jeudi 25 mars 2010

Une nuit qui change tout Chap 4


Chapitre 4: Remettre les compteurs à zéro

POV Bella

J'avais passé la journée à penser à cet homme. Je ne savais pas qui il était, mais il m'intriguait. La façon dont il m'avait regardée, cette larme que j'avais vue rouler le long de sa joue. Je n'arrivais pas à l'oublier. Je devais être importante à ses yeux pour qu'il se mette à pleurer ainsi…

Pourquoi n'arrivais-je pas à me rappeler?

J'aurais aimé savoir qui il était pour moi, un ami proche ? ou plus peut-être? En tous cas, nous avions dû être assez proches, vu la déception que j'avais pu lire dans ses yeux lorsqu'il avait vu que je ne me souvenais pas de lui.

La journée avait passé à une lenteur aberrante, entre les clients toujours plus exigeants et les avances répétitives de Mike. Jessica avait essayé à plusieurs reprises de m'en faire dire plus sur Edward, mais à chaque fois j'éludais la question. Personne ici n'était au courant pour mon amnésie, et je ne tenais pas à ce que ça se sache. De plus, quelque chose en moi me disait que je devais garder cet homme jalousement pour moi, je ne savais pourquoi, mais je ne supportais pas l'idée que Jessica le retienne entre ses griffes.

Vingt heures, je terminai enfin de débarrasser ma dernière table. Je filai au vestiaire pour remettre ma tenue de ville. À la sortie du vestiaire, je tombai sur un Mike Newton qui me regardait comme un vulgaire morceau de viande. J'en frissonnai de dégout.

"Bella, ça te dit qu'on aille boire un verre tous les deux ce soir?"

Un verre avec toi, même pas en rêve. (NCA : J'adore lol)

"Désolée Mike, j'ai déjà quelque chose de prévu ce soir. À la prochaine."

Je ne lui laissai pas le temps de répondre et filai à l'extérieur du café. Je fis un passage en vitesse à mon appartement, situé à cinq minutes à pied de mon lieu de travail, mettre des vêtements plus élégants que mon jean large et ma chemise de bucheron qui étaient certes très confortables, mais peu appropriés pour un rendez-vous. Je regardai dans mon armoire et en sortis un jean slim et une tunique bleue nuit, que je déposai sur mon lit. Je passai sous la douche en un temps record, puis enfilai la tenue que j'avais préparée. Je regardai l'heure, plus que dix minutes. Je sautai donc l'étape coiffure et maquillage, de toute façon je ne me maquillais pas très souvent.

J'attrapai mon sac et descendis jusqu'au conservatoire, qui se trouvait à seulement quelques minutes de chez moi. Edward n'était pas encore sorti. Je m'appuyai contre un mur et l'attendis.

Quelques minutes plus tard, j'entendis le bruit des portes automatiques qui s'ouvraient et relevai la tête. En l'apercevant, mon cœur rata un battement. Il était vraiment magnifique. Je le voyais chercher du regard, il ne m'avait pas encore aperçue. Quand son regard croisa le mien, c'était comme si le temps s'était suspendu. Je ne voyais plus que l'émeraude de ses yeux. Mes lèvres s'étirèrent automatiquement, sans que je ne décide de quoique ce soit.

Edward fit les derniers pas qui nous séparaient et se plaça devant moi.

-"Tu as passé une bonne journée?" Me demanda-t-il d'une voix de velours.

Complètement éblouie, je ne compris pas tout de suite sa question.

-"Hein? Euh… Oui, oui, et toi?" Finis-je par balbutier.

-"Un peu longue, mais ça va. Tu es prête, on peut y aller?"

J'acquiesçai simplement et le suivis jusqu'au parking, où il n'y avait déjà plus beaucoup de voitures. Nous nous dirigeâmes vers une Volvo grise, dont il ouvrit la porte coté passager afin que je puisse m'installer.

Il referma la porte et fit le tour de la voiture afin de se diriger coté conducteur. Il mit le contact en route et sortit tranquillement du parking. La route se fit dans un silence confortable. Dix minutes plus tard, la voiture s'arrêta devant un petit café. Edward coupa le contact et se dirigea vers ma porte afin de me l'ouvrir.

Je pris sa main tendue et sortis de la voiture. Quand il la lâcha, je sentis un manque. Pourquoi sa main me manquait-elle? Je ne comprenais pas. Je n'eus pas le temps de me pencher plus sur la question qu'Edward posa sa main dans le bas de mon dos et me guida jusqu'à l'entrée du bar.

Le gérant du bar nous accueillit avec enthousiasme, peut-être un peu trop, mais je n'y prêtai pas attention, focalisée sur la main d'Edward toujours en bas de mon dos.

Le barman nous fit signe de nous installer où nous le voulions, Edward me dirigea donc à une table pour deux. Un serveur se présenta et nous demanda ce que nous désirions boire. J'optai pour un coca, je n'avais pas bu d'alcool depuis mon accident, et Edward commanda une bière.

Le temps que le serveur aille chercher nos boissons, je regardai autour de moi. C'était étrange, j'avais à la fois une impression de déjà-vu, tout en ne reconnaissant pas cet endroit. Y étais-je déjà venu alors que je vivais à Chicago? Edward m'avait-il consciemment amenée ici, sachant que j'y étais déjà venue? Ces problèmes de mémoire étaient sérieusement frustrants.

Une fois nos boissons servies, je me tournai vers Edward. J'espérais vraiment qu'il me donne des informations sur cette période de ma vie qui m'échappait. Mais je ne voulais pas trop le brusquer, et donc commençai par des banalités.

- "Alors Edward, as-tu toujours vécu à Chicago?"

POV Edward

Après l'arrivée de l'ascenseur – et trois arrêts à différents étages – j'atteignis enfin le hall d'entrée et me dirigeai vers la sortie. Je scannai les environs avant de l'apercevoir, appuyée contre un mur, admirant les voitures et les passants. Mon ange personnel.J'avais appelé mon père pour avoir des renseignements pour agir avec Bella mais maintenant qu'elle était devant moi, je doutais.

Ne valait-il mieux pas que je fonce ?

Je me rappelai ses mots. Les mots de mon père. Ses recommandations.

Non ! Il avait raison et je ferai les choses à son rythme, maintenant que je l'avais retrouvé, on avait tout notre temps

Flashback

- «Papa? »

- « Edward ! Tu as un problème? »

- « Non rassure-toi »

Ces derniers temps, je les avais inquiétés. Je me demandais même depuis quand je n'avais pas eu mon père au téléphone.

- « Excuse-moi. Je suis heureux que tu appelles mais tu aurais dû appeler à la maison. »

- « Je te dérange peut-être ? Tu es occupé? »

- « Sache que pour mon fils, j'ai tout mon temps. Mais ta mère aurait été ravie. »

- « Oui mais là, j'ai besoin de mon médecin préféré. »

- « Ok ne bouge pas ! j'arrive. »

- « Non pas de panique, je ne suis pas blessé. En faites, c'est pour des renseignements. »

- « Ok je t'écoute »

- « Voilà j'ai retrouvé une amie mais je viens d'apprendre qu'elle souffrait d'amnésie. »

- « Il existe plusieurs sortes d'amnésie. Certaine sont un black-out total. Certaine juste pour des périodes données. D'autres c'est une sorte de protection comme dans les cas de viol. »

- « Mon amie a eu un accident. Mais d'après ce que j'ai pu comprendre seulement une partie de sa vie s'est effacée. »

Celle où j'en faisais partie, entre autre, mais je ne voulais pas le dire à mon père. Il m'aurait dit que dans mon état ce n'était peut-être pas une relation bénéfique pour moi.

- « C'est fréquent tu sais. »

- « Ah? »

- « Oui le cerveau renferme plein de mystères même pour nous qui sommes capable d'aller sur Mars ou de construire des machines super perfectionnées. Ce n'est pas pour rien que c'est le seul organe impossible à transplanter. »

Je reconnaissais dans ses mots la passion de son métier.

- « Peut-elle guérir? Retrouver la mémoire? Comment on peut l'aider? »

- « Bien sûr qu'elle peut guérir mais surtout il faut y aller en douceur. Lui donner trop d'information d'un coup serait néfaste. Des fois les ramener dans un lieu ou même un visage peut réveiller en eux un souvenir. »

Est-ce que mon visage avait déclenché ça en elle?

- « Ok merci papa »

- « Si tu as besoin n'hésite surtout pas. »

- « Merci et promis la prochaine fois, j'appelle à la maison. »

- « Ce serai super mon garçon. »

Fin du flashback

Mes pieds se mirent à bouger, attirés par ce sourire. Sourire qui avait illuminé son visage quand mon regard avait croisé le sien.

De la douceur.

-"Tu as passé une bonne journée?"

Elle eue l'air perdue mais j'adorais ses expressions et ses rougeurs.

-"Hein? Euh… Oui, oui, et toi?"

-"Un peu longue, mais ça va. Tu es prête, on peut y aller?"

Je voulais suivre le conseil de mon père lui faire voir des endroits qu'elle avait connus. Et le seul que je connaissais et pour cause, était le bar. Son ancien bar.

Elle était proche de moi. Si proche que je pouvais sentir sa chaleur. Je nous amenai à ma voiture.

En gentleman que j'étais je l'aidai à prendre place. Puis je pris le volant. Sans un mot malgré les milliers de questions qui fourmillaient dans ma tête.

Nous arrivâmes enfin. Se retrouver ici avec elle c'était comme un rêve.

J'étais resté derrière elle la guidant vers l'entrée. Le patron la reconnut mais d'un geste - mon doigt sur mes lèvres et les sourcils froncés - je le fis se taire.

Je ne voulais pas qu'il gâche tout.

Bella ne reconnu pas l'endroit même si j'étais un peu déçu, je ne dis rien.

Le patron avait compris que quelque chose clochait, qu'elle n'agissait pas normalement. Je n'avais connu Bella qu'une nuit mais par nos mails et nos appels, je savais qu'elle était une personne démonstrative même si elle était timide. Et elle avait fait bonne impression à son successeur.

Le serveur qui occupait la place de Bella derrière ce bar, nous fit comprendre que nous pouvions choisir notre table. J'en choisis une au calme dans un petit coin.

Il vint prendre notre commande et je pris ce que j'avais bu cette nuit là : une bière.

Je n'avais pas quitté Bella des yeux quand on nous servis.

Elle fit un mouvement vers moi. Et comme la chose la plus normal du monde elle me demanda :

- "Alors Edward, as-tu toujours vécu à Chicago?"

- « Oui car j'ai eu de la chance d'avoir trouvé un poste d'enseignant où j'ai fait mes classes. »

- « Et toi où étais-tu dans l'état de Washington ? »

Elle parut surprise que je sache ça mais y répondit.

- « A Forks une bourgade insignifiante entourée de forêt et de mousse. »

Forks. Voilà où elle était pendant tout ce temps.

Nous venions de remettre les compteurs à zéro.

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