jeudi 1 avril 2010

Ames Soeurs Chapitre 5

Chapitre 5 semaine très longue

Carlisle rentra très tard dans la nuit, il avait mis au monde des jumeaux. C'était la plus belle chose dans la vie d'une femme, mettre au monde son enfant. Pour nous autres c'était surtout un rappel de notre condition. Pour l'instant je n'en souffrais pas, je n'avais pas la fibre maternelle pas comme Esmée. Elle nous avait raconté pour son mari qui la battait et son bébé mort. L'imaginant sauter d'une falaise de désespoir était très dur. J'espérais que notre présence lui apportait un peu de réconfort.

Il nous expliqua ce qu'il avait dit au principal du lycée : que nos parents étaient décédés qui était vrai d'ailleurs et qu'ils étaient devenus avec Esmée nos tuteurs légaux.

- « Mais comment as-tu expliqué nos différents noms ? Et que Jasper et Alice soit si proches s'ils sont frère et sœur ? »

- « Famille recomposée »lâcha t'il c'était devenu si courant à notre époque « Jasper était le fils du nouveau mari de ma sœur. Pour Alice et toi vous étiez ses filles naturelles donc aucun soucis »

- « Super cette idée comme ça pas besoin de se cacher » dit Alice avec le sourire aux lèvres en prenant Jasper par le cou « j'aurai jamais tenu !»

Nous nous mettions tous à rire de cette dernière phrase.

-« Alice nymphomane manquait plus que ça » Jasper reçu une claque derrière la tête de sa moitié pour cette réflexion.

Nous reprîmes notre calme avec du mal je m'en tenais encore les côtes de ce fou rire.

Donc la rentrée était prévue pour le lundi suivant. Soit six jours avant d'avoir une chance de le croiser.

Alice avait prévu une journée shopping pour le samedi juste elle et moi pour comment elle avait dit ça ? Ah oui : « Nous faire une garde robe pour fêter notre nouvelle rentrée en tant que membre d'une nouvelle famille. »

Je n'aimais pas les magasins. Me racheter des nouveaux habits ne me semblait pas une priorité. Depuis que les jeans et les converses* existaient c'était devenu ma tenue préférée : passe partout, très pratique et assez robuste pour les ballades en forêt.


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Nous étions seulement Jeudi, j'avais lutté pour ne pas retourner l'espionner.

J'errais en forêt à repenser à lui quand je découvris une clairière, on aurait cru un endroit sorti d'un conte de fée. Elle avait son sol de printemps, plein de petites fleurs et de muguet sauvage.

Je ne résistais pas à l'idée de m'allonger dans l'herbe. Je regardais le ciel nuageux qui était devenu normal et oui nous étions à Forks. Je me laissais aller à mes rêveries et à des fantasmes les plus fous.

C'était la première fois qu'une telle chose se passait dans ma tête. Mais depuis que je vivais ici il y avait eu beaucoup de première fois. Ce qui me fit sourire.

Mais imaginer avoir des rapports avec un humain était une chose impossible. Je n'avais jamais connu d'homme. Je n'avais jamais eu de rapports intimes ni étant humaine, ni après.

Etant transformée avant d'avoir fêté mes 19 ans, n'étant promise à personne et croyant en l'amour avec un grand A, je ne m'étais jamais laissé aller au plaisir de la chair.

Je l'imaginais discutant avec moi dans cette clairière et cédant à son pouvoir de séduction ou plutôt lui au mien je ne sais pas trop. Nos lèvres se rapprochaient de plus en plus. Jusqu'à se toucher délicatement au début mais bien plus érotiquement par la suite. Je pouvais imaginer leurs douceurs, leurs chaleurs et leurs goûts ainsi que ceux de sa langue.

Le venin me monta à la bouche aussitôt ce qui me fit sortir de mon rêve et m'enfuir de la clairière. Il fallait que je chasse, que j'arrête de penser à lui de la sorte. C'était impossible et trop dangereux. Je ne me savais pas assez forte pour résister à son sang. Je ne connaissais pas encore son parfum mais juste l'imaginer suffisait à faire ressortir mon instinct de vampire.

J'haïssais ce que j'étais et encore plus quand j'étais dans cet état.

Je rentrais à la villa pour m'enfermer dans ma chambre je me dégoûtais.


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Le samedi, comme promis nous passions la journée à Seattle. Alice me traîna dans toutes les boutiques de la ville.

Carlisle nous avait prêté sa Mercedes en attendant de nous trouver une voiture moins voyante que la Porsche jaune d'Alice, sa dernière folie. Avec ses visions l'argent ne manquait pas. La bourse était devenue pour elle un jeu d'enfant.

- « Alice, tu vas me faire devenir chèvre. Tu as acheté tellement de tenues que j'en ai au moins pour une décennie d'avance, sans compter les chaussures immettables qui finiront au fond du dressing »

- « Dis pas de bêtises nous n'avons même pas trouvé tes tenues du dimanche »

- « En quoi me seraient-elles utiles, je ne sors jamais et ce n'est pas prêt de changer ! »

- « J'ai comme un pressentiment que ça pourrait changer bientôt »

- « Mais que racontes-tu ? »

- « Je ne sais pas c'est depuis ton retour joyeux de lundi dernier que j'ai de drôles de visions.»

En quoi la découverte du capitaine de l'équipe de foot, de sa copine ou d'Edward pourrait donner des visions à mon lutin et lui donner des envies de refaire mes stocks de tenues habillées. Je n'insistais pas plus.

Elle me chargea les bras de 6 tenues différentes toutes dans les tons bleus. Et me traîna dans la cabine d'essayage.

Elle-même en avait deux fois plus. Des tenues de cocktails bien trop habillées pour la petite ville de Forks.

Nous rentrâmes enfin à la maison avec une voiture débordante de sacs et de cartons à chaussures.

Jasper se proposa pour nous aider à tout remonter dans nos chambres.

Esmée n'avait jamais vu autant de vêtements d'un coup, elle eut même droit à un vrai défilé ce qui fit rire Carlisle. Il fut très curieux de savoir comment on avait tout fait rentrer dans sa voiture quand Alice lui tendit ses clefs.

- « L'habitude et une bonne gestion de l'espace » dit Alice en levant les yeux au ciel.


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En fin de soirée, j'étais assise devant la télé à zapper frénétiquement sans m'intéresser plus que ça à aucune émission.

Quand Carlisle vint vers moi et me tendit un trousseau de clefs avec un nœud rouge accroché dessus.

- « Tiens Bella c'est pour toi, pour ta rentrée scolaire »

- « Des clefs de voiture ? »

- « Tu sais conduire au moins ? »

- « Oui,…….. Oui mais pourquoi ne pas les donner plutôt à Jasper ou à Alice ? »

- « Bella ça me fait plaisir et Jasper a sa moto et Alice sa Porsche » répondit-il avec un magnifique sourire aux lèvres « tu auras ton propre moyen de locomotion comme ça »

- « J'ai mes jambes. J'aime courir »

- « Ne soit pas têtue, tu ne peux pas courir jusqu'au lycée et tu ferais de la peine à Esmée si tu refusais »

Le goujat, il avait sorti la phrase zéro contestation. Je détestais faire de la peine à cette femme que j'aimais plus que ma propre mère.

Je pris les clefs et me dirigea vers le garage avec Carlisle. J'appuyai sur la clef qui fit émettre un bip bip à une jolie petite Ford KA rose. Je l'avais vu dans l'un des magazines d'Alice et l'avais trouvé superbe comme voiture.

Je ne pus me retenir de lui sauter au cou et de le remercier mille fois. Esmée et lui étaient formidables et d'une générosité incroyable, je les adorais.

J'eus du mal à quitter ma voiture, MA VOITURE. Mais j'avais besoin d'une douche. J'en profitais pour tester un nouveau shampoing que j'avais trouvé l'après midi, son parfum m'avait tout de suite plu, il était à la fraise.

Son parfum se mélangeant au mien sous l'eau chaude me fit sentir bien, détendue. La rentrée approchait ce qui me rendait de plus en plus nerveuse.

Après ma douche, je descendis avec mon journal au garage. Je m'enfermais dans l'habitacle de mon auto « ma tuture » pour y écrire mes pensées.

10 Mai 2008

Mon cher journal,

Cette semaine n'est pas passée très vite. J'ai découvert une magnifique clairière au milieu de la forêt, c'est un endroit magique.

J'ai pensé à Edward à chacun de mes moments de solitude. Pourquoi un garçon dont je ne connais rien à part son prénom, m'obsède à ce point ?

Carlisle et Esmée m'ont offert la voiture de mes rêves. Je soupçonne même Alice d'y être pour quelque chose.

Vivement lundi ! Demain va être une très très longue journée.


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Le lendemain nous sommes partis tous à la chasse. Les gardes forestiers ont constaté une surpopulation de pumas, ce qui nous défoulera. Et Carlisle voulait prendre quelques précautions avant la rentrée. Ce qui était légitime je pense.

Après un petit concours à qui en prendra le plus nous rentrâmes dans la nuit.

Alice et Jasper s'enfermaient dans leur chambre pour avoir un moment d'intimité.

Moi je filais après avoir pris une bonne douche pour me débarrasser de la terre et du sang, dans ma voiture. Le silence du garage me faisait du bien, mes pensées étaient trop bruyantes.

Esmée frappa au carreau de « ma tuture »

- « Coucou ma chérie, je ne te dérange pas ? »

- « Non, bien sûr que non …. Entre ! » Lui répondis-je en ouvrant la portière coté passager.

Elle s'assit à coté de moi n'osant pas parler. Je décidais d'ouvrir la conversation.

- « Cette voiture est géniale, je tiens à te remercier pour ce cadeau magnifique »

- « Contente qu'elle te plaise ma puce » dit elle en me caressant les cheveux « ils sentent bon la fraise »

- « Merci, c'est mon nouveau shampoing il est sensasse »

- « Alors prête pour demain ? »

Elle venait de poser la question que je faisais que de me demander en boucle.

- « Si par prête, tu veux dire vestimentairement parlant oui Alice s'est chargée de tout même de mes sous vêtements » Je savais très bien que c'était pas de ça qu'elle parlait mais comment répondre alors que je ne connaissais pas moi-même la réponse.

- « Parfait alors » je l'en remerciais mentalement de ne pas insister.

Elle me laissa seule dans le garage après m'avoir dit

- « t'inquiètes pas tout se passera bien mon ange »

Oui je l'espérais, être avec des humains ne me faisait plus rien mais comment réagir devant Edward. Moi qui suis sensée de ne pas le connaître ni son frère d'ailleurs.

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