Garde Malade Chapitre 34

Chapitre 34 : Un loup

POV de Jacob

La vie a beaucoup changé en un an. Ma vie a beaucoup changé.

Il y a eu Bella. Mes premières montées de fièvre. L'arrivée des Cullen pour ne pas dire leur retour. Mes conneries qui ont fait fuir celle que je voulais pour femme. Mais bien plus encore.

Et comme si tout ça était lié, tout s'emboîtait parfaitement.

Quand mon père m'avait appris pour son accident, j'ai lutté avec le conseil pour aller la voir. L'hôpital nous était interdit. Un vampire était devenu le chef de service. Même si on savait les Cullen différents ça resterait à jamais et pour toujours des sangsues, nos ennemies. Alors de loin, je l'avais guetté, elle ne savait pas que j'étais là mais c'était important pour moi. Quand il fut décidé qu'elle rentrerait chez elle. J'avais aidé ainsi que tous nos amis de la Push. Nous l'avons même fait avec les Cullen.

Mme Cullen était plutôt sympa pour une buveuse de sang. Elle nous traite comme tout le monde et avait souvent repris son clan qu'elle appelle ses enfants. Sa famille.

Comment des sangs froids pouvaient avoir un cœur ? Avoir des sentiments ?

Mais le plus surprenant de tout fut ma révélation des sentiments pour cet Edward envers ma Bella. Billy mon père et ancêtre de notre tribu, n'aimait pas que je dise ma Bella, surtout depuis que je me transformais, car je n'avais pas eu le déclic, celui du loup pour son imprégné. Il ne voulait pas que je lui brise le cœur quand je rencontrerai celle faite pour moi.

C'était ce qui m'avait poussé à m'éloigner d'elle. Non je suis pitoyable. Je me trouve des excuses. Je l'avais trompé par pure besoin. Je respectais les choix de ma Bella mais j'avais du mal avec. Et j'avais remarqué un changement sur elle bien avant son accident, bien avant notre rupture, bien avant de me retrouvé dans le même lit que Jessica.

Mais maintenant tout était clair. Trop clair. Ils étaient en face de moi, ma... Bella sur son dos. Car elle n'était plus la mienne. Non elle était à lui.

Je m'étais mis à rêver quand il était venu pour me voir. Me dire qu'elle avait besoin de moi. Que j'étais l'homme qu'elle aimait. Rêver oui c'était un rêve d'où j'en étais sorti bien vite. Mais à ce moment là, j'avais compris. Au début, je m'obstinais à dire que c'était un coup fourré de sangsue. Mais la voir le regarder, le pleurer m'avait ouvert les yeux, elle l'aimait assez pour faire abstraction de ce qu'il était, même pire : vouloir le devenir.

Lui pouvait la faire sienne, lui pouvait la faire devenir ce qu'il était, pas moi. Moi j'étais un loup, un pathétique loup assez bon pour tenir le rôle de meilleur ami, assez taré pour la remettre dans ses bras.

Ils étaient là, tout près et je n'avais qu'une envie c'était de sortir de ses fourrés pour lui dire : « Regarde je suis un monstre aussi, tu peux m'aimer. Je suis un montre aussi et je t'aime. »

POV de Bella

Courir, courir à travers bois, sentir le vent dans mes cheveux. Sur le dos d'Edward, j'avais de nouveau ressenti cette sensation. Il m'avait emmené dans un très joli endroit. La rivière se jetant sauvagement plus bas. Les arbres, les rochers et tous ces bruits. Mais le plus doux était s'en conteste la voix de celui que j'aimai. Il m'avait appris des choses que je n'aurai jamais soupçonnées.

Mais quand on y réfléchi bien, il vient d'une autre époque, cette époque où le violon et la poésie étaient à la mode. Je pouvais l'imaginer caresser les touches noires et blanches au fil des mélodies. Et cette vision de moins en moins saine. Surtout pour mon bien être mental. Car les images avaient très rapidement remplacé ce qu'il caressait.

Je n'avais jamais connu le sexe avant Edward mais j'avais l'impression de ne vivre que pour ça à présent.

Je me sentais différente après ses caresses et encore plus après cette fois où j'avais réussi à le faire céder.

La nuit commença à tomber. Combien d'heure avions-nous passer ici ? Le temps paressait se suspendre pour nous rattraper plus vite.

Nous retournions vers la ville quand je le sentis se tendre.

-"Edward quelque chose ne va pas ?"

-"Non c'est rien amour."

Il reprit sa course après m'avoir embrassé le bras qui était autour de son cou.

Mais très vite, il s'arrêta. Me faisant repasser devant lui. Pas comme dans nos moments intimes où il m'embrassait. Non. Il me serrait contre lui comme pour former une carapace de ses bras. Un bouclier contre l'invisible.

-"Vas-y dit lui." cria-t-il fixant un point dans les bois.

-"Edward tu me fais peur."

J'entendis un grognement et vis les sous-bois bouger.

-"C'est ton ami Bella qui veut te révéler son secret."

-"Secret de quoi ? Qui ?"

Au moment où il allait me répondre un grondement me fit trembler.

-"Si tu ne veux pas que je lui dise, fait-le ! Si tu veux savoir dis-lui."

Mais à qui parlait-il ?

Les feuillages bougèrent une nouvelle fois et je vis Jacob en sortir.

-"Si c'est une blague franchement ce n'est pas drôle."

-"Ce n'est pas une blague Bella, je ne veux pas te faire peur."

-"C'est réussi. » lui répondis-je d'un ton ironique car j'étais tétanisée.

-« Mais pourquoi tournes-tu autour du pot ? demande lui, tu en meurs d'envie."

-"Arrête de faire ça, arrête de t'immiscer dans ma tête."

-"Alors arrête de t'immiscer entre nous."

Leur échange était sec.

-"Edward ne dit pas d'ânerie, c'est lui qui est venu me faire entendre raison."

-"Oui mais maintenant il regrette."

-"Je ne regrette pas mais je veux savoir si c'est ton côté fantastique qui l'attire."

-"Oui comme ça tu aurais toutes tes chances. Alors vas-y, fait le qu'on en finisse."

-"Edward, Jacob, je ne comprends rien."

-"Tu vas comprendre Bella."

Il retourna d'où il venait et moi j'étais perdue.

Un loup en sortit et ma peur augmenta autant que la grandeur du monstre qui se tenait devant moi.

Oh mon dieu Jake !

-"Edward, Jake va se faire tuer."

-"Mon ange ton ami ne risque rien."

-"Tu es fou ou quoi tout le monde n'est pas invincible." la jalousie lui faisait perdre la tête.

-"Bella il ne risque rien car ce loup c'est Jacob."

-"Ne dis pas n'importe quoi. Je le connais depuis que nous sommes tous petits s'il se transformerait en cette chose je le serai."

-"Bon comptes-tu lui dire où je le fait ?"

Le loup hocha la tête. C'était incroyable, mon regard faisait des allers-retours entre eux deux.

Ce loup était Jacob ? Non... si... c'était un cauchemar.

POV d'Edward

Il venait de tout gâché. Notre week-end. Notre bulle.

Il voulait lui demander si elle l'aimait maintenant qu'il avait rejoint le monde du fantastique. Moi je dirai le monde de l'horreur. Il pouvait lui cacher ce qu'il était, et par amour propre. Ou par amour tout court, il voulait tout lui dire. Mais pour l'instant, je la sentais trembler contre moi et ça n'avait rien à voir avec ma température.

Il l'a terrifié. Elle ne comprenait pas et comment le pourrait-elle ?

Celui qu'elle connaissait depuis toujours était devant elle sous la forme d'un loup.

Je lui avais fait confiance et voilà qu'il ruinait tout. Il pensait le faire pour elle. Mais ce n'était que pour lui.

Je pouvais entendre ses pensées. La voir dans ses bras. La voir courir vers lui. Marcher avec lui sur la plage de La Push, tout ce qu'elle voulait faire avec moi mais ne le pouvait pas, en tout cas pas pour l'instant.

Il avait eu droit à tout ça avec elle et il avait tout détruit. Et maintenant, il se tenait là pour essayer de me la prendre.

-"Bon comptes-tu lui dire où je le fait ?" ma patience avait des limites.

Je vais le faire. Laisse-moi du temps. La peur que je lis sur son visage… à quoi pensais-je ? Moi je ne me transforme pas en être envoutant. (Jacob)

- « Je ne l'ai pas envouté. Nous nous aimons et c'est réel. Moi je ne lui fait pas peur. »

C'est parce qu'elle ne voit pas ta vrai nature. L'as-tu déjà emmenée à la chasse ? Je suis sûr que ça lui plairait. (Jacob)

- « Tu délires. Ce serait trop dangereux pour elle.»

- « ARRETEZ DE PARLER COMME SI JE N'ETAIS PAS Là ! SI TU ES BIEN JACOB ALORS MONTRE-TOI ! PARLE-MOI ! DEMANDE-MOI CE QUE TU VEUX ! »

Il me regarda une nouvelle fois et retourna dans les fourrés.

- « Où vas-tu ? »

- « Bella il revient, il va juste se mettre quelque chose sur le dos. »

- « Ok ! »

Je la tenais toujours très fort contre moi. Ses tremblements avaient cessé mais son cœur bâtait la chamade.

Jacob refit son apparition avec seulement un short en jean.

- « Alors vas-y je t'écoute. »

- « Bella maintenant tu sais. Même si j'ai trahi le secret des nôtres, je voulais que tu saches. Je voulais savoir. »

- « Quoi ? Si j'allais avoir une attaque ? »

- « Non. Si tu m'aimes. »

- « Si je t'aime ? »

- « Il veut savoir maintenant qu'il est un monstre comme moi, si tu l'aimes. »

- « Edward tu n'es pas un monstre et je te l'interdis de faire sortir ces mots de ta bouche. Pour ce qui est de Jacob qu'il se transforme en loup ou en reine des fées ne changera rien à mes sentiments. »

Elle se retourna vers lui, et je suis sûr que si elle avait pu marcher, elle aurait été plus près de lui.

«Jacob, j'aime Edward et je l'ai aimé bien avant de savoir ce qu'il est. Ce que tu es ne change rien, je suis désolée Jake. Tu m'as trahi. Je t'ai trahi moi aussi. Pas volontairement mais j'aimais Edward bien avant notre rupture mais je suis sûre que tu le sais. »

- « Je le savais mais je voulais tenter ma chance. Même si je comprends ça ne veut pas dire que je l'accepte Bella. Je me suis toujours imaginer faire ma vie avec toi. Et quand toute cette merde est apparue, mon père n'arrêtait pas de me dire que tu n'étais pas faite pour moi. Maintenant je ne dis pas qu'Edward est fait pour toi mais il te rend heureuse alors pour l'instant je le tolère. Mais jusqu'à un certain point. »

- « Je n'ai pas besoin de ton approbation Jacob Black. »

- « Je le sais. Oui je le sais. »

Il avait dit sa dernière phrase en se retournant, il était abattu. Mais même si c'était égoïste, j'étais heureux. Bella m'aimait. Elle me l'avait déjà dit mais l'entendre dire à quelqu'un d'autre m'avait rendu la chose plus concrète. C'était comme si je réalisais vraiment son amour pour moi.

Il était reparti et Bella avait blotti son visage dans mon torse. Je pouvais sentir ses larmes au travers de ma chemise.

- « Je suis navré mon cœur. Si j'avais su j'aurai couru loin de lui au lieu de le forcer à te le dire. »

- « Ce n'est rien ça va aller. Tu es là et c'est le principal.»

Oui j'étais là et ça tant qu'elle voudrait de moi.

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