jeudi 25 mars 2010

Une nuit qui change tout Chap 1


Chapitre 1: Une nuit qui change tout

POV Edward

Depuis combien de temps étais-je assis devant ce bar? Deux heures? Trois? Je ne saurais le dire. Mon état ne me permettait pas vraiment de réfléchir, même s'il n'atténuait pas ma peine. Tout en sirotant mon quoi? Onzième, douzième verre? J'avais arrêté de compter à huit, je fis défiler les souvenirs dans ma tête. Comment Tanya avait-elle pu me faire cela, après toutes ces années? Avec mon meilleur ami en plus. J'avais la nausée rien qu'à y repenser.

Six ans de pur bonheur, d'amour total. J'avais rencontré Tanya au lycée. Nous avions été amis, puis les choses étaient vite devenues sérieuses entre nous. Nous étions inséparables. C'était la femme de ma vie, mon âme sœur. Après nos études, nous avions très vite emménagé ensemble. Tout paraissait si naturel, si normal. Nous étions déjà ensemble depuis trois ans. Nous avions achevé nos études universitaires il y a quelques mois. Je prévoyais de la demander en mariage. Je jetai un coup d'œil triste à la bague qui était toujours dans ma poche et qui ne serait jamais à son doigt. Elle avait tout gâché. Cet après midi je rentrai plus tôt du conservatoire où j'enseignais le piano. Un de mes élèves était malade. J'étais content de finir plus tôt en comptais emmener ma douce au restaurant. Quelle ne fût pas ma surprise quand je l'ai surprise au lit avec Jacob, mon meilleur ami.

J'avais l'impression de vivre un cauchemar. Je suis resté figé ainsi plusieurs secondes. Tanya et Jacob, qui s'étaient aperçus de ma présence, s'étaient figés à leur tour. Reprenant mes esprits, je claquai la porte et m'enfuis avant qu'ils n'aient le temps de réagir. Je ne voulais pas d'explications, ni de « ce n'est pas ce que tu crois ». Que voulaient-ils que je croie? J'en avais assez vu pour bien savoir ce qu'il se passait. Je n'avais aucune envie de savoir depuis combien de temps cela durait, ni s'ils étaient amoureux ou des conneries dans ce genre là. Je voulais être seul, qu'on me foute la paix. Mes pas m'ont mené un peu au hasard jusqu'à ce bar miteux, où j'avais perdu la notion du temps au fil des verres. Je ne voulais pas rentrer, je ne voulais pas revoir Tanya et encore moins Jacob. Je ne savais pas encore où j'allais dormir ce soir, mais certainement pas à l'appartement. Je ne supporterais pas de voir Tanya minauder pour se faire pardonner, et je supporterais encore moins de l'entendre dire que je n'étais pas assez bien pour elle, et qu'elle partait avec lui.

Comment avait-elle pu gâcher ces six ans? Je l'avais aimée comme un fou. A présent, elle me dégoutait, comment avait-elle pu me faire cela? Avec mon meilleur ami en plus? Il ne fallait sûrement pas que je retourne à l'appartement, je n'aurais pas pu m'empêcher de mettre mon poing dans la gueule de Jake. Pourquoi m'avait-il trahi de la sorte? Mon meilleur ami! Putain!

J'étais toujours perdu dans mes pensées quand je sentis une main se poser sur mon bras. Je sursautai et aperçus la barmaid qui me regardait avec un air inquiet. Je jetai un oeil autour de moi et m'aperçus que j'étais seul dans le bar. Il était tard, elle désirait sûrement fermer. Je reportai mes yeux sur elle, le regard interrogateur. Nous nous fixâmes ainsi pendant quelques secondes. J'étais perdu dans ses yeux d'un chocolat profond. J'observai son visage. Elle était vraiment magnifique. J'étais tellement perdu dans mes pensées que je n'avais pas remarqué cet ange tombé du ciel. Son visage en coeur était encerclé par des boucles brunes qui lui arrivaient au milieu du dos. Sa silhouette était fine. Elle avait un corps de rêve. Comment avais je pu commander tous ces verres à cette fille sans la remarquer. Elle s'aperçut que je la détaillais et se mit à rougir, ce qui la rendait encore plus sexy. Elle brisa le silence qui commençait à devenir pesant.

« Est ce que tout va bien? Vous n'avez pas l'air dans votre assiette. »

Je soupirai de soulagement. Elle ne fermait pas, elle ne me demandait pas de partir. Je ne voulais pas partir, maintenant que je l'avais vue, je n'avais aucune envie de partir.

« J'ai eu des jours meilleurs » lui répondis je avec un sourire en coin.

« Problèmes de coeur? Pardonnez mon indiscrétion, mais vous aviez un air si triste lorsque vous regardiez cet écrin tout à l'heure » Dit elle en rougissant.

Je sortis de nouveau la bague et soupirai.

« On croit connaître une femme jusqu'au jour où on la retrouve au lit avec son meilleur ami »

Je ne savais si c'était l'alcool, mais j'avais comme un besoin irrésistible de me confier à cette fille. De toute façon, qu'est ce que j'avais à y perdre? Étrangement, je m'aperçus que me confier à elle me faisait du bien, cela m'apaisait quelque peu. Je lui souris tristement. Elle ne répondit pas, il n'y avait rien à y répondre de toute façon. Je la vis s'activer derrière le comptoir et en fis le tour, deux verres à la main. Elle s'assit à coté de moi et me tendit le second verre. Je le bus cul sec sans vraiment réfléchir et faillis m'étouffer en sentant le liquide me bruler la gorge.

« Doucement, c'est du brandy, c'est pas aussi doux que la bière. » me dit-t-elle en me tapotant gentiment dans le dos.

« T'aurais pu me le dire... »

« Excuse moi, je pensais que tu le verrais vu la couleur de la boisson. »

« Tu ne dois pas rester derrière le comptoir normalement? »

Pourquoi avais je dit ça? Elle va croire que je veux la faire fuir, alors que je veux qu'elle reste. T'es vraiment qu'un abruti Cullen...

« Je ne sais pas si tu as vu, mais il n'y a plus personne, le bar est fermé à cette heure-ci » me répondit-elle en riant.

« Merci de ne pas me mettre dehors alors... »

« Tu irais où de toute façon? Je me doute que tu n'aies pas envie de rentrer chez toi... » me dit-elle avec un sourire triste. « Au fait, je m'appelle Bella. »

« Edward. » Répondis-je simplement en lui tendant la main.

Quand elle glissa sa main dans la mienne, je sentis des centaines de décharges partout dans mon corps. Je n'avais jamais ressentit ça avant, pas même pour Tanya. Je me plongeai de nouveau dans ses yeux chocolat, comme pour m'y noyer. Plus rien ne comptait hormis ces yeux si expressifs. Plus de Tanya, plus de Jacob, juste elle et moi. Je brisai notre connexion pour descendre mon regard vers ses lèvres. Celles-ci m'attiraient tels des aimants. Bella rougit et se mordilla la lèvre, ce qui me mettait au supplice. N'y tenant plus, je me jetai sur celles-ci. J'appréhendai un peu sa réaction, mais elle ne me repoussa pas. Je passai ma langue sur ses lèvres, quémandant l'accès, qu'elle me donna immédiatement. Nos langues entamèrent un ballet érotique qui dura jusqu'à ce que nous devions nous séparer pour respirer. Je descendis mes lèvres le long de sa mâchoire, son cou, puis sa clavicule, avant de remonter à ses lèvres dans un baiser passionné. J'entendis Bella gémir et cela ne me rendit encore plus excité que je ne l'étais déjà. Je ne savais pas que ressentir autant de plaisir était possible, cela ne m'était jamais arrivé avec Tanya. Je la désirais, bien sûr, mais cela n'avait jamais atteint un tel paroxysme. Bella était partout, je voulais plus que tout la sentir sous mes doigts, en moi.

Je sentis les mains de Bella passer sous mon t-shirt. Je levai machinalement les bras afin de l'aider à le retirer, puis passai mes mains derrière son dos afin de lui retirer son tablier, avant de déboutonner les boutons de son chemisier. A chaque bouton sauté je posai mes lèvres sur sa peau précédemment recouverte de tissu. Le goût de celle-ci était tout simplement divin, je n'avais jamais rien gouté d'aussi exquis. Une fois tous les boutons ouvert, je passai mes doigts sur ses épaules afin de faire tomber les pans de son habit encombrant. Je posai mes yeux sur sa poitrine, encore recouverte d'un soutien-gorge bleu nuit. Elle était tout simplement parfaite. Je me hâtai de lui enlever son carcan et de prendre ses seins à pleine main. C'est comme s'ils étaient faits pour mes mains, ronds, de taille parfaite. Mes lèvres reprirent le chemin de son cou, tout en descendant lentement vers ses monts de venus. Je cajolai son sein gauche de ma bouche tandis que ma main droite s'occupait de l'autre et que mon autre main la maintenait au niveau de la courbe de ses reins afin qu'elle ne tombe pas du tabouret.

« Tu me rends fou Bella » Murmurai-je contre son sein.

« Edward » gémit-elle en passant sa main dans mes cheveux.

Je descendis de mon tabouret et délaissai son sein pour descendre plus bas sur son ventre, jouant de mes lèvres et de ma langue. J'arrivai tranquillement jusqu'au nombril sur lequel je soufflai doucement avant de le cajoler de ma langue. Je sentis Bella frémir sous ma caresse. Mes mains, à présent sur ses hanches, descendirent jusqu'au bouton de son jean, que je fis rapidement sauter et dé-zippai rapidement son jean. Elle se mit debout afin que je puisse lui retirer son jean et son shorty. Elle était à présent nue sous mes yeux. Elle était si sexy que je me trouvai de plus en plus à l'étroit dans mon jean. Comme si elle avait lu dans mes pensées, elle passa ses mains sur le bouton de mon jean et m'en débarrassa ainsi que de mon boxer. Je la pris par les hanches afin de la rassoir sur le tabouret, dos contre le comptoir.

Je me mis à genoux devant elle et écartai doucement ses jambes. Mes lèvres se posèrent sur l'intérieure de ses cuisses que j'embrassai avec dévotion avant d'atteindre le fruit de mon désir. Je fis d'abord un baiser chaste sur son intimité, avant d'y passer ma langue sur toute la longueur, puis m'occupai essentiellement de son bouton d'amour. Elle était déjà si humide. Le goût de son désir me rendit encore plus dur, je n'aurais jamais cru cela possible. J'entrai ma langue plusieurs fois en elle, lui arrachant des cris de plaisir. J'entrai un doigt en elle, puis deux, puis trois, et cajolai son clitoris gonflé par le plaisir. J'alternai ensuite, laissant mes doigts cajoler son bouton d'amour tandis que je flattai son entrée de ma langue. Entendre ses gémissements étaient tellement bon que je manquai de jouir. Je sentais ses muscles commencer à se tendre doucement. Mes mains délaissèrent son petit bouton pour revenir de nouveau en elle, lui arrachant des cris de plaisir. Rapidement je sentis ses muscles se tendre sur le va et vient de mes doigts et me délectai du fruit de son plaisir avant de me relever et de l'embrasser langoureusement, partageant son goût avec elle. Je sentis ses mains descendre sur mon membre déjà extrêmement tendu. Je ne pus retenir un gémissement et la sentis sourire contre mes lèvres. Ses douces mains s'emparèrent fermement de mon membre afin de le guider vers son entrée, me demandant par la même de la faire mienne. Je ne me fis pas prier et glissai doucement en elle.

N'interrompant pas notre baiser, je commençai de lents va et vient en elle. Je sentis ses jambes se refermer autour de ma taille et en profitai pour la soulever pour l'allonger sur une table, puis repris mes va et vient de manière plus rapide. Je n'allais pas tarder à venir, mais je voulais qu'elle jouisse avant. Je mis mon pouce sur clitoris, faisant des cercles rapides.

« Je vais venir Bella, je t'en prie, jouis pour moi bébé »

« Oui Edward, comme ça, c'est boooooooon! »

Ses parois se resserrent autour de moi et elle hurla mon nom, ce qui provoqua automatiquement ma jouissance. Je me retirai d'elle avant de réaliser...

« On a oublié le préservatif » lui dis je en me mordant la lèvre.

Elle se redressa et me fit quelques baisers dans le cou, qui remontèrent jusqu'au lobe de mon oreille, qu'elle mordilla avant de murmurer.

« Je prends la pilule. »

Je la pris dans mes bras et l'embrassai sur le front. Elle se leva, rattrapa nos vêtements et me prit la main. Nous prîmes une porte qui indiquait « privé » et montâmes un escalier avant d'arriver dans un appartement. Quelques cartons traînaient au sol mais je n'y fis pas attention. Je pris Bella dans mes bras et l'embrassai langoureusement. Elle m'attira vers la salle de bains. Nous entrâmes dans la cabine de douche tout en continuant à nous embrasser. Je m'emparai de son gel douche parfum fraise et entrepris de laver chaque parcelle de son corps avec dévotion. Elle fit de même, insistant bien sur chaque partie sensible. Je pris le pommeau et nous rinçai. Nous sortîmes de la douche. Je me permis de prendre une serviette et d'essuyer lentement chaque partie de son corps. Une fois fini, elle s'empara de la serviette et me rendit la pareille, avant de me prendre par la main et de m'attirer vers la chambre, où je la déposai sur le lit. Je m'allongeai sur elle en prenant garde de ne pas l'écraser, puis repartis à l'assaut de ses lèvres, de son cou, descendant lentement, afin de retrouver de nouveau son intimité.

« Ton goût est exquis bébé je pourrais passer ma vie à te gouter. »

« Ah oui, montre moi ça. »

Je glissai mon doigt en elle et le retirai. Elle s'empara de mon doigt et enroula sa langue autour. C'était d'un tel érotisme que je faillis venir rien en voyant ce spectacle. N'y tenant plus, je la pénétrai de nouveau, entreprenant très vite un rythme soutenu.

« Oh oui, Edward, plus vite »

J'augmentai la cadence de mes va et vient, lui offrant rapidement un nouvel orgasme, qui provoqua instantanément le mien. Je mis plusieurs minutes à me remettre. Je n'avais jamais connu de plaisir aussi intense. J'embrassai Bella sur le front et la calai contre mon torse, traçant des arabesques sur ses bras. Le sommeil ne tarda pas à nous gagner. Quand je sortis des bras de Morphée, il faisait déjà jour. Je jetai un coup d'oeil au réveil et vis qu'il était déjà 7h30.

Merde, je dois être au travail dans une heure.

Je quittai doucement les bras de Bella, ne voulant pas la réveiller. Je m'habillai en vitesse, trouvai un papier et un stylo sur le bureau et écris un petit mot pour Bella.

Je dois aller au travail, je ne voulais pas te réveiller. Je passerai te voir ce soir au bar.

Je t'embrasse

Edward.


Je posai le mot sur l'oreiller et vérifiai de ne rien avoir oublié dans la chambre et sortis rapidement de l'appartement. Pressé, je ne fis pas attention à l'environnement, j'aurais bien le temps de visiter ce passai reprendre ma voiture devant chez moi, prenant bien garde de ne pas entrer, et roulai jusqu'au conservatoire.

La journée me parut longue, je n'arrêtais pas de penser à Bella, j'étais tellement pressé de la revoir ce soir. Finalement, mon dernier cours de la journée se termina et je courus jusqu'à ma voiture pour rejoindre le bar. Je n'avais jamais été aussi impatient de toute ma vie. J'avais l'impression d'être un collégien ayant son premier béguin, mais qu'importe, j'étais heureux...

Ouvrant la porte, j'aperçus un monsieur d'une bonne quarantaine derrière le comptoir. Peut être que Bella ne travaillait pas aujourd'hui. Je m'approchai du barman pour m'en assurer.

« Bonjour monsieur, peut être pourriez vous m'aider, je cherche Bella. »

« Bella Swan? Elle n'est pas ici monsieur, elle vient de me vendre le bar. »

« Pardon? Mais elle était encore là hier pourtant... »

« L'affaire a été conclue il y a deux semaines, elle m'a remis les clés aujourd'hui. »

« Très bien monsieur, merci »

Je me dirigeai vers la sortie, le coeur gros. Toutes les femmes étaient les mêmes, elles te faisaient voir monts et merveilles et te décevaient le lendemain. J'avais le coeur brisé en mille morceau, pourquoi ne m'avait-elle rien dit? Elle aurait pu me prévenir qu'elle partait le lendemain, mais non, elle ne m'avait rien dit...

Je m'apprêtai à partir, lorsque le barman me héla.

« Attendez monsieur, êtes vous Edward? »

Je me retournai, surpris.

« Oui, pourquoi? »

« Elle a laissé une lettre pour vous. »

Je regardai le gérant, qui tenait une enveloppe à la main. Je la pris et m'installai à une table, commandant un café, puis ouvrit la lettre.

Edward,

désolée d'être partie comme une voleuse, je comptais te le dire ce matin, mais tu étais déjà parti. Mon père est malade, je dois repartir pour l'état de Washington pour le soigner. J'ai vendu le bar et je dois partir aujourd'hui. Si tu veux garder contact avec moi, voici mon numéro et mon email. Je t'embrasse

Bella.


Je me sentis soulagé, elle ne m'avait pas vraiment abandonné. Il est vrai que la nuit que nous avions passée ne nous avait pas permis d'en parler. Je comprenais mieux pourquoi j'avais vu ces cartons hier soir chez elle. J'étais triste à l'idée de ne pas la voir pendant un moment, bien sûr, mais un espoir subsistait, et je voulais m'y accrocher. Cette nuit avait été la meilleure de toute ma vie, même avec Tanya, je ne m'étais jamais senti aussi complet. Ça ne serait pas facile de gérer la distance, peut être que ça ne marcherait pas, mais je voulais essayer. Je me levai et laissai la monnaie pour le café ainsi qu'un pourboire et sortis du café, plein de résolutions. Il fallait d'abord que je règle cette histoire avec Tanya, que je me trouve un nouveau chez moi, ensuite j'appellerai Bella. Les choses ne seraient pas simples, mais j'y croyais. Bella en valait la peine...

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