congé au conservatoire. J'étais très enthousiaste à l'idée de ces congés. J'avais envoyé un email à Bella, je voulais aller la voir. L'idée de l'embrasser, de la prendre dans mes bras me rendait euphorique. Malheureusement, cette idée devait l'emballer un peu moins que moi, car je n'ai jamais eu de réponse à cet email...

J'ai bien sûr essayé de l'appeler, plusieurs fois, mais à chaque fois je tombais sur cette voix désagréable qui m'annonçait que le numéro n'était pas attribué. C'est ainsi que Bella avait disparu du jour au lendemain, comme si elle n'avait jamais existé...

J'aurais voulu la rejoindre pour savoir ce qu'il se passait, pourquoi elle m'ignorait, mais elle ne m'avait jamais donné l'adresse exacte de son père. Je ne pouvais pas me permettre de passer tout l'état de Washington au peigne fin afin de la retrouver, c'était techniquement impossible et cela me frustrait.

Je suis passé par différents sentiments. L'inquiétude, la colère, la déception, pour finir dans la dépression. Je ne mangeais plus, je ne sortais plus de chez moi, je ne répondais même plus au téléphone. Ma famille commença à s'alarmer. Heureusement qu'ils étaient là, sinon je ne m'en serais jamais sorti. Mon père, Carlisle, qui était médecin, avait dû me faire un certificat médical, car je ne sortais plus de chez moi. Ma mère, Esmée, passait tous les deux jours avec des courses, mais ne savait plus où les mettre à force, mon frigo ne désemplissait pas, vu que je ne mangeais rien. Ma petite sœur, Alice, et mon grand frère, Emmett, essayaient de me secouer, mais rien n'y faisait. Pendant un mois, je ne réagissais plus. Ils avaient fini par réussir à me faire manger un peu, mais je ne sortais toujours pas de chez moi.

Encore aujourd'hui, je ne sors de chez moi que pour me rendre au travail, et chez Starbucks* pour boire un café avant de me rendre au travail. Sortir en boite ne m'intéressait pas, je ne voulais pas rencontrer quelqu'un, et je ne supportais pas la musique qui y passait, et les bars me rappelait toujours cette nuit avec Bella et cela me déchirait le cœur à chaque fois.

Alice et Emmett passaient souvent me voir, mais ça ne m'aidait pas vraiment. Eux filaient le parfait amour avec leurs compagnons respectifs, Jasper et Rosalie. Je les appréciais, mais voir des couples me faisait mal. Cela me rappelait trop ce que j'avais perdu.

C'est d'humeur morose que je m'étais levé ce matin là, pour ne pas changer. Tous les matins je n'avais pas le moral, je ne voulais pas sortir du lit, aller au boulot, être obligé de sourire hypocritement à mes collègues. Après une douche rapide, je m'habillai sortis ce matin là, sans prendre la peine de déjeuner, je mangerai au Starbucks avant d'aller travailler. Je fermai la porte, appuyai machinalement sur le bouton de l'ascenseur, passai les portes de la résidence et traversai le parking. Je me dirigeai machinalement vers ma Volvo. J'avais laissé l'appartement dans lequel j'avais aménagé suite à ma rupture avec Tanya en plein désordre, comme d'habitude. Après tout, j'étais seul à vivre dedans, qu'est ce que cela pouvait changer qu'il soit rangé ou propre? Personne ne s'en plaindrait. Le trou dans ma poitrine s'ouvrit de nouveau. J'aurais tellement voulu vivre avec Bella dans cet appartement, dormir tous les soirs et me réveiller tous les matins auprès elle, regarder des films, cuisiner ensemble. Mais cela n'arriverait jamais...

Je secouai la tête pour échapper à ces sombres pensées avant de me remettre à craquer et ouvrit la portière de ma voiture. Je mis le contact et partis en direction du Starbucks. Cela faisait une semaine que je n'y étais pas allé, je me réveillais un peu en retard en ce moment, mais hier, étant épuisé, j'étais allé au lit plutôt que d'habitude, donc je n'avais eu aucun mal à me réveiller. Je commençais seulement dans une heure, j'avais largement le temps de m'arrêter prendre un café et un beignet avant d'aller travailler.

Arrivé à proximité du Starbucks, je me garai et sortis de la voiture. Je verrouillai les portières et me dirigeai vers le café en trainant des pieds. Je n'était vraiment pas de bonne humeur ce matin-là, en plus j'avais une journée assez chargée, j'avais des leçons jusque dans la soirée, et seulement une petite pause à midi. Je soupirai. Peut être qu'un café me réveillerait un peu. Je m'installai à une table et attendis qu'une serveuse vienne prendre ma commande en rêvassant.

"Bonjour Monsieur, vous avez choisi?"

J'étais tellement perdu dans mes pensées que je n'avais pas entendu la serveuse arriver. Je sursautai et levai la tête. Je n'en croyais pas mes yeux. La plus belle des apparitions était juste devant moi. Elle était même encore plus belle que dans mes souvenirs. Je n'arrivais pas à y croire. Je devais être en train de rêver. Je me pinçai discrètement pour être sûr d'être bien réveillé. Cela ne pouvait pas être possible.

"Bella, c'est bien toi?"

La jeune femme me dévisagea, un peu perdue, puis finit par répondre.

"Oui, c'est moi. Est-ce-qu'on se connait?"

Et là, le trou béant dans ma poitrine se rouvrit encore plus. Elle m'avait oublié. Cela faisait si mal, j'avais trouvé la femme de ma vie, du jour au lendemain elle ne m'avait plus donné signe de vie, et en plus, elle m'avait oublié. Je ravalai mes larmes et me levai pour sortir du café. J'étais sur le point d'ouvrir la porte du café quand je sentis une main se poser sur mon bras. Je me retournai brusquement.

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Une nuit qui change tout Chap 1


Chapitre 1: Une nuit qui change tout

POV Edward

Depuis combien de temps étais-je assis devant ce bar? Deux heures? Trois? Je ne saurais le dire. Mon état ne me permettait pas vraiment de réfléchir, même s'il n'atténuait pas ma peine. Tout en sirotant mon quoi? Onzième, douzième verre? J'avais arrêté de compter à huit, je fis défiler les souvenirs dans ma tête. Comment Tanya avait-elle pu me faire cela, après toutes ces années? Avec mon meilleur ami en plus. J'avais la nausée rien qu'à y repenser.

Six ans de pur bonheur, d'amour total. J'avais rencontré Tanya au lycée. Nous avions été amis, puis les choses étaient vite devenues sérieuses entre nous. Nous étions inséparables. C'était la femme de ma vie, mon âme sœur. Après nos études, nous avions très vite emménagé ensemble. Tout paraissait si naturel, si normal. Nous étions déjà ensemble depuis trois ans. Nous avions achevé nos études universitaires il y a quelques mois. Je prévoyais de la demander en mariage. Je jetai un coup d'œil triste à la bague qui était toujours dans ma poche et qui ne serait jamais à son doigt. Elle avait tout gâché. Cet après midi je rentrai plus tôt du conservatoire où j'enseignais le piano. Un de mes élèves était malade. J'étais content de finir plus tôt en comptais emmener ma douce au restaurant. Quelle ne fût pas ma surprise quand je l'ai surprise au lit avec Jacob, mon meilleur ami.

J'avais l'impression de vivre un cauchemar. Je suis resté figé ainsi plusieurs secondes. Tanya et Jacob, qui s'étaient aperçus de ma présence, s'étaient figés à leur tour. Reprenant mes esprits, je claquai la porte et m'enfuis avant qu'ils n'aient le temps de réagir. Je ne voulais pas d'explications, ni de « ce n'est pas ce que tu crois ». Que voulaient-ils que je croie? J'en avais assez vu pour bien savoir ce qu'il se passait. Je n'avais aucune envie de savoir depuis combien de temps cela durait, ni s'ils étaient amoureux ou des conneries dans ce genre là. Je voulais être seul, qu'on me foute la paix. Mes pas m'ont mené un peu au hasard jusqu'à ce bar miteux, où j'avais perdu la notion du temps au fil des verres. Je ne voulais pas rentrer, je ne voulais pas revoir Tanya et encore moins Jacob. Je ne savais pas encore où j'allais dormir ce soir, mais certainement pas à l'appartement. Je ne supporterais pas de voir Tanya minauder pour se faire pardonner, et je supporterais encore moins de l'entendre dire que je n'étais pas assez bien pour elle, et qu'elle partait avec lui.

Comment avait-elle pu gâcher ces six ans? Je l'avais aimée comme un fou. A présent, elle me dégoutait, comment avait-elle pu me faire cela? Avec mon meilleur ami en plus? Il ne fallait sûrement pas que je retourne à l'appartement, je n'aurais pas pu m'empêcher de mettre mon poing dans la gueule de Jake. Pourquoi m'avait-il trahi de la sorte? Mon meilleur ami! Putain!

J'étais toujours perdu dans mes pensées quand je sentis une main se poser sur mon bras. Je sursautai et aperçus la barmaid qui me regardait avec un air inquiet. Je jetai un oeil autour de moi et m'aperçus que j'étais seul dans le bar. Il était tard, elle désirait sûrement fermer. Je reportai mes yeux sur elle, le regard interrogateur. Nous nous fixâmes ainsi pendant quelques secondes. J'étais perdu dans ses yeux d'un chocolat profond. J'observai son visage. Elle était vraiment magnifique. J'étais tellement perdu dans mes pensées que je n'avais pas remarqué cet ange tombé du ciel. Son visage en coeur était encerclé par des boucles brunes qui lui arrivaient au milieu du dos. Sa silhouette était fine. Elle avait un corps de rêve. Comment avais je pu commander tous ces verres à cette fille sans la remarquer. Elle s'aperçut que je la détaillais et se mit à rougir, ce qui la rendait encore plus sexy. Elle brisa le silence qui commençait à devenir pesant.

« Est ce que tout va bien? Vous n'avez pas l'air dans votre assiette. »

Je soupirai de soulagement. Elle ne fermait pas, elle ne me demandait pas de partir. Je ne voulais pas partir, maintenant que je l'avais vue, je n'avais aucune envie de partir.

« J'ai eu des jours meilleurs » lui répondis je avec un sourire en coin.

« Problèmes de coeur? Pardonnez mon indiscrétion, mais vous aviez un air si triste lorsque vous regardiez cet écrin tout à l'heure » Dit elle en rougissant.

Je sortis de nouveau la bague et soupirai.

« On croit connaître une femme jusqu'au jour où on la retrouve au lit avec son meilleur ami »

Je ne savais si c'était l'alcool, mais j'avais comme un besoin irrésistible de me confier à cette fille. De toute façon, qu'est ce que j'avais à y perdre? Étrangement, je m'aperçus que me confier à elle me faisait du bien, cela m'apaisait quelque peu. Je lui souris tristement. Elle ne répondit pas, il n'y avait rien à y répondre de toute façon. Je la vis s'activer derrière le comptoir et en fis le tour, deux verres à la main. Elle s'assit à coté de moi et me tendit le second verre. Je le bus cul sec sans vraiment réfléchir et faillis m'étouffer en sentant le liquide me bruler la gorge.

« Doucement, c'est du brandy, c'est pas aussi doux que la bière. » me dit-t-elle en me tapotant gentiment dans le dos.

« T'aurais pu me le dire... »

« Excuse moi, je pensais que tu le verrais vu la couleur de la boisson. »

« Tu ne dois pas rester derrière le comptoir normalement? »

Pourquoi avais je dit ça? Elle va croire que je veux la faire fuir, alors que je veux qu'elle reste. T'es vraiment qu'un abruti Cullen...

« Je ne sais pas si tu as vu, mais il n'y a plus personne, le bar est fermé à cette heure-ci » me répondit-elle en riant.

« Merci de ne pas me mettre dehors alors... »

« Tu irais où de toute façon? Je me doute que tu n'aies pas envie de rentrer chez toi... » me dit-elle avec un sourire triste. « Au fait, je m'appelle Bella. »

« Edward. » Répondis-je simplement en lui tendant la main.

Quand elle glissa sa main dans la mienne, je sentis des centaines de décharges partout dans mon corps. Je n'avais jamais ressentit ça avant, pas même pour Tanya. Je me plongeai de nouveau dans ses yeux chocolat, comme pour m'y noyer. Plus rien ne comptait hormis ces yeux si expressifs. Plus de Tanya, plus de Jacob, juste elle et moi. Je brisai notre connexion pour descendre mon regard vers ses lèvres. Celles-ci m'attiraient tels des aimants. Bella rougit et se mordilla la lèvre, ce qui me mettait au supplice. N'y tenant plus, je me jetai sur celles-ci. J'appréhendai un peu sa réaction, mais elle ne me repoussa pas. Je passai ma langue sur ses lèvres, quémandant l'accès, qu'elle me donna immédiatement. Nos langues entamèrent un ballet érotique qui dura jusqu'à ce que nous devions nous séparer pour respirer. Je descendis mes lèvres le long de sa mâchoire, son cou, puis sa clavicule, avant de remonter à ses lèvres dans un baiser passionné. J'entendis Bella gémir et cela ne me rendit encore plus excité que je ne l'étais déjà. Je ne savais pas que ressentir autant de plaisir était possible, cela ne m'était jamais arrivé avec Tanya. Je la désirais, bien sûr, mais cela n'avait jamais atteint un tel paroxysme. Bella était partout, je voulais plus que tout la sentir sous mes doigts, en moi.

Je sentis les mains de Bella passer sous mon t-shirt. Je levai machinalement les bras afin de l'aider à le retirer, puis passai mes mains derrière son dos afin de lui retirer son tablier, avant de déboutonner les boutons de son chemisier. A chaque bouton sauté je posai mes lèvres sur sa peau précédemment recouverte de tissu. Le goût de celle-ci était tout simplement divin, je n'avais jamais rien gouté d'aussi exquis. Une fois tous les boutons ouvert, je passai mes doigts sur ses épaules afin de faire tomber les pans de son habit encombrant. Je posai mes yeux sur sa poitrine, encore recouverte d'un soutien-gorge bleu nuit. Elle était tout simplement parfaite. Je me hâtai de lui enlever son carcan et de prendre ses seins à pleine main. C'est comme s'ils étaient faits pour mes mains, ronds, de taille parfaite. Mes lèvres reprirent le chemin de son cou, tout en descendant lentement vers ses monts de venus. Je cajolai son sein gauche de ma bouche tandis que ma main droite s'occupait de l'autre et que mon autre main la maintenait au niveau de la courbe de ses reins afin qu'elle ne tombe pas du tabouret.

« Tu me rends fou Bella » Murmurai-je contre son sein.

« Edward » gémit-elle en passant sa main dans mes cheveux.

Je descendis de mon tabouret et délaissai son sein pour descendre plus bas sur son ventre, jouant de mes lèvres et de ma langue. J'arrivai tranquillement jusqu'au nombril sur lequel je soufflai doucement avant de le cajoler de ma langue. Je sentis Bella frémir sous ma caresse. Mes mains, à présent sur ses hanches, descendirent jusqu'au bouton de son jean, que je fis rapidement sauter et dé-zippai rapidement son jean. Elle se mit debout afin que je puisse lui retirer son jean et son shorty. Elle était à présent nue sous mes yeux. Elle était si sexy que je me trouvai de plus en plus à l'étroit dans mon jean. Comme si elle avait lu dans mes pensées, elle passa ses mains sur le bouton de mon jean et m'en débarrassa ainsi que de mon boxer. Je la pris par les hanches afin de la rassoir sur le tabouret, dos contre le comptoir.

Je me mis à genoux devant elle et écartai doucement ses jambes. Mes lèvres se posèrent sur l'intérieure de ses cuisses que j'embrassai avec dévotion avant d'atteindre le fruit de mon désir. Je fis d'abord un baiser chaste sur son intimité, avant d'y passer ma langue sur toute la longueur, puis m'occupai essentiellement de son bouton d'amour. Elle était déjà si humide. Le goût de son désir me rendit encore plus dur, je n'aurais jamais cru cela possible. J'entrai ma langue plusieurs fois en elle, lui arrachant des cris de plaisir. J'entrai un doigt en elle, puis deux, puis trois, et cajolai son clitoris gonflé par le plaisir. J'alternai ensuite, laissant mes doigts cajoler son bouton d'amour tandis que je flattai son entrée de ma langue. Entendre ses gémissements étaient tellement bon que je manquai de jouir. Je sentais ses muscles commencer à se tendre doucement. Mes mains délaissèrent son petit bouton pour revenir de nouveau en elle, lui arrachant des cris de plaisir. Rapidement je sentis ses muscles se tendre sur le va et vient de mes doigts et me délectai du fruit de son plaisir avant de me relever et de l'embrasser langoureusement, partageant son goût avec elle. Je sentis ses mains descendre sur mon membre déjà extrêmement tendu. Je ne pus retenir un gémissement et la sentis sourire contre mes lèvres. Ses douces mains s'emparèrent fermement de mon membre afin de le guider vers son entrée, me demandant par la même de la faire mienne. Je ne me fis pas prier et glissai doucement en elle.

N'interrompant pas notre baiser, je commençai de lents va et vient en elle. Je sentis ses jambes se refermer autour de ma taille et en profitai pour la soulever pour l'allonger sur une table, puis repris mes va et vient de manière plus rapide. Je n'allais pas tarder à venir, mais je voulais qu'elle jouisse avant. Je mis mon pouce sur clitoris, faisant des cercles rapides.

« Je vais venir Bella, je t'en prie, jouis pour moi bébé »

« Oui Edward, comme ça, c'est boooooooon! »

Ses parois se resserrent autour de moi et elle hurla mon nom, ce qui provoqua automatiquement ma jouissance. Je me retirai d'elle avant de réaliser...

« On a oublié le préservatif » lui dis je en me mordant la lèvre.

Elle se redressa et me fit quelques baisers dans le cou, qui remontèrent jusqu'au lobe de mon oreille, qu'elle mordilla avant de murmurer.

« Je prends la pilule. »

Je la pris dans mes bras et l'embrassai sur le front. Elle se leva, rattrapa nos vêtements et me prit la main. Nous prîmes une porte qui indiquait « privé » et montâmes un escalier avant d'arriver dans un appartement. Quelques cartons traînaient au sol mais je n'y fis pas attention. Je pris Bella dans mes bras et l'embrassai langoureusement. Elle m'attira vers la salle de bains. Nous entrâmes dans la cabine de douche tout en continuant à nous embrasser. Je m'emparai de son gel douche parfum fraise et entrepris de laver chaque parcelle de son corps avec dévotion. Elle fit de même, insistant bien sur chaque partie sensible. Je pris le pommeau et nous rinçai. Nous sortîmes de la douche. Je me permis de prendre une serviette et d'essuyer lentement chaque partie de son corps. Une fois fini, elle s'empara de la serviette et me rendit la pareille, avant de me prendre par la main et de m'attirer vers la chambre, où je la déposai sur le lit. Je m'allongeai sur elle en prenant garde de ne pas l'écraser, puis repartis à l'assaut de ses lèvres, de son cou, descendant lentement, afin de retrouver de nouveau son intimité.

« Ton goût est exquis bébé je pourrais passer ma vie à te gouter. »

« Ah oui, montre moi ça. »

Je glissai mon doigt en elle et le retirai. Elle s'empara de mon doigt et enroula sa langue autour. C'était d'un tel érotisme que je faillis venir rien en voyant ce spectacle. N'y tenant plus, je la pénétrai de nouveau, entreprenant très vite un rythme soutenu.

« Oh oui, Edward, plus vite »

J'augmentai la cadence de mes va et vient, lui offrant rapidement un nouvel orgasme, qui provoqua instantanément le mien. Je mis plusieurs minutes à me remettre. Je n'avais jamais connu de plaisir aussi intense. J'embrassai Bella sur le front et la calai contre mon torse, traçant des arabesques sur ses bras. Le sommeil ne tarda pas à nous gagner. Quand je sortis des bras de Morphée, il faisait déjà jour. Je jetai un coup d'oeil au réveil et vis qu'il était déjà 7h30.

Merde, je dois être au travail dans une heure.

Je quittai doucement les bras de Bella, ne voulant pas la réveiller. Je m'habillai en vitesse, trouvai un papier et un stylo sur le bureau et écris un petit mot pour Bella.

Je dois aller au travail, je ne voulais pas te réveiller. Je passerai te voir ce soir au bar.

Je t'embrasse

Edward.


Je posai le mot sur l'oreiller et vérifiai de ne rien avoir oublié dans la chambre et sortis rapidement de l'appartement. Pressé, je ne fis pas attention à l'environnement, j'aurais bien le temps de visiter ce passai reprendre ma voiture devant chez moi, prenant bien garde de ne pas entrer, et roulai jusqu'au conservatoire.

La journée me parut longue, je n'arrêtais pas de penser à Bella, j'étais tellement pressé de la revoir ce soir. Finalement, mon dernier cours de la journée se termina et je courus jusqu'à ma voiture pour rejoindre le bar. Je n'avais jamais été aussi impatient de toute ma vie. J'avais l'impression d'être un collégien ayant son premier béguin, mais qu'importe, j'étais heureux...

Ouvrant la porte, j'aperçus un monsieur d'une bonne quarantaine derrière le comptoir. Peut être que Bella ne travaillait pas aujourd'hui. Je m'approchai du barman pour m'en assurer.

« Bonjour monsieur, peut être pourriez vous m'aider, je cherche Bella. »

« Bella Swan? Elle n'est pas ici monsieur, elle vient de me vendre le bar. »

« Pardon? Mais elle était encore là hier pourtant... »

« L'affaire a été conclue il y a deux semaines, elle m'a remis les clés aujourd'hui. »

« Très bien monsieur, merci »

Je me dirigeai vers la sortie, le coeur gros. Toutes les femmes étaient les mêmes, elles te faisaient voir monts et merveilles et te décevaient le lendemain. J'avais le coeur brisé en mille morceau, pourquoi ne m'avait-elle rien dit? Elle aurait pu me prévenir qu'elle partait le lendemain, mais non, elle ne m'avait rien dit...

Je m'apprêtai à partir, lorsque le barman me héla.

« Attendez monsieur, êtes vous Edward? »

Je me retournai, surpris.

« Oui, pourquoi? »

« Elle a laissé une lettre pour vous. »

Je regardai le gérant, qui tenait une enveloppe à la main. Je la pris et m'installai à une table, commandant un café, puis ouvrit la lettre.

Edward,

désolée d'être partie comme une voleuse, je comptais te le dire ce matin, mais tu étais déjà parti. Mon père est malade, je dois repartir pour l'état de Washington pour le soigner. J'ai vendu le bar et je dois partir aujourd'hui. Si tu veux garder contact avec moi, voici mon numéro et mon email. Je t'embrasse

Bella.


Je me sentis soulagé, elle ne m'avait pas vraiment abandonné. Il est vrai que la nuit que nous avions passée ne nous avait pas permis d'en parler. Je comprenais mieux pourquoi j'avais vu ces cartons hier soir chez elle. J'étais triste à l'idée de ne pas la voir pendant un moment, bien sûr, mais un espoir subsistait, et je voulais m'y accrocher. Cette nuit avait été la meilleure de toute ma vie, même avec Tanya, je ne m'étais jamais senti aussi complet. Ça ne serait pas facile de gérer la distance, peut être que ça ne marcherait pas, mais je voulais essayer. Je me levai et laissai la monnaie pour le café ainsi qu'un pourboire et sortis du café, plein de résolutions. Il fallait d'abord que je règle cette histoire avec Tanya, que je me trouve un nouveau chez moi, ensuite j'appellerai Bella. Les choses ne seraient pas simples, mais j'y croyais. Bella en valait la peine...

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