vendredi 19 mars 2010

Garde Malade Chapitre 7

Chapitre 7:

POV de Charlie

C'est pour ça qu'aujourd'hui je tape à un doigt sur le clavier de mon ordi du boulot une annonce sur un site. Ou du moins j'essaye depuis trois heures déjà car entre créer un compte. À oui j'ai dû créer une adresse email aussi. Facile ? Nonnnn ! Je hais la technologie. Je me répète ? Désolé mais c'est vrai. Et trouver les bonnes phrases c'est un sacré boulot.

Cherche personne avec du courage. Non !

Cherche personne sérieuse pour s'occuper de ma fille atteinte d'infirmité et d'un sacré caractère. Non ! Rrr je n'y arriverai jamais.

Cherche personne sérieuse pour s'occuper de ma fille atteinte d'infirmité pour lui rendre le goût de vivre car moi je n'y arrive plus. Non Non et renon.

Plus ça va, plus cette lettre ressemble à une séance chez le psy. Mes doigts tapent ou plutôt mon doigt tape ce que ma bouche n'ose dire tout haut.

Cherche personne sérieuse pour s'occuper de ma fille atteinte d'infirmité pour la vie de tous les jours. Un minimum de qualification requise mais surtout beaucoup de patience. Je rajouterai bien aussi d'amour mais ça ferait trop tarte.

Je cliquai avec un grand soupir sur la touche « Envoi ».

Bon ça c'était fait ! Plus qu'à attendre.

J'avais reçu une tonne de réponse par mail mais je n'arrivais à en ouvrir que la moitié. Je modifiai mon annonce en demandant une réponse écrite. Plus mon domaine.

Je reçu des personnes de tout âge. J'avais l'impression d'être à la recherche d'une baby-sitter pour un enfant terrible.

C'est peut-être ce que tu fais !

Je voulais le meilleur pour ma fille et pour une fois je voulais que ça marche. Mais rien. Toujours le même cirque. Une assiette et une insulte plus tard, ils repartaient plus vite qu'ils étaient arrivés.

Les mois passaient et nous en étions toujours au même point. Le Dr Cullen s'inquiétait voyant ses chances de rétablissement s'amoindrir de jour en jour ainsi que ses forces.

Au bout de quatre mois environ, je reçus un courrier très différent des autres. Était-ce une blague ?

Je décidais d'en avoir le cœur net. C'était farfelu mais après tout qu'avais-je à perdre ?

POV d'Edward

Une voiture s'arrêta dans l'allée. Et pour l'avoir entendu des millions de fois, je reconnus aussitôt la voiture du chef Swan.

Était-il arrivé quelque chose à Bella ?

Mon père qui était présent alla lui ouvrir.

- « Charlie ? »

- « Docteur, excusez-moi de débarquer ainsi. Mais je souhaiterais voir votre fils.»

Qu'a fait mon cher frère pour que le shérif débarque ? (Emmett)

Ses pensées n'étaient que plaisanteries m'imaginant arrêter pour divers actes les plus tordus les un que les autres. Croyait-il vraiment que nous avions tous le même cerveau branché sur le 220 sexe ?

- « Bien sûr entrez ! »

Ma mère inquiète par cette soudaine demande prit la parole.

- « Rien de grave j'espère ? »

- « Non ne vous inquiétez pas j'ai juste reçu ceci au courrier et je voudrais m'entretenir avec lui. »

D'où je me trouvais, je reconnu une lettre que j'avais écrit de nombreuses fois. La connaissant presque par cœur à force.

Je me présente à vous pour l'annonce que vous avez mit pour le poste de garde malade. Je m'appelle Edward Cullen. Vous m'avez rencontré à l'hôpital de Forks à plusieurs reprises. Je ne suis pas très expérimenté en ce domaine mais je vous propose mes services. Je suis volontaire et obstiné.

Veuillez trouver mes références même si elles ne sont pas nombreuses sur le CV ci-joint.

Et pourtant, je ne l'avais jamais envoyé par timidité ou par peur de rejet.

Je préférais aimer Bella dans l'ombre que d'être rejeter par elle.

Tous s'étaient retournés vers moi m'interrogeant silencieusement.

Est-ce toi mon fils l'auteur de cette lettre ? (Carlisle)

C'est bien la lettre en réponse à l'annonce que je te vois continuellement regarde sur l'ordinateur ? Ce pourrait-il ? Non c'est impossible. C'est mon cœur de mère qui divague et pourtant ça expliquerait bien des choses. (Esmée)

Je laissai ma mère entre ses doutes et ses joies.

- « Oui, c'est moi qui ai écrit ça. » mais pas moi qui vous l'ai envoyé. Voulus-je préciser en regardant ma sœur.

Ne m'en veut pas mais j'ai fait ce qui devais être fait. (Alice)

- « Je peux te demander une petite chose ? »

- « Oui bien sûr ! »

- « Qu'est-ce qui te fait penser que tu arriverais là où même des professionnels ont échoué. »

Ce qu'en incluait aussi mon père.

- « Je ne l'affirme pas, mais je ferai tout pour que ça marche. (NA : sans aucun jeu de mot) Je suis bénévole à l'hôpital de Forks et j'aide souvent mon père. »

- « Mais pour sa toilette et l'habiller. Je ne pense pas que Bella ce laissera faire. »

Je revis la scène dans sa mémoire du jour où il l'avait retrouvé nue dans sa baignoire.

Alice avait fait le premier pas que je refusais de faire alors je ne devais pas laisser passer ma chance. Charlie avait besoin d'aide, moi j'avais besoin d'être près d'elle.

- « Je m'occuperai d'habiller Bella si vous voulez. » plaida Alice.

- « Et tes cours ? »

- « En venant chez vous à 7 heure, j'aurai largement le temps. »

- « Je pense que ça serait une chose à tenter. Je sais qu'il est jeune mais Edward peut faire des miracles. » Insista Esmée.

Je sais que mon fils y mettra tout son cœur. (Esmée)

- « Ok ! Alors je t'attends ou plutôt je vous attends demain 7h. Si c'est d'accord avec vos parents. »

- « Je n'y vois aucun inconvénient. »

- « Moi non plus. »Reprit ma mère.

À l' instant où Charlie repassa la porte. Tous les regards et les pensées se braquèrent sur moi.

Enfin ce n'est pas trop tôt. (Alice)

C'est quoi cette nouvelle lubie ?(Rosalie)

Alors c'est donc ça son fantasme ? Jouer aux infirmières. Faudrait que j'essaye avec Rose. (Emmett)


Je sentais tant d'amour et de tristesse en toi depuis des mois mais je viens enfin de comprendre. (Jasper)

Mon fils est amoureux de cette petite. J'en suis sûre. Si elle pouvait lui apporter tout ce qu'il mérite…(Esmée)

Que te pousse-t-il à faire ça ? (Carlisle)

Je pris la décision de tout leur répondre d'un coup.

- « C'est ma décision, je vous aime et jamais je nous mettrai en danger. »

- « Tu t'y prends vachement bien dit donc. » siffla Rosalie.

- « Rose, il n'y a rien de mal à qu'il s'occupe de cette jeune fille. » me défendit mon père.

Non rien si ce n'était juste ça ! (même les pensées de Rose n'étaient que venin.)

Étais-je si transparent pour que toutes les femmes de ma famille, sans compter sur Jasper et son don, sache que j'étais amoureux de Bella ?

POV de Bella

Ma vie n'était qu'un enfer. Après m'a tentative vaine de mettre fin à mes jours, j'avais pleuré de tout mon saoul.

Même ça j'avais été incapable de le faire pour mon père, pour ma mère.

Surtout pour toi ! Arrête de dire que c'est pour les autres que tu veux en finir. Que tu rejettes toute l'aide ! Que tu refuses de faire des efforts ! Que tu ne quittes pas ton lit ! Arrête ! Et prend conscience que ce n'est que pour toi que tu refuses tant de chose. Tu n'es pas morte. Tu as encore une vie pour toi. Même si ce n'est pas celle que tu voulais, tu en as une quand même que tu gâches…

Qui es-tu pour me parler ainsi ?

Ta raison, ta conscience. Cette partie de toi qui veut vivre. Sourire. Aimer. Faire toutes ces choses auquel on aspire. Rien ne t'empêche de tenir encore ton appareil photo. De voir ces couleurs magnifiques qui inondent ta chambre au matin. Ok tu ne peux plus marcher, ni courir et encore Carlisle a dit que tout espoir n'était pas perdu. Mais non ! Toi tu préfères renoncer à toutes ces choses. Toi et encore toi. Pas ton père. Ni ta mère. Juste toi.


Qui te dit que ma mère n'a pas renoncé ? Au moment où elle a repris cet avion, elle a renoncé.

À la faute à qui ?

Ça suffit sors de ma tête.

Depuis ce jour, je sentais les forces me quitter et mes cauchemars amplifièrent. Je n'avais plus cette voix qui me rassurait qui me disait que tout irai bien. Non le silence et le froid des ténèbres emplissaient mes nuits.

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- « Bonjour Bella! Moi c'est Alice »

Je vis un lutin sautiller dans ma chambre. Que me valait cette visite si joyeuse et matinale ? Je l'avais reconnu. C'était une fille du lycée de Forks.

Mon père devait avoir épuisé toutes ses réserves.

- « Je paris que ça va être une merveilleuse journée. »

Elle fonça droit vers mon dressing. Comme si elle était déjà venue ici.

- « Bon voyons voir ce qui serait bien pour ta première ballade. »

-« Ballade ? »

- « Oh mais tu parles ? »

- « Mon père ne t'a pas informé que ce n'était que mes jambes qui avaient souffert dans l'accident ? »

- « Si bien sûr. Mais comme tu ne m'as pas répondu tout à l'heure j'ai cru que ta langue avait été coupée. »

- « Ma langue se porte très bien d'une part et d'autre il n'y a pas de ballade qui tienne. Tu me forceras pas à aller où que ce soit. »

- « Mais je n'y compte pas. Je suis juste là pour t'habiller et faire ta toilette. »

- « Très bien. Je vois qu'on est d'accord. »

Elle ne rajouta rien et replongea dans l'inventaire de ma garde robe. Que je ne connaissais même pas d'ailleurs. Un bas de jogging et un débardeur était largement suffisant pour ce que j'avais à faire. Qui est : RIEN.

Elle s'approcha de moi. J'avais pris l'habitude avec toutes les personnes qui s'étaient occupées de moi de la façon qu'on me transportait dans la salle de bain. Mais sa phrase aurait valu le premier prix des blagues.

- « Allez hop debout ! »

- « À moins que tu aies une baguette magique en ta possession c'est impossible. » mes paroles avaient claqué.

- « Je ne suis pas sotte, je le sais mais il n'est pas question que je fasse tout. »

- « Tu es payé pour ça il me semble. »

- « Même si je l'étais, je ne serai pas ta boniche pour autant. Comme tu l'as dit plutôt seules tes jambes sont touchées. Ta langue va très bien je te le confirme. Et je suis sûre que tes bras aussi. »

- « Mais bien sûr pourquoi n'y avais-je pas pensé plutôt. Marcher sur les mains en voilà une idée prodigieuse. Fallait me le dire que mon père t'avait recruté dans une école du cirque. »

- « Je ne vient pas d'un cirque mais après toi je ferai une super entraîneuse de serpent. »

C'était la première fois qu'une personne me parlait ainsi depuis mon accident. Pas comme à une personne infirme. Avec ce ton de pitié.

- « Explique-moi alors. »

- « Mais je ne demande que ça ! » dit-elle en reprenant sa voix chantante. Un peu plus et j'aurai parié qu'elle rebondissait quand elle me parlait.

- « Déjà retire les couvertures de tes jambes. »

- « Ok. »Ce que je fis.

- « Bien ! »

- « Ce n'est pas un exploit ! »

Elle me regardant avec un air qui disait « pas si sûr » et c'était vrai. Comment y arrivait-elle ?

- « Bon maintenant avec l'aide de tes mains essaye de sortir tes jambes du lit pour te retrouver assise sur le rebord. »

Mais après plusieurs essais, j'abandonnai. Mes jambes me semblaient lourdes Peut-être qu'elles me faisaient juste reprendre conscience de mon état.

Ou juste un manque de force !

Cette fois-ci tu essayes de me réconforter niant la réalité !

Peut-être ! Ou peut-être ai-je raison !

Alice prit le relais. M'accompagnant dans l'exercice sans rien dire. Je l'en remerciais.

Elle se tourna.

- « Grimpe ! »

- « Tu es plus petite que moi. »

- « Ne t'inquiète pas pour ça. Même si je dois te traîner tu prendras ta douche. »

- « OK. »

Je passai lentement mes bras autour de son cou. M'y agrippant le mieux que je le pouvais. Elle passa ses bras derrière mon dos me soutenant assez pour me relever de mon lit. Et nous allâmes ainsi jusqu'à la douche. Elle me déposa sur la chaise à roulettes.

C'était une chaise monté comme pour les systèmes de remonte escalier. Mais pour aller du lavabo à la douche.

Tout ce passa très bien et pour une fois, j'avais regagné mon fauteuil sans avoir pousser un cri, une insulte.

- « Bon je te laisse je vais à l'école. Charlie est parti à son travail. Mais ne t'inquiète pas mon frère prépare déjà ton petit déjeuner. »

- « Ton frère ? »

- « Oui tu verras, il est très sympa. »

Elle fila de ma chambre avant que je ne rajoute un seul mot.

- « ALICE ! »

- « Tu as besoin d'aide ? »

Cette voix. Non pas lui. Il ne peut pas me voir comme ça ! Moi qui rêvais de faire sa connaissance. Qu'il me parle pourquoi ça devait ce faire alors que j'étais un légume.

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