vendredi 19 mars 2010

Garde Malade Chapitre 31

Chapitre 31 : Pas de phase 3 sans phase 2

POV de Bella

Nous avions passé un excellent week-end Charlie et moi. Malgré la dure réalité à laquelle je dus faire face sur la vie en fauteuil. Mais mon père avait été outre leurs règles.

Nous avions aussi beaucoup parlé. Beaucoup plus qu'en 17 ans d'ailleurs.

Comme promis Edward passa la nuit avec moi, nous étions rentrés tard voulant profiter du coucher de soleil, mais il était sur mon lit quand je sortis de la salle d'eau. Pieds croisés et bras en dessous de sa tête.

Nous étions restés sages et le lendemain j'étais prête pour la seconde journée père/fille. Nous l'avions passé à La Push.

J'avais eu droit à différentes questions de Jacob sur notre couple.

Il ne voulut pas me dire comment il était au courant pour les Cullen. La seule chose que je savais c'est que ça faisait partie de l'un des nombreux secrets de sa tribu.

Le lundi matin, j'eus droit à un réveil en fanfare de la part d'Alice.

-"Debout là dedans !"

Je grognai.

-"Tu déteins sur Emmett."

-"Tu le réveilles lui aussi ?" Je savais la chose impossible mais j'avais dit plus ça d'un ton ironique.

-"Non mais quand il imite un grizzli ou se bat contre. on se demande lequel des deux est l'animal."

J'avais du mal à imaginer la scène. Même si Emmett était plutôt carré, il n'avait rien à voir avec un ours.

-"Edward aussi chasse l'ours ?" un moyen de me rassurer sans doute.

-"Non lui c'est plutôt le puma."

Ok.

-"Et toi ?"

-"La gazelle"

Chacun avait son animal préféré comme nous notre plat. Je me demandais le quel je préférerais si j'étais l'une des leurs.

Sûrement la marmotte.

Très drôle !


-"Alors prête pour la phase 2 ?"

-"La phase 2 ?"

-"Bella il ne peut pas y avoir réussite de la phase 3 sans phase 2."

-"Ok j'écoute." j'étais prête à tout pour faire que ça marche.

-"Nous avons rendez-vous dans un salon."

-"Non plus de sortie pour l'instant Alice."

-"Je sais Bella, j'ai tout vu."

-"Où étais-tu ?"

-"Ah non pas dans ce sens là. Ça m'étonne qu'Edward ne t'ait rien dit. D'ailleurs Jasper a dû le calmer pour qu'il ne se précipite pas au cinéma."

-"Mais de quoi parles-tu ?"

-"Bella je vois l'avenir."

-"Alors ça !" combien de secrets avaient-ils encore ?

-"Ne te fâche pas. Je ne savais pas que tu l'ignorais."

-"Ah oui ! Comment avec tes visions ?"

-"Je vois les choses sans les commander, changeantes selon les actions des gens."

-"Donc tant que je ne le sais pas moi-même, toi tu l'ignores ?"

-"Oui."

-"Donc pour t'échapper, il faudrait que je me décide sur un coup de tête."

-"Oui mais ça ne marcherait pas, je suis plus rapide que toi."

Satané vampire !

-"Mais bien essayé. Allez enfile ça, non allons être en retard."

-"J'ai le temps, Edward doit me rejoindre qu'à seize heures."

-"C'est bien ce que je dis nous n'avons pas de temps à perdre."

Je secouai la tête résignée.

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Je ne pris que mon déjeuner une fois arrivée au centre commercial. Et encore ce ne fut qu'un café et une brioche.

Quand nous entrâmes dans le salon tout le monde nous dévisagea. Je me sentis gênée. Tous ses regards sur moi. Faudrait-il que je m'y habitue ?

Une voix dans le fond me fit relever les yeux.

-"Melle Cullen ravie de vous revoir." elle se retourna et intima à ses employées de reprendre le travail. Autant que sa voix avec nous était douce peut-être un peu trop mielleuse à mon goût autant qu'elle avait été sèche avec elles. «Vous devez être Melle Swan ?"

-"Oui c'est elle, et comme je vous l'ai dit au téléphone nous voulons la totale." je vis ses yeux devenir pétillant comme lorsque nous sommes devant les bons rouleaux qui font sonner la machine à sous.

-"Aucun problème."

-"Parfait je te laisse ici Bella, je dois aller chercher une commande."

Je lui agrippai le poignet qui se trouvait juste à côté de ma main gauche. Je lui fis mon regard de chien battu mais après une tape sur ma main et un « allez tout ira bien » elle me planta là sans scrupule.

La femme qui nous avait accueilli se plaça derrière moi et comprenant son attention je l'arrêtai.

-"C'est bon je vais le faire." savoir qu'il allait devoir me porter sur leur table ou autre me mettait déjà mal à l'aise alors ce que je pouvais faire seule, je tenais à le faire.

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Quatre heures plus tard, alors que mon ventre criait famine, Alice débarqua avec au moins 6 sacs. Dont un en papier qu'elle me tendit.

J'étais assise sur un fauteuil, une serviette dans les cheveux et emmitouflée dans un épais peignoir blanc, les chaussons coordonnés bien sûr.

-"Merci."

Je l'ouvris et vis un énorme sandwich crudité et une canette de coca. Je sautai dessus.

Je fis mine de lui en proposer.

-"Non c'est bon Bella, j'ai fait le plein ce matin."

Ok je l'avais cherché mais l'imaginer boire le sang d'un animal, n'importe lequel ce soit d'ailleurs me fit faire la grimace.

Elle me tira la langue et m'invita à reprendre mon repas car Steve attendait pour s'occuper de mes cheveux.

Lui et sa chemise rose, m'attendaient près de ce qui devait être ma future place.

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Quelques cheveux en moins et surtout très lisses nous retournâmes chez moi.

Mon père était dans le salon à regarder son match.

-"Salut Charlie."

Alice avait dit ces mots avec tant de joie que ça me fit rire.

-"Alice, Bella." nous salua-t-il à son tour.

-"Comment va mon père préféré ?"

-"Très bien, c'est si calme en ce moment au poste que je suis rentré."

J'espérai que ce ne soit pas le calme avant la tempête. L'année dernière nous avions eu droit à de nombreuses disparitions de randonneurs un peu à cette période. Certains étaient juste perdus mais d'autres s'étaient volatilisés.

-"Nous allons vous laisser, je dois m'occuper de Bella."

-"Encore ? Mon corps entier y est passé." et quand je dis ça, je pense épilation intégrale, massage aux pépins de raisin, manucure, pédicure, coiffure, soin du visage...

-"Oui mais reste la touche finale." et là elle brandit ses sacs.

Je regrettais d'avoir lâché son poignet au salon.

Elle me poussa jusqu'à ma chambre.

Et commença à déballer tout un magasin sur mon lit.

-"Alice ne crois-tu pas que j'en avais assez dans mon dressing que tu as rempli ?"

-"Oui mais rien n'était aussi sexy."

Elle gigota devant elle des sous-vêtements en dentelle noire.

Le rouge me montât au visage.

-"Je suis sûre que mon frère va fondre."

-"Sûre ? Comme sûre tu l'as vu ? Ou sûre peut-être ?"

-"Je ne l'ai pas vu Bella mais j'en suis certaine."

-"Oh faite ! Comment vas-tu faire pour qu'Edward vienne à l'hôtel que tu as prévu ?"

-" Ne t'inquiète pas Carlisle s'en charge."

Ok il était dans le coup. Oh non ! Il devait savoir que je voulais m'envoyer en l'air avec Edward.

POV d'Edward

Ce week-end avait était horrible, une torture et d'une j'étais loin de Bella mais par les visions d'Alice, j'avais vu comment elle fut traité. Je fulminais et sans l'intervention de Jasper je serai allé leur arracher la tête.

Alice m'avait assuré que son père ferait tout pour elle. Et ses réactions m'avaient plu.

La nuit du samedi au dimanche, je l'avais rejointe dans sa chambre. Où elle s'était endormie rapidement dans mes bras.

Et de deux, le lendemain, elle me quitta pour se rendre à La Push. Jacob avait le droit de partager ce moment père/fille pas moi.

Jaloux ?

Oui.

Et ce matin, mon père avait besoin de moi. Il avait des consultations à l'extérieur. Il faisait ça une fois par mois. Il venait en aide à des personnes aux revenus modestes et sans assurance. Et je l'accompagnais à chaque fois.

Mais cette fois-ci, j'aurai tout donné pour ne pas l'assister.

J'avais appelé Bella la veille pour le lui dire. On s'était donnés rendez-vous ce soir.

Nous étions de retour à la voiture de mon père.

- « Où se trouve le prochain rendez-vous ? »

- « Un hôtel pas loin de Forks. »

- « Un hôtel ? »

- « Oui c'est un couple qui n'a pas beaucoup de moyen et ils vivent là. »

- « Ok, et après ? »

- « Et après notre journée sera finie. »

- « Bien. »

- « Bella te manque ? »

Je ne pouvais rien cacher à mon père. Je n'avais pas arrêté de regarder mon portable espérant un message d'elle et pour vérifier l'heure.

- « Oui bien plus de jour en jour. »

- « Ta mère et moi sont heureux pour toi. »

- « Merci papa. »

Même si je ne pouvais pas vérifier par ses pensées ses dires car depuis trois jours, il se repassait son inventaire en boucle.

300 boîtes de compresse 10x10… 125 boîtes de gants taille 3… (Carlisle)

Je savais qu'il le pensait vraiment.

Nous arrivâmes près de l'hôtel. C'était un hôtel où toutes les chambres sont au rez-de-chaussée, il faisait très américain, très route 51 comme dans la série « the lost room ». Il m'indiqua le numéro de la chambre pendant qu'il préparait son matériel dans son coffre.

Je frappai. Il y avait une odeur très fruitée qui émanait de la chambre.

Une petite voix que je reconnue me pria d'entrée. Mais c'était impossible. Comment ? Pourquoi ? Je me retournai vers mon père qui avait déjà pris le volant et me fit un signe de la main.

Je venais de me faire piéger.

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