vendredi 19 mars 2010

Garde Malade Chapitre 5

Chapitre 5 : les travaux

POV de Charlie

Ce fut les trois jours les plus stressants de ma vie. Il y avait un monde fou. Depuis l'après midi où des ouvriers de la part de Mme Cullen étaient venues ça n'arrêtait pas.

Mais nous avions fini l'indépendance. Car d'une simple pièce c'était devenu un vrai appart. Avec les idées d'Esmée. Tous mes amis et habitants de Forks étaient venus aider même les lycéens. Les travaux avaient été finis très vite.

Flashback

- « Mr Swan ? »

- « Oui ? »

- « Nous sommes là de la part de Mme Cullen. »

- « À oui, elle m'a prévenu de votre venu. Suivez-moi je vais vous montrer. »

Ils s'affairèrent aussitôt. Mais après ça, les gens n'arrêtaient pas de frapper à la porte.

- « Mr Swan, on nous a dit que vous aviez besoin d'un coup de main. »

- « Euh oui ? Par ici. »

Et je dus répéter ça au moins une bonne trentaine de fois. On se serait cru au Maçon du cœur.

Les enfants Cullen étaient venus avec leur mère le soir.

- « Alors Charlie, je peux vous appeler Charlie ? »

- « Oui bien sûr. »

- « Où en sommes-nous ? »

- « Toutes les fondations sont finies. Les murs sont montés et la toiture presque finie. »

- « Très bien. Les garçons allaient avoir s'ils ont besoin d'aide, avec Alice on va faire une liste de ce qui faudra acheter. »

- « Je n'en reviens pas comment les travaux avances. Je tiens à vous remercier c'est grâce à vous tout ça. »

- « Ne me remerciez pas, je n'ai presque rien fait. Et je suis sûre que vous auriez fait la même chose pour nous. »

- « Merci Mme Cullen. »

- « Ah non plus de Mme Cullen. C'est Esmée ! »

Je lui fis un léger signe de tête.

Grace à elle, même qu'elle ne le reconnaisse pas, ma fille aura son endroit juste pour elle qui j'espère l'aidera à reprendre du poil de la bête.

Fin du flashback

J'étais devant la chambre de Bella ses valises étaient déjà dans le coffre. L'ordonnance dans ma poche. Et une énorme boule au ventre.

J'appréhendai son retour. Mais je ferai face à tout pour elle.

POV de Bella

Mon père avait tout réglé avec Carlisle. Mon retour était pour aujourd'hui. Carlisle n'arrêtait pas d'essayer de me rassurer. Me disant que ça serait mieux pour moi. Que pouvait-il en savoir ? Ici où ailleurs ça ne changerait pas la situation. Ça n'effacera pas ce jour maudit. Ça ne me rendra pas mes jambes.

Ils rentrèrent dans ma chambre, ça y est, c'était l'heure.

- « Voilà tout est prêt ma puce. Tu vas voir, tu vas adorer ce que tout ses gens ont fait pour toi. »

À oui je ne vous ai pas dit ! Mon père et toutes ces bonnes gens de Forks par pitié pour la pauvre fille que je suis, avaient eu la bonne idée de s'improviser ouvriers du bâtiment. Me fabriquer une chambre au rez-de-chaussée était devenu la B-A à la dernière mode.

J'espérai seulement qu'ils soient tous rentrés chez eux je ne tenais pas à être au centre de leur attention.

- « Pourquoi ne pas m'avoir mis dans un centre spécialisé. Ce serait mieux pour tout le monde. »

- « Pourquoi tu dis ça ? Tu n'imagines pas le mal que tu me fais en disant des choses comme ça. »

- « À croire que je n'ai pas perdu que l'usage de mes jambes dans cet accident. Carlisle avez-vous vérifié ? Je pense avoir égaré ma bonne humeur dans le choc. »

Le silence s'installa entre nous. Mais c'était plus facile d'être sarcastique, d'être en colère que de faire semblant d'être joyeuse. Que je sois dans mon ancienne chambre ou dans une nouvelle pièce ne changerait pas le fait que je ne bougerai pas de mon lit alors autant arrêter de se voiler la face.

Une infirmière arriva avec un fauteuil roulant. Mon pire cauchemar ou du moins mon réveil à la réalité. Voilà à présent comment je me déplacerai. Ce qui me fit l'effet d'un coup en plein cœur.

Je n'avais jamais réalisé comment c'était dur pour Billy d'être infirme ou pour Jacob de vivre avec. Tout était si simple pour eux pourquoi ça ne l'était pas pour moi.

Mon père me prit dans ses bras, pour m'installer dedans. Même si j'étais en colère de cette situation et qu'à aucun moment je voulais me montrer faible, mes mains ce sont agrippées à sa chemise. Les larmes ont roulé sur mes joues mouillant par la même cette dernière.

- « Pitié. Papa. Non. Pitié. ne me met pas la dedans. »

- « Bella, Bella ce n'est rien. Chut mon ange. »

- « Papa si tu me mets là dedans c'est comme accepter ce que je suis devenue et je ne veux pas. Non je ne veux pas. Je veux croire que je vais me réveiller et constater que tout ça n'était qu'un mauvais rêve. Pitié.»

Il me resserra dans ses bras ne sachant pas quoi faire. Moi, j'avais plongé mon regard embué de larmes dans ses yeux où les siennes coulaient, se joignant aux miennes.

- « C'est bon Charlie, portez la jusqu'à votre voiture. Je m'occupe du règlement et surtout de la chef infirmière. »

L'infirmière présente lança un léger merci. Ma requête lui aurait sûrement valu des reproches mais à ce moment, je n'en avais rien à faire.

POV d'Edward

Ma mère était occupée chez les Swan depuis que Carlisle lui avait donné son feu vert. Déjà en rentrant avec les plans, ses pensées n'étaient tournées que sur les équipements qui faudrait qu'elle trouve.

Elle appela ses ouvriers leur ordonnant de laisser ce qu'ils étaient entrant de faire pour ne s'occuper que des nouveaux appartements de Bella. À eux seuls ils allaient faire la même superficie au sol que la maison entière.

Elle nous demanda aussi un coup de main. Seule Rosalie s'inventa un rendez-vous important. D'après elle s'était du grand n'importe quoi de s'occuper d'une fille que personne ne connaissait avant et que sous prétexte qu'elle fut victime d'un malencontreux accident il fallait que tout le monde se mobilise. Ça lui valut un grognement. Mais je la reconnais bien là. Rosalie n'est pas méchante, non, seulement elle est un peu trop imbu de sa petite personne.

Moi je profitai de mes dernières nuits avec elle. Mais voyant que ma mère avait prévu une superbe baie vitrée juste devant son lit me réconforta même si je ne pouvais pas autant l'approcher, je la verrai. Elle était devenue Ma Bella au fil des jours. Maintenant quand je pensais à elle, j'y pensée sous ce nom : Ma Bella. Alors qu'elle ne me connaissait pas. Alors que je ne lui avais jamais parlé. C'était très étrange. Elle était comme mon pôle d'attraction. La personne, la plus importante dans mon monde.

J'avais aussi vérifié une chose importante. Et la découverte me valu un sacré choc. La fille qui m'obsédait le plus. La personne de qui je rêvais de tout apprendre. Était imperméable à mon don. Complètement étanche. Pas un seul son ne s'échappait de sa tête. C'est très fascinant. Drôle de coïncidence. Celle pour qui je craque se trouve être la seule personne dont je n'arrive pas à lire ses pensées. Les anti-pôles s'attirent, pas vrai ?

Je réussis à rester près de sa chambre pendant sa sortie. L'infirmière venait de rentrer dans sa chambre. J'entendis le cœur de Bella s'arrêter quelques secondes pour rebattre plus fort et rapidement. Ce son était devenu ma mélodie préférée, je l'aurai reconnu entre mille. Puis j'entendis sa voix, ses cris, ses supplications. Elle implorait son père de ne pas la mettre dans le fauteuil. Ce qui sonnerait pour elle comme son abdication. Sa résignation. Admettre qu'elle était infirme. Admettre que ses cauchemars soit réelle. J'aurai tant voulu être près d'elle pour la rassurer mais je ne pouvais pas. Je devais être encore un fantôme rodant autour d'elle. La laisser souffrir seule.

Elle sortit enfin de la chambre dans les bras du chef Swan suivit de mon père. Elle avait l'air abattu. Fragile. Éteinte.

POV de Bella

Quand je me réveillai, j'étais dans mon lit. Une baie vitrée en face de moi, m'offrait une vue magnifique sur la forêt. Mon père était sur un fauteuil devant celle-ci. La tête dans ses mains, il avait l'air affligé. Je le faisais souffrir. Mes dernières paroles avait dû lui faire du mal.

Quand il remarqua que j'étais réveillée, il se leva et s'installa sur le bord de mon lit.

- « Bella, comment vas-tu ? »

- « Bien ! Au mieux que je puisse aller du moins. »

- « Tu as faim ? »

- « Non merci. »

- « Ne t'inquiète pas, tu n'auras pas à subir ma cuisine à partir de demain. Une aide soignante doit venir. Elle s'occupera aussi des repas. »

- « Tu n'as pas à faire ça. »

- « Bien sûr que si. Tu es ma fille. Mon unique enfant. Tu es tout pour moi. »

- « Je ne suis plus rien de ta fille. »

Je me sentais comme une coquille vide. Comme si j'occupai un corps étranger.


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Dès le lendemain, ce fut la première d'une longue liste de personne qui démissionna.

Mon père me demandait de faire un effort. Mais je ne voulais pas. Non, car s'il ne trouverait plus personne, il n'insisterait pas. Et démissionnerait à son tour.

Non seulement je refusai de les écouter mais je les insultai, je leur menai la vie dure, refusant de manger, répandant mon repas ou le jetant à travers la pièce.

Ma vie se résumait de passer de mon lit à ce fauteuil, du fauteuil à mon lit. Regardant dans le vide. Un point au loin. À rêver à une vie qui ne sera jamais la mienne.

Un matin alors que j'avais accepté pour une fois de prendre un bain, je crus que dieu avait répondu à mes prières.

La baignoire était immense, équipée de buse. L'eau réglait à la bonne température. Car même si l'eau aurait été brulante, je ne m'en serai même pas aperçu. Je pouvais me bruler sans même m'en rendre compte.

La dame de compagnie du moment qui était un peu simplette à mon gout. Très blonde. Mit du bain moussant à la fraise, mon odeur préférée. Tout était parfait. Si on considère que d'être dans une baignoire qui fait des bulles qu'on ne sent pas est parfait bien sûr. Jusqu'au moment où je me sentis glisser. La combinaison d'un bain à remous et de la mousse n'était peut être pas la meilleure chose. N'aillant que très peu de force dans les bras à ne pas bouger et manger peu, ne joua pas en ma faveur.

Je sentis la panique me prendre. J'allais me noyer dans ma baignoire. Imaginer la une demain. LA FILLE DU CHEF SWAN NOYEE DANS 50 CM D'EAU. Même infirme ma poisse me suivait. Mais à bien réfléchir c'était peut être LA solution. La seule et unique pour finir ce que cette fichu voiture avait commencé. La solution pour arrêter de donner du souci à mon père et à ma mère.


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