vendredi 19 mars 2010

Garde Malade Chapitre 9

Chapitre 9 : scéance d'habillage

POV de Charlie

En les laissant tous les trois ce matin, je me demandai comment ça allez se passer.

Depuis son retour à la maison, j'étais toujours sur le qui-vive, me demandant quand mon téléphone sonnerait, quand l'assistante de vie ou l'infirmière franchirait les portes du poste de police en hurlant. Alors confier Bella à deux gosses du même âge ça n'avait rien de rassurant.

Il était presque onze heures, je tournai comme un lion en cage dans mon bureau.

"J'appelle ou j'appelle pas ? J'appelle ! Non s'il y avait un souci, il m'aurait prévenu. Cet Edward est un bon gars, responsable et tout. Oui ! Mais c'est de Bella dont on parle ! Bon j'appelle ! » dis-je marmonnant dans ma barbe.

Je décrochai mon téléphone.

-« Sam appelle chez moi et passe-moi la communication ! »

-« Oui chef ! »

Je commençai à relâcher le combiné quand je changeai d'avis.

-"Sam laisse tomber, c'est l'heure de ma pause, je vais y aller faire un tour directement."

-"Ok chef !"

Au poste comme dans la ville, ils s'étaient habitués à mon humeur changeante. Mais j'avais failli la perdre une fois sans compter la baignoire alors tant pis pour les ragots, j'assumai mon rôle de père poule super protecteur.

POV d'Edward

Bien sans mal, j'avais réussi à porter Bella dans la cuisine et lui faire manger deux pancakes. Elle avait cet air fâché sur le visage mais je m'en fichais le principale c'est qu'elle mange, c'est qu'elle reprenne des forces. C'est que je lui prouve que malgré tout ce qu'elle puisse dire ou faire je serai là, je resterai là.

D'ailleurs, j'ai bien cru que tu allais lâcher le morceau.

Il n'y a pas que toi. Une chance que mon cerveau fonctionne vite.

Ouais bas en ce moment il se ramollit je trouve et pas que ça !

C'est bon, j'ai compris le message.

- « Bon c'est bon, j'ai assez mangé comme ça ramène-moi dans mon lit. »

- « Pas question ! »

- « Tu ne comptes pas me laisser là toute la journée quand même. »

- « Non mais je suis sûr que ça fait un bout de temps que tu n'as pas quitté ta chambre. Tu sais les choses changes pendant ce temps. »

- « C'est très bien ça me fait une belle jambe. Ah mais non ! Suis-je bête, il ne m'en reste même pas une seule. »

- « Bella ne dis pas de bêtise. Tes jambes sont encore là ! »

Et soit dit en passant elles sont magnifiques et je suis sûre très douces.

Wow wow ! Conscience à tête d'Edward. Ce n'est pas le moment de délirer !

- « Même si tu ne peux pas les sentir. Mais je suis sûr qu'avec de l'exercice... » repris-je avant d'être coupé.

- « STOP ! Je ne veux plus rien entendre. Il faut arrêter de se voiler la face. Tu es comme ton père. Tu es comme mes parents. Vous vivez dans un rêve. Tandis que moi j'assume mon cauchemar. » dit-elle alors que ses larmes coulaient.

Je voulus me précipiter vers elle, la prendre dans mes bras et lui assurer que cela pouvait changer. Mais je ne pouvais pas. Elle ne le voudrait pas.

- « Pourquoi vous ne comprenez pas ? Pourquoi ? Pourquoi ne pas me fiche la paix et faire comme si j'étais morte le jour de l'accident. »

- « NON ! Bella ! NON ! Ne dis pas ça. Ne redis jamais ça. Tu vis. Tu m'entends tu vis et tu vivras encore longtemps. Ta vie n'est pas finie. »

Comment pouvait-elle penser une chose pareille ? Elle n'avait plus l'usage de ses jambes. Mais il lui restait tellement plus.

Et c'est là que je me décidai. Effectuant des recherches sur le net, j'avais vu un établissement spécialisé. Si elle voyait des gens qui tout comme elle ont connu ce genre des chose pouvant réapprendre à vivre alors peut être qu'elle se dira « pourquoi pas moi ».

J'allais me précipiter vers elle quand je reçus un sms.

Fait attention elle n'est peut-être pas prête. Mais si tu prends le risque un change est posé sur la première étagère de son dressing.

Ta sœur qui t'aime A.

Alors comme ça elle a déjà tout vu. Elle savait même pour le coup du plateau.

Je la pris de nouveau dans mes bras sans un mot et l'emmenai dans sa chambre.

- « Merci ! »

- « Ne me remercie pas trop vite. Ce n'est qu'une halte. »

- « Une halte ? »

- « Je veux te montrer quelque chose mais tu ne peux pas y aller dans cet état. »

- « Je n'irai nulle part. Tu n'as pas le droit de m'emmener où bon te semble. Je suis sûre que même mon père n'est pas au courant. Et je tiens à te signaler qu'il est le shérif de cette ville. Je n'ai qu'un mot à dire pour qu'il te jette en cellule. »

- « C'est bon tu as fini ? »

- « Oui » me répondit-elle en baissant la tête.

- « Alors change-toi. »

Lui lançant les affaires que j'avais récupéré pendant son speech.

- « Non et encore moins devant toi. »

Je n'avais pas pensé à ça. Comment la changer sans la mettre mal à l'aise.

Réfléchi, réfléchi….

- « Je vais fermer les yeux. Je vais te tenir debout et tu enfileras ton pantalon toute seule. »

Elle me regarda. Puis ce fut le tour de ses vêtements. Du change. Puis encore moi.

- « Ok, si tu me dis où on va ! »

Qu'elle capitule aussi vite me sembla étrange.

- « Visiter une clinique. »

- « Enfin un qui m'écoute. »

Je ne compris rien à cette dernière phrase. Avait-elle déjà demandé à visiter une clinique ?

Je ne cherchai pas à comprendre, le principal c'est d'avoir son accord. Donc je préparai le pantalon pour qu'elle puisse l'enfiler facilement sur le bord de son lit.

La soulevai et comme convenu fermai les yeux.

Je la sentis batailler avec son pantalon.

-« Tu veux de l'aide ? »

- « C'est ce bouton. Il doit être coincé. »

Ses mains devaient avoir perdues en force et en agilité après l'accident. Surtout qu'elle ne s'en servait quasi plus. Je ne dis rien pour ne pas la froisser, je pris un ton comme si rien n'était.

- « Attends je vais t'aider. »

Je la pris plus contre moi appuyant son dos contre mon torse pour pouvoir la tenir d'un bras. Et toujours avec les yeux fermés je cherchai son bouton.

- « N'en profite pas pour me peloter. »

- « Tu préfères que j'ouvre les yeux peut-être ? »

- « NON ! »

- « Alors guide-moi. »

Elle prit ma main dans la sienne et la déposa sur son bouton.

Son contact. Plus l'avoir contre moi si serrée. Sa main dans la mienne si proche de sa féminité. Je ne me sentis pas bien mais alors pas bien du tout. Je me sentais devenir à l'étroit dans mon propre jeans.

Soufflant un bon coup, je retirai son bouton. Provoquant la chute de celui-ci. Je retirai aussitôt ma main, la posant sur sa hanche et la reculai de moi.

Je pouvais entendre le pantalon tomber. Je le dégageai de mon pied, des siens.

Après un léger merci elle se pencha. Provoquant ma perte. Si je n'avais pas été vampire je serai rouge cramoisi. Je pouvais sentir ses fesses sur mon érection grandissante. Elle ne devait pas la sentir ou sinon elle ne le fit pas voir.

Je l'entendis prendre son pantalon mais bien vite ses jurons me ramenèrent sur terre.

- « Qui a-t-il ? »

- « Je n'y arrive pas ! » dit-elle sa voix se brisant.

- « Je vais te rassoir. Et je t'aiderai à t'habiller promis je ne regarderais pas. »

- « Promis ? » j'avais presque cru entendre un reniflement.

Pleurait-elle ?

Je la rassis. Pris le pantalon et après un léger examen je trouvai le sens.

Je m'accroupis devant elle. Et lui pris un pied. Commençant à l'enfiler. Elle se mit à rire.

- « Quoi ? »

- « Tu te trompes de jambe. »

- « Oh pardon. »

Je lui retirai et pris l'autre jambe.

C'était si bon de l'entendre rire. Même si c'était de moi.

Je passai à la seconde jambe commençant à relever le tissu sur celles-ci. Mes mains remontant contre elles. Me procurant comme un courant électrique.

- « Bon voilà, tu peux le tenir pendant que je te relèves ? »

- « Oui ! »

Je la remis debout contre moi et répétant le mouvement dans le sens inverse.

- « Voilà, un vrai travail d'équipe. »

- « Oui et une chance que je suis là ! Car tu dois être plus habitué à déshabiller une fille que le contraire. Est-ce que je me trompe ? »

- « C'est une première pour moi aussi bien d'en habiller une que le contraire. »

Elle en resta muette me faisant réaliser ce que je venais de révéler. Préférant passer à autre chose. Je repris.

- « Au haut maintenant ! »

- « Ça je pense être capable de me débrouiller seule. »

- « Ok ! Appelle-moi quand tu auras fini. »

Je sortis de la chambre et appelai mon père.

- « Allo papa ? »

- « Edward ? Que se passe-t-il ? C'est Bella ? »

- « T'inquiète tout ce passe aussi bien qu'Alice a dû le prévoir. » dis-je d'un ton mi-ironique mi-amusé.

- « Pourquoi m'appelles-tu dans ce cas ? »

- « Peux-tu joindre le docteur Shepherd pour moi. J'emmène Bella lui monter que la vie peut continuer. »

- « Es-tu certain que ce soit une bonne idée ? »

- « Non pas du tout. Mais je ne veux plus jamais entendre les mots qu'elle a prononcé ce matin. »

Il ne chercha pas plus longtemps et me garantit qu'il le ferait. Après l'avoir remercié. Je pris place sur un tabouret. Je voulais lui laisser du temps pour se changer. Pour elle.

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