vendredi 19 mars 2010

Garde Malade Chapitre 6

Chapitre 6 : la petite annonce

POV de Bella

Je sentis la panique me prendre. J'allais me noyer dans ma baignoire. Imaginer la une demain. LA FILLE DU CHEF SWAN NOYEE DANS 50 CM D'EAU. Même infirme ma poisse me suivait. Mais à bien réfléchir c'était peut-être LA solution. La seule et unique pour finir ce que cette fichu voiture avait commencé. La solution pour arrêter de donner du souci à mon père et à ma mère.

Je me laissai aller dans les méandres de la mort. Fermant les yeux et laissant l'eau faire son effet.

Quand deux bras puissants me saisirent.

- « BELLA ! Oh mon dieu ! Bella ! » C

- « Qu'est-il arrivé ? » AS

- « Je vous paye assez cher pour que vous le sachiez, je pense. Appelez le Dr Cullen vite ! »

- « Tout de suite ! »AS

- « Bella mon cœur. Dit-moi quelque chose. »C

Je sentis qu'on me déposait sur quelque chose de froid et dur. Le sol sûrement.

- « Il arrive Monsieur. »AS

- « Passez-moi cette serviette. »C

Je n'osai même pas ouvrir les yeux pour voir la déception de mon père. Mais au mot serviette, j'ai réalisé que je venais d'être sortie de Ma baignoire par Mon père qui plus est. Oh mon dieu !

- « Sors ! »Dis-je en paniquant. Fermant les yeux avec force et couvrant ma poitrine de mes bras.

- « Bella. Ne t'inquiète pas tout va bien. »C

- « Charlie sors d'ici tout de suite ! »B

Je sentis la serviette sur mon haut du corps. Je devinai aisément qu'elle devait aussi couvrir le bas. Deviner c'est tout ce que je puisse faire.

Pourquoi faut-il que mon père intervienne tel un superman ? J'étais si proche de la libération. J'avais eu le courage de le faire et lui avait tout gâché.

J'étais en colère. Contre lui, contre moi, contre la vie qui ne veut pas que je la quitte.

- « Ne t'inquiète pas tu ne crains plus rien. »C

- « Je suis désolée monsieur. »AS

- « Désolée ou pas vous pouvez dire adieu à votre job. »C

- « Charlie, je suis nue et devant toi alors sort d'ici. »B

Je sentis mes larmes couler. Je tournai la tête pour ne pas lui montrer. Il me laissa seule sur ce sol froid. Je restai là perdant la notion du temps.

Sombrant dans ma peine.

- « Bella ! Puis-je entrer ? C'est Carlisle Bella. J'ai emmené Esmée avec moi. »

-« Laisse-moi avec elle cinq minutes. » E

Je n'entendis plus rien. Jusque je sente une main sur mes cheveux.

- « Ma chérie c'est Esmée. Ne t'inquiète plus mon ange. Tu es sauvée. Essaye de te redresser, je vais t'enfiler ça. »

Mais je n'arrivai pas à dire un mot. Le poids de l'échec et de l'humiliation me pesait trop. Je sentis son bras passer sous mes épaules. Pour me mettre en position assise.

Elle m'enfila un vêtement. Essayant de me réconforter par des gestes et des paroles tendres. Mais elle dût comprendre très vite que je n'étais pas prête ni à lui répondre ni à l'aider.

POV d'Edward

Je rentrai d'une partie de chasse quand j'entendis ma mère parler de Bella.

- « Carlisle laisse-moi venir. »

- « Non ! Son père doit être assez paniqué comme ça. »

- « Mais Bella a besoin de sa mère et comme celle-ci n'est pas là laisse-moi jouer ce rôle pour elle. »

- « Bon ok mais tu me laisses décider. »

- « Ok. Oh la pauvre enfant se noyer dans sa baignoire. J'aurai dû mettre des protections. Je m'en veux tellement. L'idée de la baignoire est de moi. Comment n'y ai-je pas pensé ? »

- « Chut Esmée tu te calmes ou tu restes ici. »

Dans ma tête l'information tournait en boucle « Bella noyée ». Comment c'est possible un truc pareil. Je repartis aussitôt vers la forêt.

Dit plutôt la maison de Bella ! Tout le monde avait compris tu sais !

Lâche-moi ce n'est pas le moment.

J'arrivai très vite devant chez elle. Essayant de ne pas me montrer. La porte de la salle de bain était ouverte et je pouvais clairement voir Bella sur le sol une serviette pour seule habit.

J'entendais également la dispute entre son père et celle responsable de tout ça.

Elle avait voulu faire plaisir à Bella en mettant de la mousse dans son bain ne réfléchissant pas aux conséquences. La laissant seule alors qu'elle se noyait.

Mes parents arrivèrent très vite. D'après le ton de son père, il était ravi de voir ma mère. Il leur expliqua sa réaction quand elle s'était rendue compte de sa nudité.

Ma mère n'avait qu'une phrase à la bouche.

- « Oh la pauvre enfant. »

Mon père s'annonça et laissa Esmée rentrer en première. Refermant la porte derrière elle.

Quelque longues minutes plus tard ma mère avait Bella dans les bras. Elle fit mine de la passer à Carlisle. Pour la comédie humaine. Car pour elle ma Bella ne devait pas peser bien lourd.

Ça y est, tu recommences !

Quoi ?

Tu as redit Ma Bella.

Et alors ?

Et alors elle n'est pas à toi. Elle ne sait même pas que tu existes d'ailleurs.

Oui c'était vrai et alors ! Elle était « Ma » maintenant sans trop jouer la possession. Mais j'avais l'impression qu'elle appartenait à mon cœur.

Mon père l'ausculta et lui administra un somnifère car elle était inconsolable. La peur sûrement.

Je restai devant sa fenêtre Une minute, une heure, un jour, une nuit. Ne voulant pas la quitter. Ses larmes étaient intarissables.

POV de Charlie

J'en pouvais plus, la voir dans cet état me dépassait émotionnellement et physiquement.

Nous passions d'aide soignante en infirmière. Sans succès. Avec son caractère, elles restaient à peine deux jours.

Nous avions pu l'installer directement dans son chez elle à son arrivée. Mais elle ne profitait de rien, elle passait de son lit à un super fauteuil. Il massait et aidait à drainer je ne sais quoi. Moi et la technique on n'est pas copain.

Mais d'après Carlisle, sa femme avait eu une super idée, il évitait des problèmes d'escarre dût à son immobilité.

Une fois, on est arrivé à la glisser dans un bain. Ce qui fut un miracle devenu très vite une catastrophe, il faut dire que ce n'est pas malin de la part de l'aide soignante, elle avait mis du bain moussant alors que la baignoire est équipé de gicleur / masseur – encore une autre trouvaille d'Esmée – passons ! Ça avait fait tellement de mousse que s'en était devenu glissant. Et Bella manquant de force dans les bras et n'ayant plus l'usage de ses jambes, elle avait failli couler.

Cette fois-ci c'est moi qui l'avais fichu à la porte. Car en plus de la peur qu'elle avait eu elle m'avait passé un savon car je l'avais vu nu. Elle a pleuré non stop. Une torture.

C'est pour ça qu'aujourd'hui, je tape à un doigt sur le clavier de mon ordi du boulot une annonce sur un site. Ou du moins j'essaye depuis trois heures déjà car entre créer un compte. À oui j'ai dû créer une adresse email aussi. Facile ? Nonnnn ! Je hais la technologie. Je me répète ? Désolé mais c'est vrai. Et trouver les bonnes phrases c'est un sacré boulot.

Cherche personne avec du courage. non !

Cherche personne sérieuse pour s'occuper de ma fille atteinte d'infirmité et d'un sacré caractère. Non ! Rrr je n'y arriverai jamais.

Cherche personne sérieuse pour s'occuper de ma fille atteinte d'infirmité pour lui rendre le goût de vivre car moi je n'y arrive plus. Non Non et renon.

Plus ça va, plus cette lettre ressemble à une séance de psy. Mes doigts tapent ou plutôt mon doigt tape ce que ma bouche n'ose dire tout haut.

Cherche personne sérieuse pour s'occuper de ma fille atteinte d'infirmité pour la vie de tous les jours. Un minimum de qualification requise mais surtout beaucoup de patience. Je rajouterai bien aussi d'amour mais ça ferait trop tarte.

Je cliquai avec un grand soupir sur la touche « Envoi ».

Bon ça c'était fait ! Plus qu'à attendre.

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