mardi 4 mai 2010

Garde Malade Chapitre 47

Chapitre 47 : Être père

POV d’Edward

J'avais rapidement lâché la manette au grand damne d'Emmett. Mais je n'avais pas la tête à ça. Je voulais faire une chose importante. Une chose qui changerait mon avenir. Notre avenir. À Bella et à moi. Du moins, si je m’en sortais vivant.

-"Entre Edward"

J'avais roulé tel un automate jusqu’à l'hôpital. Je voulais demander à mon père conseil.

-"Salut"

-"Assis-toi. Je termine ça et je suis tout à toi. "

-"Prend ton temps. "

Tu m’étonnes, plus il en mettra plus lentement tu iras à l'échafaud.

Je mis ma main à la gorge, imaginant ma tête se décrocher.

-"Tu devrais avoir l'habitude à force de venir. "

-"Hein?"

-"Edward tu m’inquiètes c'est la première fois que tu me fais répéter ou même que je te surprends."

Je remédiai tout de suite à mes lacunes entendant parfaitement ses pensées.

-"Pardon. Je n'ai pas soif. C'était simplement une réaction bête dû au scenario que j'avais en tête. "

-"Je préfère ça. "

-"Je voudrais en dire autant. "

-"Edward dis-moi ce qui ne va pas. De quoi veux-tu me parler?"

-"Bébé"

-"Ça on en a déjà parlé et ça n'a pas servi à grand chose. "

-"Non pas de se sens là. " J'entendais un remake de notre conversation père/fils que nous avions eu sur le sexe "Je vais aller dire à Charlie pour Bella, pour le bébé. "

-"Oh! Je comprends mieux ta tête, tu as peur qu'il t’égorge. " Il essayai de contenir la scène comique qu'il se faisait dans sa tête. Charlie une hache à la main me courant autour de son bureau.

-"Merci de ton soutien. "

N'arrivant plus à ce contenir, il éclata de rire. je ne crois que jamais je ne l'avais vu rire de la sorte. Il riait de mon malheur. C'était dingue. Mais tellement contagieux que je le rejoignis.

Après plusieurs minutes, de franche rigolade. Il reprit son sérieux enfin presque.

-"Tu veux que je t’accompagne ? "

-"Non je veux le faire seul. Mais je voudrais savoir quoi lui dire. Car si je lui sors : Charlie, je suis un vampire qui aime votre fille et qu'il l’a mise enceinte d'un rejeton mi humain mi vampire mais le pire c'est que je ne sais pas si votre fille va s'en sortir d'ailleurs, mais elle est heureuse et c'est ce qui compte" ou pas.

-"J'avoue qu'il faut trouver mieux. Mais une chose est certaine c'est qu'il faut faire accentuer ta conversation sur son bonheur. "

-"Et?"

-"Et garder le secret. Donc rien sur notre nature, ni sur celle du bébé. Ce que je vais te dire va te sembler horrible sûrement mais même dans les grossesses normales, il arrive des malheurs. "

-"Tu prépares déjà un alibi au cas où ?" Ma phrase avait claquée.

-"Je sais que c'est dur pour toi mais je ne sais pas comment ça va se finir. Et je préfère penser à des choses à dire si le pire devait se produire. "

-"Alors trouve aussi un alibi pour ma disparition. Car je ne vivrai pas sans elle. "

-"Edward ne dit pas des choses comme ça. "

-"Toi seul peu supposer la mort de la femme de ma vie et de la suite mais pas moi? "

-"Je sais se que tu éprouves Esmée est tout pour moi. Je prendrai la même décision à ta place. "

Mais je n'étais pas venu ici pour parler de mort. Ni celle de Bella, ni la mienne, encore moins de celles de mes parents.

-"Et pour Charlie?"

-« Dis-y des choses ordinaires. Des choses qu'un ado irresponsable dirait dans les mêmes circonstances. "

-"Je ne suis pas un ado. Je ne suis pas irresponsable. Je vais lui demander sa main. "

-"Tu en as parlé à Bella?"

-"Non je le ferai si j'en sors vivant. "

-"Toutes mes félicitations mon fils. "

-"Merci! Peux-tu ne pas en parler à maman pour l'instant. "

-"Pas de soucis. "

Après deux ou trois dernières recommandations et une accolade de mon père, je parti affronter celui de Bella. Père et shérif de surcroit.


J'arrivai très vite, trop vite devant le poste de police. Satané manie d'appuyer sur le champignon.


Je demandai à voir le Chef Swan.


C'était un Quileute à l'accueil. Il me regardait de haut. Ce croyait-il supérieur à moi?

Il savait pour Bella et le bébé. Il jubilait de l'intérieur. Car même si c'était un loup, il ruminait vite.

Non ça c'est les vaches.

Oh moins cette remarque de mon pseudo subconscient me fit rire.

-"Chef, Edward Cullen souhaiterai vous voir. "

-"Fais le entrer. " Ordonna-t-il par l'interphone. Sa voix était pleine de stress.

Me voire débarquer comme ça, sur son lieu de travail, ne devait signifier qu'une chose pour lui: un problème avec Bella.

- "Tu trouveras le chemin seul ?" Me demanda Sam.

Il régna entre nous une entente électrique. Un traité l'empêchait de parler, de me sauter dessus, mais ses instincts lui disaient tous le contraire.

Je suis sûr qu’à bien le regarder, j'aurai vu une chaire de poule naissante. Mais je n'étais pas là pour lui. Mais pour voir Charlie qui trépignait dans son bureau.

-"Oui merci. "

Je soufflai un coup et fonçai. Plus vite fini, plus vite, je rejoindrai ma belle qui à coup sûr devait être sous l'emprise des femmes Cullen. Ce qui me fit penser qu'elle en ferait bientôt partie. Enfin si son père le voulait.

Je frappai à la porte. Priant les saints du courage.

-"Entre !"

Il était debout derrière son bureau. Presque aussi pale que moi. Ces pensées n’étaient que peur.



POV de Charlie

Je venais de quitter la villa. Enfin, elle était réveillée. Cette enfant m’aurait à l'usure. Sa légendaire maladresse était une calamité et un moyen assuré de ce faire des cheveux blancs ou une crise cardiaque voir même les deux.

J'avais rejoins mon bureau. Sam me semblait bizarre en ce moment à chaque nouvelle que je lui donnais de Bella, on aura cru qu'il attendait quelque chose. Ce gamin était flippant. Il avait pris en muscle et en taille en à peine trois mois. Ce n'était pas des stéroïdes ou un truc du genre car il y avait des contrôles mensuels. Ça devait être une caractéristique des Quileutes car Jacob avait subi la même chose.

Mon post sonna. En regardant l'heure, je pensais que c'était madame Newton. Tous les jours à la même heure, j'avais le droit au résumé complet de ce qui c'était passé dans notre ville.
-"Chef, Edward Cullen souhaiterai vous voir. "

Edward? Pourquoi est-il-là? Oh mon dieu. Il m’a pas tout dit sur le sujet de Bella.

-"Fais le entrer. "

Je lui avais parlé un peu plus sèchement que prévu mais c'était sans compter sur le stress qui m’envahissait.

Il frappa à la porte une éternité plus tard.

Aussitôt qu'il fut à l'intérieur. Je m’agrippai à mon fauteuil. M’empêchant d'user le sol. Ou de lui sauter dessus pour lui tirer les vers du nez.

-"Chef, je sais que vous être entrain de vous demander ce que je fais là. Mais. Bella va bien. D'ailleurs elle ne sait même pas que je suis ici. " Il bafouillait. Il coupait ses phrases. Comme les coupables le font.

-"Que ce passe t-il alors ?"

-"Je peux m’asseoir?"

-"Bien sûr excuse-moi. Te voir ici me fait assez drôle. "

-"Je comprend. Mais c'était important que je le fasse. Que je vienne vous le dire. "

-"Dire quoi? Que tu ne veux plus être le garde malade de ma fille? Que tu t’es rendu compte qu'à ton âge tu préfères une jeune fille bien portante. Je le savais, je m’en doutais. "

-"Non vous n’y êtes pas. J'aime votre fille. Je ne pensai pas en venant ici vous le prouver."

-"Ah pardon. Mais tu ... enfin je veux dire."

-« Laissez-moi plutôt finir. "

-"Ok"

-"Voilà Bella et moi enfin moi et Bella ont s'aime. Et nous avons appris à nous connaître d'avantage. Plus intimement, je veux dire. "

-"Si tu tiens à la vie jeune homme, tu devrais mieux t’arrêter là. "

-"Mais je ne peux pas. Car je vais lui demander sa main et nous allons former une famille. "

-"C'est une manière délicate pour me dire quoi ?" Je commençais à voir rouge mais aussi à voir clair dans son jeu.

-"Bella est enceinte. "

-"Bella est quoi ? Vous lui avez fait quoi ? Vous avez abusé de son état, j'en étais sûr. "

-« Calmez-vous ! Bella va bien. Elle veut ce bébé. Je lui avais proposé d'avorter… "
-"C'est une nouvelle mode d'engrosser les jeunes filles et de les conduire dans les pattes d'un boucher..."

-" Mais elle le veut vraiment » Répétât-il plus fort me coupant dans mon élan. « C’est important pour elle, une manière de se prouver qu’elle existe encore et de toute manière ce n'est plus à l'ordre du jour. Nous voulons ce bébé et je vais lui demander sa main. "

J'avais agrippé ma chaise si forte que mes jointures étaient douloureuses. J'essayai de la maintenir au sol car je n’avais qu'une envie : lui écraser sur la tête. Ne croyait-il pas qu'elle avait assez souffert comme ça. Une grossesse dans son état. Mais ils avaient perdu la tête. Le pire c'est que son père devait le savoir. Alors que moi j'étais mis à l’écart.

De la jalousie ? Non. De la colère ? Oui et pas qu'un peu, j'avais confiance en lui.

-"Mon père vous a rien dit pour respecter son serment d’Hippocrate. "

-"D'hypocrite. Oui. "

Il avait répondu à mes questions muettes ou à moins que j’avais pensé tout haut?

-"Sachez que je prendrai soin d’elle et que je ferai tout pour la rendre heureuse. Je suis venu ici pour avoir votre bénédiction ou du moins votre accord. Mais même si je ne l’obtiens pas ça ne changera rien pour nous trois. »

- « Sortez d’ici avant que je vous jette en prison. Ou pire. » Je me voyais déjà le prendre pour cible. Mon corps tremblait. Mes oreilles bouillaient. Comment j’avais fait pour rien voir venir. Pourtant avec ce que j’avais surpris une fois déjà j’aurai dû y songer. Mais Bella était ma fille. Une jeune fille avec la tête sur les épaules.

Il se leva, me salua une dernière fois et sortit de la pièce. Me laissant seul.

Bella allait me quitter. Bella allait devenir mère et femme. Mon bébé avait grandi. Avec son accident, inconsciemment j’avais espéré la garder avec moi, mais avec l’arrivée d’Edward dans sa vie c’est de la mienne qu’elle sortait.

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