jeudi 25 mars 2010

Une nuit qui change tout Chap 2


Chapitre 2: Retrouvailles

Un an plus tard

POV Edward

Cela faisait six mois que je ne vivais plus. Non, je ne vivais plus, je survivais. J'ai rompu avec Tanya, bien sûr. Depuis, elle vivrait le parfait amour avec Jacob, mais je m'en fichais. Je ne voyais plus l'un, ni l'autre. D'ailleurs, je ne voyais plus personne, mis à part ma famille...

Et dire qu'il y a six mois, tout allait encore bien, j'étais heureux, épanoui. J'avais la plus merveilleuse femme au monde. J'aurais donné ma vie pour elle. L'amour à distance n'était pas facile, mais on y arrivait.

Bella... Rien que de penser à ce nom rouvrait le trou béant dans ma poitrine. Qu'est ce qu'elle me manquait. Je n'arrivais pas à m'y faire. Cela faisait six mois que nous étions ensemble. Nous ne nous voyions pas, mais nous nous appelions cinq fois par jour, soit par téléphone, soit par internet. Nous nous aimions, enfin, je crois. En tous cas, moi, je l'aimais. Elle semblait pourtant m'aimer aussi, je l'entendais à sa voix lors de nos nombreux appels et je le voyais sur son visage lorsque nous discutions sur skype. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle a coupé tous les ponts. Tout ça n'était donc qu'illusion? Peut être qu'en fait elle ne m'aimait pas autant que je l'aimais...

Au bout de six mois de relation, j'avais l'opportunité d'avoir quelques jours de congé au conservatoire. J'étais très enthousiaste à l'idée de ces congés. J'avais envoyé un email à Bella, je voulais aller la voir. L'idée de l'embrasser, de la prendre dans mes bras me rendait euphorique. Malheureusement, cette idée devait l'emballer un peu moins que moi, car je n'ai jamais eu de réponse à cet email...

J'ai bien sûr essayé de l'appeler, plusieurs fois, mais à chaque fois je tombais sur cette voix désagréable qui m'annonçait que le numéro n'était pas attribué. C'est ainsi que Bella avait disparu du jour au lendemain, comme si elle n'avait jamais existé...

J'aurais voulu la rejoindre pour savoir ce qu'il se passait, pourquoi elle m'ignorait, mais elle ne m'avait jamais donné l'adresse exacte de son père. Je ne pouvais pas me permettre de passer tout l'état de Washington au peigne fin afin de la retrouver, c'était techniquement impossible et cela me frustrait.

Je suis passé par différents sentiments. L'inquiétude, la colère, la déception, pour finir dans la dépression. Je ne mangeais plus, je ne sortais plus de chez moi, je ne répondais même plus au téléphone. Ma famille commença à s'alarmer. Heureusement qu'ils étaient là, sinon je ne m'en serais jamais sorti. Mon père, Carlisle, qui était médecin, avait dû me faire un certificat médical, car je ne sortais plus de chez moi. Ma mère, Esmée, passait tous les deux jours avec des courses, mais ne savait plus où les mettre à force, mon frigo ne désemplissait pas, vu que je ne mangeais rien. Ma petite sœur, Alice, et mon grand frère, Emmett, essayaient de me secouer, mais rien n'y faisait. Pendant un mois, je ne réagissais plus. Ils avaient fini par réussir à me faire manger un peu, mais je ne sortais toujours pas de chez moi.

Encore aujourd'hui, je ne sors de chez moi que pour me rendre au travail, et chez Starbucks* pour boire un café avant de me rendre au travail. Sortir en boite ne m'intéressait pas, je ne voulais pas rencontrer quelqu'un, et je ne supportais pas la musique qui y passait, et les bars me rappelait toujours cette nuit avec Bella et cela me déchirait le cœur à chaque fois.

Alice et Emmett passaient souvent me voir, mais ça ne m'aidait pas vraiment. Eux filaient le parfait amour avec leurs compagnons respectifs, Jasper et Rosalie. Je les appréciais, mais voir des couples me faisait mal. Cela me rappelait trop ce que j'avais perdu.

C'est d'humeur morose que je m'étais levé ce matin là, pour ne pas changer. Tous les matins je n'avais pas le moral, je ne voulais pas sortir du lit, aller au boulot, être obligé de sourire hypocritement à mes collègues. Après une douche rapide, je m'habillai sortis ce matin là, sans prendre la peine de déjeuner, je mangerai au Starbucks avant d'aller travailler. Je fermai la porte, appuyai machinalement sur le bouton de l'ascenseur, passai les portes de la résidence et traversai le parking. Je me dirigeai machinalement vers ma Volvo. J'avais laissé l'appartement dans lequel j'avais aménagé suite à ma rupture avec Tanya en plein désordre, comme d'habitude. Après tout, j'étais seul à vivre dedans, qu'est ce que cela pouvait changer qu'il soit rangé ou propre? Personne ne s'en plaindrait. Le trou dans ma poitrine s'ouvrit de nouveau. J'aurais tellement voulu vivre avec Bella dans cet appartement, dormir tous les soirs et me réveiller tous les matins auprès elle, regarder des films, cuisiner ensemble. Mais cela n'arriverait jamais...

Je secouai la tête pour échapper à ces sombres pensées avant de me remettre à craquer et ouvrit la portière de ma voiture. Je mis le contact et partis en direction du Starbucks. Cela faisait une semaine que je n'y étais pas allé, je me réveillais un peu en retard en ce moment, mais hier, étant épuisé, j'étais allé au lit plutôt que d'habitude, donc je n'avais eu aucun mal à me réveiller. Je commençais seulement dans une heure, j'avais largement le temps de m'arrêter prendre un café et un beignet avant d'aller travailler.

Arrivé à proximité du Starbucks, je me garai et sortis de la voiture. Je verrouillai les portières et me dirigeai vers le café en trainant des pieds. Je n'était vraiment pas de bonne humeur ce matin-là, en plus j'avais une journée assez chargée, j'avais des leçons jusque dans la soirée, et seulement une petite pause à midi. Je soupirai. Peut être qu'un café me réveillerait un peu. Je m'installai à une table et attendis qu'une serveuse vienne prendre ma commande en rêvassant.

"Bonjour Monsieur, vous avez choisi?"

J'étais tellement perdu dans mes pensées que je n'avais pas entendu la serveuse arriver. Je sursautai et levai la tête. Je n'en croyais pas mes yeux. La plus belle des apparitions était juste devant moi. Elle était même encore plus belle que dans mes souvenirs. Je n'arrivais pas à y croire. Je devais être en train de rêver. Je me pinçai discrètement pour être sûr d'être bien réveillé. Cela ne pouvait pas être possible.

"Bella, c'est bien toi?"

La jeune femme me dévisagea, un peu perdue, puis finit par répondre.

"Oui, c'est moi. Est-ce-qu'on se connait?"

Et là, le trou béant dans ma poitrine se rouvrit encore plus. Elle m'avait oublié. Cela faisait si mal, j'avais trouvé la femme de ma vie, du jour au lendemain elle ne m'avait plus donné signe de vie, et en plus, elle m'avait oublié. Je ravalai mes larmes et me levai pour sortir du café. J'étais sur le point d'ouvrir la porte du café quand je sentis une main se poser sur mon bras. Je me retournai brusquement.

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