vendredi 19 mars 2010

Garde Malade Chapitre 29

Chapitre 29 : Notre bulle

POV d'Edward

J'étais revenu dans ma chambre quand je trouvai Bella endormie. Un léger sourire sur le visage.

Je m'étais approché d'elle sans bruit. Ses jambes étaient nues, j'y passai ma main pour caresser sa peau si douce mais je remarquai qu'elle avait froid ne voulant pas la réveiller, je filai à mon dressing pour prendre une des nombreuses couvertures que ma mère achetait pour la déco.

J'en recouvrai Bella mais dans le geste qu'elle fit pour se retourner son tee-shirt se leva.

Ma main, la trace de ma main était sur son flanc.

Le dégoût remonta en moi. La peur de ce que j'étais capable de lui faire était là, incrusté en elle. J'en lâchai la couverture comme si celle-ci me brûlait.

Me reculant pas à pas de celle que j'aimais. Je ne pouvais pas être avec elle sans attenter à ses jours.

Je me retrouvai contre le mur en face de son lit. Poussant dessus comme pour qu'il me laisse partir.

Carlisle entra dans la chambre, l'air navré, il avait sûrement compris la situation.

-"Désolé mon fils, je ne pouvais pas savoir pour Bella. Elle avait eu un petit ami avant toi alors j'avais pensé que... Enfin à son âge beaucoup de jeune fille l'on déjà fait."

-"Moi je savais. Elle me l'avait dit."

-"Tu aurais dû m'en parler."

-"Non, ça lui appartenait à elle. Ça faisait parti de son intimité."

-"Oui je comprends. Lui as-tu parlé ?"

-" Non elle dormait déjà quand je suis arrivé."

-"Elle a refusé que je l'ausculte."

Elle pense que je briserai quelque chose. (Carlisle)

Je ne voyais pas de quoi il parlait. C'est moi qui aurai pu la briser, pas lui.

-"Je vais faire prévenir son père."

-"Merci."

Il mit une tape sur mon épaule et sortit.

La chambre était silencieuse. Et tombée progressivement dans l'obscurité.

J'avais entendu Alice appeler Charlie et le rassurer.

Les minutes filèrent, je redoutais le moment où elle se réveillera.

Elle bougea enfin et parut paniqué, perdue.

C'est maintenant qu'elle ne risque plus rien qu'elle panique.

- « Chut calme-toi ! Tu es dans ma chambre. »

- « Edward ? »

- « Oui. » dis-je sans conviction.

- « Ça fait longtemps que tu es là ? Pourquoi ne m'as-tu pas réveillée ? Mon père va s'inquiéter. »

- « Non Alice l'a prévenu que tu t'étais endormie et que Carlisle préférait ne pas te réveiller. »

- « Elle lui a dit ? Pour nous je veux dire ? »

- « Non. Elle a donné comme excuse une séance piscine. »

- « Ok. »

- « Edward, pourquoi tu es parti ? Pourquoi tu m'as laissé seule ? »

- « Bella pour te protéger. »

- « Je me suis sentie abandonnée, trahie mais pas protégée. »

- « Je ne pouvais pas rester près de toi d'avantage. Ton sang m'a fait perdre le contrôle. Tu as vu la facette de moi que je redoutais le plus.» Et que je redoute toujours.

- « Edward je t'aime pour ce que tu es. Pour tout ce que tu es. »

Elle qui avait gardé les yeux fermés tout ce temps les avait ouvert et levait la tête pour me voir.

- « Et maintenant ? »

- « Maintenant ? »

- « Me protèges-tu encore ? »

- « Tu ne risques plus rien. »

- « Je pensais le contraire. Vu où tu te trouves. »

- « Ça n'a rien à voir avec ta protection. »

- « À quoi alors ? »

- « Je ne veux pas voir ce que je t'ai fait. Je ne veux pas voir les marques qui recouvrent ton corps. » les revoir. Revoir ce que je t'ai fait.

- « Alors tu vas m'éviter. Cinq jours, une semaine, un mois ? »

- « Je ne peux pas Bella. » même si être si loin d'elle me faisait souffrir c'était pour son bien.

- « Très bien. Donne-moi mon fauteuil. Je rentre chez moi." Quoi ? " Ça ne sert à rien que je reste ici. Si je te fais honte. Alors autant que je parte. Je t'enverrai un texto quand tout sera effacé. Sache que ça risque de prendre du temps, car la pire blessure que tu m'as faite Edward. C'est à l'instant. »

- « Ne comprends-tu rien à rien ? Tu ramènes tout à toi. »

- « Non, je ne comprends pas. Je t'ai dit que je crierais si j'avais mal. M'as-tu entendu crier Edward ? Même après quand tu me l'as redemandé ? Non car je n'ai jamais eu mal. Depuis que tu m'as laissé dans cette fichue douche, tu as tout gâché. Vous avez tout gâché. Effaçant les traces de notre union. Refusant de voir les traces de notre union. Voulant m'ausculter comme si ce que nous avions fait était mal. Alors que c'était tout sauf ça. Ramène-moi mon fauteuil. Tout de suite. »

Je ne comprenais pas ses paroles. Je ne comprenais pas qu'elle ne m'en veuille pas. Je lui ramenai son fauteuil. Et au moment que je voulu la mettre dedans c'est elle qui me rejeta.

Je la regardai faire sans rien dire. Elle sortit de la chambre, je savais qu'Alice l'y attendait.

Je retournai vers la fenêtre.

-« Retiens-la, ne la laisse pas partir comme ça. Je sais que c'est ton choix. Mais je suis sûre que tu le regretteras par la suite. » Esmée venait de rentrer dans ma chambre. Elle était restée dans l'ombre. De peur que je vois la peine sur son visage.

-« Mais elle ne veut pas comprendre ce que je suis. »

- «Oh si elle le sait ! Mais elle veut partager ça avec toi. Elle veut ressentir avec toi ce moment, ce premier moment. C'est loin pour moi maintenant et pour moi ça n'a pas été dès plus magique. Mais pour elle ça l'a été Edward. Tu lui as fait vivre ça alors qu'avec son accident, elle pensait ne jamais le vivre. Quand je l'ai prise dans mes bras, je savais bien que ce n'était pas ceux qu'elle voulait. Regarde la Edward. Elle souffre. Tu dois admettre ce que tu es. Tu dois admettre que pour toi cet instant, cette expérience a été merveilleuse. Tu crois être régi par un autre mais c'est toi Edward. Tu es un adolescent amoureux d'une merveilleuse jeune fille. Et même si ton côté vampire ressort par moment, ton côté humain reste toujours là pour savoir quand ne pas franchir la ligne. Alors ne la laisse pas partir. Retiens-la. Ramène-moi ma nouvelle fille. »

Je regardai toujours Bella. S'installer dans ma voiture. Je vis ses larmes couler sur ses joues. Ce matin, je voulais lui prouver que je l'aimais étant humaine et à l'instant je la rejetais pour la même raison. Pour ne pas faire face à ce que je suis. Ma mère avait raison. Tous les mots de Bella et de mon père me revenaient en mémoire. Elle voulait malgré ce que je lui avais fait ne pas sortir de notre bulle. Et je m'y étais arraché. La laissant seule.

Pov de bella

Je fermai la porte plus fortement que nécessaire. Alice mit le contact, et la voiture partit.

Mon amie avait posé sa main sur mon genou et même si je ne la sentais pas elle me réconfortait.

J'appuyai ma tête contre la vitre froide et mes yeux se perdirent dans la pénombre de la forêt.

Alice respectait mon silence et mes larmes.

Quand tout s'arrêta net.

-"Mais il est fou ?"

-"De qui tu parles Alice ?" ou j'aurai pu dire après qui tu cris ?

-"D'Edward bien sûr." elle me montrait droit devant elle alors que je ne voyais rien.

Ma portière s'ouvrit me faisant crier de surprise.

-"Bella ne part pas."

Il était là, début devant moi, tenant la poignée.

-"Bella reste, j'ai compris. Je t'aime. Je ne veux pas qu'à cause de ce que j'ai fait ou n'est pas fait, tu t'éloignes de moi, pas comme ça en tout cas."

-"Edward c'est toi qui ne voulait plus me voir."

-"Je sais et je m'en veux. Je ne voulais pas voir, je ne voulait pas entendre."

-"Alors que proposes-tu? Revenir et attendre la prochaine fois que tu te rendras compte que tu es plus fort que moi ? La prochaine fois que tu me feras l'amour ou seulement la fois où tu me prendras dans tes bras ?"

-"Non, je me fierai à toi Bella."

Il s'était accroupi devant moi. Posant sa main sur ma joue. Essuyant de son pouce mes larmes qui avaient recommencé à couler.

-"Bella je t'aime, laisse-moi te ramener chez moi. Laisse-moi reprendre où nous en étions ce midi avant que tout dérape."

Je lui fis un signe de tête. Et sans plus de préliminaire, il me prit dans ses bras. Je me suis blottie contre lui.

-"Excuse-moi mon amour."

-"J'accepte mais si tu me reconsidères comme la pauvre petite Bella, je demande à Carlisle de me transformer. Car j'ai trop mal sans toi. Je préfère tirer un trait sur mon humanité que sur toi."

-"Oh Bella."

Il m'embrassa dans les cheveux et après un "accroche-toi". Il se mit à courir. Si vite que j'en eu la nausée.

Nous étions à nouveau dans sa chambre.

Il défit la couette et me posa sur le lit. Je ne dis pas un mot quand il se déshabilla, ni quand il déchira l'ensemble qu'Alice m'avait mis.

Il me recouvra de la couette et me rejoignit.

J'étais où j'aurai voulu être ce midi après que nous ayons fait l'amour.

Il glissa entièrement sous la couette et je sentis sa langue caresser mes seins.

-"Edward ?"

-"Mmm »

-« Regarde-moi. »

-"C'est ce que je fais."

-"Dans le noir et en dessous d'une couette de 20cm d'épaisseur ?"

-"J'y vois aussi bien quand plein jour."

J'avais eu peur qu'il fasse ça pour ne pas voir mon corps. Mes bleus.

-"Mais moi je ne te vois pas."

-"Alors devine. Devine ce que je te fais." dit-il d'un air coquin.

Je me laissai alors porter par ses caresses et même si ce soir, nous n'avons pas refait l'amour, il m'a donné le plus doux des orgasmes avec sa langue.

Je passai ma nuit dans ses bras. Nous avions dormi ensemble comme un vrai couple.

Il avait réussi à recréer notre bulle.

Le lendemain après une douche à deux, Alice prépara mes affaires mais ce fut Edward qui m'aida à les mettre.

Descendant à la cuisine pour y prendre un petit déjeuner qu'Esmée m'avait préparé, nous eûmes droit à la visite d'Emmett.

-"Alors sœurette bien dormi ?"

Je fus étonné de mon appellation mais je lui répondis.

-"Edward et moi avons dormi comme des bébés." croyait-il qu'on s'adonnait à des jeux classés X.

Tu n'aurais pas dit non.

Non c'est vrai ! Mais après ce qui c'est passé avec Edward, je préfère y aller doucement.

-"Ça serait bien une première."

Il était mort de rire à cause de sa blague qui devait être drôle vu qu'Esmée, Alice qui nous avaient rejointes avec Jasper et même Edward en rigolaient.

-"Bella, je n'ai pas dormis." C'était Edward qui m'éclaira avec celui qui s'attendait que je prenne mes jambes à mon cou. Oups non impossible.

-"Comment ça ? J'ai ronflé ? Parler ou pire ?"

Oh mon dieu j'ai dû encore faire un rêve expressif.

-"Non Bella jamais. Je ne dors jamais."

-"Mais alors qu'as-tu fait cette nuit ?"

-"Te regarder dormir et c'était très passionnant."

Je virai au rouge ce qui relança les rires d'Emmett.

-"Fichaient lui la paix les garçons, mange mon cœur ! Ne te soucis pas de ceux là."

Je fis un oui timide à Esmée, essayant de manger sans penser à ce que j'aurai bien pu dire.

-"Mais attends le lit, il n'a jamais été cassé par Emmett ?"

-"Moi ?" fis le présumé coupable.

-"Ne fais pas l'innocent même si pour cette fois ce n'est pas le cas. Combien de meubles avons-nous changer après ton passage ?"

-"C'était pas de ma faute."

C'était drôle de voir Emmett agir comme un enfant se faisant gronder par sa mère alors qu'il n'avait rien – je veux dire physiquement – d'un enfant.

-"Une histoire qui me plairait d'entendre aussi c'est la bataille de boule de neige."

-"Qui t'as dit ça ?"

-"J'ai mes sources et elles sont anonymes."

-"Bien sûr. Je te le raconterais si t'es sage gamine."

-"Gamine ? Je vais t'en foutre moi des gamines."

-"Oh mais c'est qu'elle mordrait."

-"Non ça c'est vous !" alors que je rigolais de ma blague. Ce fut le froid totale dans la pièce.

-"Pardon je n'aurai pas dû."

-"Non Bella mais tu me donneras un cours pour leur fermer à tous leurs caquets d'un coup."

J'échangeai un sourire avec Esmée.

Pendant que j'avalai le reste de mon déjeuner. Ils quittèrent la pièce un à un. Nous laissant seuls avec Edward. Nous venions de vivre une tranche de vie comme une famille ordinaire enfin presque et c'était génial !

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