vendredi 19 mars 2010

Garde Malade Chapitre 25

Chapitre 25 : Quand elle s'en mêle.

POV de Bella

Comment osait-il me dire une chose pareille ? Il avait le miracle que j'attendais en lui. Et il préférait me voir clouée dans un fauteuil roulant.

Non, ce n'est pas possible. Pas s'il m'aime.

Je lui lançai un dernier ultimatum.

- « Alors vas-y maintenant. Fait moi tienne. Si tu m'aimes transforme-moi. Maintenant. Ici. Tout de suite. Fait-le ! Edward si tu m'aimes. Fait-le ! »

- « Même si j'aimerai te faire mienne. Je ne le ferai pas. »

- « Alors sors d'ici. Sors d'ici et ne reviens plus. Et ça vaut aussi pour toute ta famille. »

Je m'écroulai sur mon lit en pleur. Je ne regardai même pas si Edward m'avait obéi. Je ne voulais pas le voir. Comment pouvait-il me faire ça ?

Ne m'aimait-il pas au point de me faire devenir l'une des leurs ?

Je le haïssais. Et je me haïssais de l'avoir laissé prendre une si grande place dans mon cœur. Car maintenant c'est moi qui allais en souffrir.

Je sentis une main trop chaude pour être la sienne sur mon front, je me réveillai alors que je n'avais même pas l'impression de m'être endormie.

POV d'Edward

Elle m'en voulait de l'avoir laissé souffrir. Elle voulait être comme moi. Mais elle ne le sera pas tout de suite. Elle serait un vampire nouveau-né. Avec pour seule envie le sang. Elle n'éprouverait plus de douleur humaine mais elle aurait la gorge en feu à chaque inspiration. Sans compter cette agonie pendant la transformation.

Je l'aimais trop pour lui infliger ça. En plus, elle ne pourrait plus voir sa famille. Son père, sa mère. Ou même ce Phil que je n'avais jamais vu.

Ne pouvait-elle pas se satisfaire de sa vie avec moi à ses côtés ? Ne pouvait-elle pas croire assez en moi ? Pour savoir que je ferai tout ce qui humainement possible de faire pour qu'elle marche à nouveau. Car son état était réversible maintenant qu'elle avait repris goût à la vie.

Je la laissai alors que ça m'arrachait le cœur de la voir ainsi. Mais je devais lui laisser faire ses choix.

Même si j'avais prévu ne plus la voir après la révélation, j'en souffrais. Car elle ne me rejeter pas pour les bonnes choses. Elle ne réagissait pas de la bonne manière.

Je filai directement à la villa. Me réfugiant dans ma chambre. Il y avait un lit au centre qui ne servirait certainement jamais. Je l'avais voulu grand. Ce qu'il était. Mais maintenant il révélait encore plus ma solitude. Mon abandon. Je m'y blottis voulant crier pour que le monde entier sache ma douleur. Entende ma souffrance. Mais ce ne fut que le silence qui sortit de ma gorge.

Je n'avais pas de larmes et en plus je n'avais même pas de cris.

Esmée frappa à ma porte mais je ne lui répondis pas. Je voulais être seul. Si je ne pouvais pas l'avoir elle, je ne voulais personne. Si je ne pouvais pas me blottir dans ses bras alors j'en voulais aucun.

POV d'Alice :

Je voulais qu'il lui dise. Je l'avais harcelé avec ça. Et maintenant qu'elle savait, je voulais que tout revienne en arrière.

Je m'en voulais. Je voulais me mêler de tout et voilà le résultat.

Edward était détruit et Bella était invisible à mes visions. Elle avait réagi encore pire de ce que j'aurai pu imaginer.

- « Il ne veut pas me répondre. » dit désespérément Esmée en descendant du premier étage.

- « Laisse-lui le temps. » Jasper pensait qu'avec le temps sa blessure disparaîtrait.

- « Non, elle a brisé mon frère. Comment veux-tu que je me calme Emmett ? »

Rosalie hurlait. C'était en ce moment son activité préférée ça et lancer des méchancetés sur Bella.

- « Vous allez me rendre fou dans cette maison. Entre la peine d'Edward et d'Esmée. La culpabilité d'Alice. Et ta colère Rose. » Jasper s'en alla par la fenêtre.

Je me jetai dans les bras de ma mère. J'avais perdu une amie. Ma meilleure amie.

POV de Bella

-« Jacob ? »

- « Bella j'ai tout vu. Tout entendu. »

- « De quoi tu parles ? »

- « Bella. Je sais ce qu'est Edward et ça depuis le début. Ce que je ne savais pas c'est que tu l'aimais et énormément plus que tu ne m'as jamais aimé. »

- « Oh Jacob ! »

Il me prit dans ses bras. Ce n'était pas ses bras à lui. Mais à ce moment là je voulais oublier.

- « Bella calme-toi ! Si ton père me trouve là je suis un homme mort. »

- « Comment sais-tu pour Edward ? »

- « Mes légendes Bella ne sont pas toutes des histoires pour faire peur aux enfants. »

- « Tes légendes ? Je ne vois pas. »

- « Edward est un sang froid. »

Un sang froid. Comme sa peau. J'avais entendu ces légendes encore et encore et jamais je n'avais fait le rapprochement.

- « Mais le plus important est que tu l'aimes. »

- « Oui je l'aime mais lui non. En tout cas pas assez. »

- « Bella arrête. Ce n'est pas parce que je les ai en horreur que je te parle. Mais pour te dire qu'Edward est prêt à tout pour toi. Il est venu me voir car il croyait que j'étais l'homme de tes rêves. »

- « Quoi ? »

- « Débile je sais. Mais que veux-tu c'est un sang froid. »

- « Ne dis pas ça. »

- « Ok comme tu veux mais c'est ce que tu veux être. Pourquoi ? À oui tes jambes ! Car tu es déjà heureuse Bella avec lui. »

- « Pour combien de temps ? »

- « Ne te demande pas pour combien de temps quand tu le gâches. »

J'en revenais pas que ces mots sortent de sa bouche.

- « Allez Bella dors. La nuit porte conseil. Je repasserai demain si tu veux bien. »

- « Ok ! »

Je m'endormis très vite. Mes rêves furent très mouvementés. Je me faisais un remake de Dracula et des retours des morts vivants.

Quand j'entendis frapper à ma porte.

- « Entre Jacob ! »

- « Non désolée ! »

- « Rosalie ? »

Que venait-elle faire ici. Je ne lui avais jamais parlé et juste en voyant son regard sur moi j'avais compris qu'elle ne m'aimait pas.

- « Je vois que tu as vite remplacer mon frère. »

- « Jacob est mon ami. Pas comme toi. Et ce que j'ai dit à Edward hier était valable aussi pour toi. »

- « Je me fiche de ce que tu lui as dit. Je ne suis pas ton toutou. Je suis venue ici pour te raconter une petite histoire. »

- « Alors fait vite. »

- « Ok ! Il y a de ça une bonne soixantaine d'année. Carlisle m'a trouvé dans une ruelle. J'avais été rouée de coup et violée. Si j'avais eu le choix j'aurai préféré mourir que de me réveiller dans une douleur atroce. Trois jours à sentir mes membres brûler de l'intérieur. Et enfin quand tout a cessé Carlisle m'a révélé ce que j'étais devenue. Mais j'ai surtout compris tout ce que j'avais perdu. Jamais je ne pourrai revenir en arrière. Jamais je n'ai choisi. Alors t'entendre hurler après mon frère de t'avoir laissé humaine. De t'avoir fait le cadeau de la vie ça me rend folle de rage. Actuellement Emmett retient Alice de m'arracher les yeux mais je devais venir devant toi pour te dire quand rejetant mon frère tu fais la plus grosse connerie de ta vie. Même si je ne t'aime pas je peux voir ce que tu lui apportes. Alors réfléchis bien avant de le détruire pour de bon. »

Après avoir raconté son aventure, sa vie, elle sortit de ma chambre.

- « Rosalie, attends ! »

- « Quoi ? »

- « Merci. »

- « Ouais. »

Je laissai retomber la tête sur mon oreiller. Me repassant tout ses mots ainsi que les siens de la veille.

- « Bella ? »

- « Quoi encore ? »

- « Tu es vivante ! Quand j'ai vu sortir blondie de chez toi j'ai paniqué. »

- « Jake calme-toi ! Donne-moi plutôt mon fauteuil. »

Il me remmena mon fauteuil. Puis après m'avoir laissé mon intimité. Je m'habillai.

C'était le premier matin où j'étais seule.

Je sortis de ma chambre décidée.

- « Jake ramène-moi chez Edward. »

- « Ok en route. »

C'est ce que j'aimais avec Jacob il ne parlait pas inutilement.

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J'étais arrivée devant chez lui. Le bruit de la voiture les avait sûrement prévenu car ils sortir tous.

- « Ça devient une habitude tes visites. »

- « Calme blondie. Je viens juste conduire Bella. »

- « Oh ma chérie. J'avais peur de ne jamais te revoir. » Esmée était venue vers moi. Un peu perdue dans ses gestes. Elle pensait sûrement que je la considérais autrement maintenant que je savais. Mais elle était toujours Esmée pour moi.

- « Edward est là ? »

- « Dans sa chambre depuis hier soir. » m'informa Alice.

- « Je peux le voir ? »

- « Aucun soucis Bella fait comme chez toi ! »

- « Par contre le chien reste dehors. » rajouta Rosalie.

Je me retournai pour savoir de quoi elle parlait.

- « Ne t'inquiète pas blondie. L'odeur de dehors est assez intenable comme ça, je tiens à ma vie. »

Il m'embrassa sur la joue.

- « N'hésite pas à m'appeler. »

- « Merci Jacob. »

Emmett prit le relais avec mon fauteuil. Alice était en retrait ainsi que Jasper. Esmée me demanda si je voulais quelque chose à boire ce que je refusai poliment je n'avais pas déjeuné mais je savais que rien ne passerait.

Je demandai à Emmett de me monter au premier. Ce qu'il accepta. Je fis avancer mon fauteuil jusqu'à sa porte et frappai.

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