vendredi 19 mars 2010

Garde Malade Chapitre 24

Chapitre 24 : Comment as-tu pu ?

POV d'Edward

Nous avions été surpris par mon frère. Ce que je croyais être un accident ou une plaisanterie douteuse de sa part, était une intervention d'Alice.

Désolé frangin mais c'est le lutin diabolique qui m'envoie. (Emmett)

Je reportai ma douce dans le vestiaire et l'aidai à se rhabiller. Je m'y prenais avec douceur. Nous venions de faire la plus belle des découvertes. Bella pouvais ressentir du plaisir. Cette partie d'elle n'était pas morte. Voir ses larmes m'avait fait peur mais très vite j'avais compris. Non ce n'était pas de la tristesse mais bien de la joie.

Pendant tout le temps où j'étais près d'elle, elle n'arrêtait pas de me toucher. J'étais aux anges mais une vérité m'apparaissait de plus en plus forte, je devrais le lui dire.

Une fois prêts, nous allâmes dans le salon. Emmett jouait à la console avec Jasper. Alice, Rose et ma mère étaient devant l'ordi.

Je pouvais percevoir, je dirai même recevoir vu la force des pensées qui m'assaillaient.

Tu ne manques pas de toupet de souiller notre jacuzzi avec elle. (Rosalie)

Edward si j'ai dit à Emmett d'intervenir c'est pour éviter un drame. (Alice)

Autant que la pensée de Rosalie me valut un grognement que celle d'Alice me fit froid dans le dos. Je pouvais voir mes dents plantées dans son cou alors que j'atteignais l'extase.

Comment j'aurai pu faire une telle chose ?

Je regardai Bella appuyée contre moi avec toute sa confiance. Quel monstre pourrait lui faire ça ? Pas moi en tout cas. Non elle avait dû se tromper. J'aimais Bella. Et j'aimais trop sa vie pour la lui prendre.

Je décidai de la ramener. Nous fîmes le chemin en silence, la tête de Bella sur mon épaule. Elle avait des papillons dans les yeux. Et c'est tout ce que je voulais retenir de cette journée.

POV de Bella

Edward m'avait laissée me reposer. Même si j'avais insisté pour qu'il reste, il avait prétexté une chose importante à faire.

Une fois dans le salon, il avait semblé bizarre. Moi j'étais encore dans ma bulle. Bulle où il m'avait fait rentrer et d'où je ne voulais pas sortir.

Le soir, je mangeai dans la cuisine avec Charlie. Nous l'avions réaménagé. Pour que tout sois à ma portée. J'aimais bien faire à manger. Esmée avait installé un ilot au milieu de la cuisine à la bonne hauteur et avec un pied central. Elle avait tout prévu. Il nous servait aussi pour prendre nos repas.

Je racontai ma séance piscine en omettant celle du jacuzzi bien sûr.

Même si je ne voyais aucune amélioration, Carlisle m'avait dit d'être patiente. Il faudrait beaucoup de temps pour voir la taille de l'hématome changer ou se résorber.

Mon père prit place devant la télé. J'avais l'impression d'être revenu au bon vieux temps. Je filai sous la douche. Je regrettai de ne pas avoir voulu me servir de mon fauteuil plus tôt. Car j'avais acquis une certaine indépendance. Edward m'avais trouvé une planche pour me glisser facilement de mon fauteuil à mon lit où sur la chaise de douche.

Mon regard se posa sur ma baignoire et pour une fois j'y vis tout son potentiel. Sa grandeur pouvait accueillir largement deux personnes. Ce simple fait réveilla les picotements dans mon bas ventre.

L'eau coulant sur mon corps me fit un bien fou. Mais mes pensées allaient sens cesse sur Edward. Que faisait-il ? Où était-il ? Savait-il que je l'aimais au point d'en mourir ? Il me manquait quand il n'était pas avec moi.

Je sortis de la douche, me séchai et enfilai une nuisette.

Quand je me dirigeai dans ma chambre, je vis une ombre sur mon fauteuil. Avec la lune qui reflétait dans son dos, je n'arrivais pas à distinguer qui c'était. Je me précipitai sur mon interrupteur.

- « Edward ? Tu es fou ? Tu veux me faire avoir une attaque ? »

Mon cœur résonnait jusqu'à l'intérieur de mes oreilles.

Il avait un regard perdu. Une mine à faire peur. Et lorsqu'il ouvrit la bouche je sus que tout ce que j'avais redouté était en train d'arriver.

- « Bella il faut qu'on parle ! »

POV d'Edward

J'avais laissé Bella seule chez elle. Je devais réfléchir. Et pour ça je devais m'éloigner d'elle.

Je courus à travers les bois. Plus vite. Toujours plus vite. Mais l'image du corps de Bella si parfait, son cœur qui bat, ses joues rougissantes à chaque émotion, ou encore ses larmes qui pouvaient signifier tant de choses ne voulaient pas me quitter.

Je voulais la garder en vie pour mon propre bonheur mais aussi pour mon plus grand malheur.

Les sarcasmes de Rosalie me faisaient mal. Je l'avais jugé quand elle nous avait rejoint. Reprochant même de l'avoir fait devenir l'une des notre à Carlisle. Et aujourd'hui je subissais le même sors. Elle jugeait Bella. Pour sa banalité comme moi par sa beauté superficielle. Un juste retour des choses.

Mais pire que ça ma famille me faisait voir cette différence entre nous. Celle que je ne voulais pas lui avouer.

J'avais chassé plus que nécessaire essayant de calmer cette colère et cette peur. Mais rien n'y faisait. Je ne voyais qu'un moyen : lui dire. Lui dire ce que je refusais. Lui avouer ce que j'étais.

Et en ce moment il y avait deux Edward qui se battaient en moi.

Le Edward amoureux qui savait que Bella l'aimait et qui était sûr que quoi qu'il soit ça ne changerait rien pour eux.

Et l'Edward défaitiste qui ne pouvait pas se dire qu'elle n'aurait pas peur, qu'elle ne le fuirait pas.

J'arrivai près de sa fenêtre. Elle n'était pas dans sa chambre. Mais j'entendais l'eau couler sur elle. J'enviais presque chaque gouttes qui caressaient son corps.

Je m'installai dans son fauteuil laissant la lueur de la lune emplir sa chambre. Laissant les deux Edward se battre en moi.

Mais les deux étaient d'accord sur une chose. Lui dire ce soir, maintenant.

Je ne la vis pas sortir de la salle de bain. Mais la lumière aveuglante me réveilla. Comme si le temps d'un instant j'avais été en pause. Vénérant presque les dernières minutes où Bella m'aimait. Comme si je savais que par les quelques mots que j'allais lui dire je briserai tout.

- « Edward ? Tu es fou ? Tu veux me faire avoir une attaque ? »

Son cœur battait un rythme fou. Un cœur que je voulais préserver.

Mais sans plus attendre. Sans réfléchir plus, je lui lançai la phrase qui sembla stopper le temps.

- « Bella il faut qu'on parle ! »

Elle me regarda, et avant même que je rajoute quelque chose, je vis ses larmes couler.

Et ses cris résonnèrent dans la pièce.

- « Je le savais ! C'est quoi qui t'a fait comprendre ? Ce matin ? Pendant que tu me caressais et que mes jambes ne réagissaient pas ou que celles-ci ne se sont pas agripper à ton corps. Ou quand tu as vu le dégoût dans les yeux de ta sœur ? Peut-être seulement en me voyant nue ? Pourquoi ? Pourquoi ? Dis-moi ! Parle ! »

- « Bella tu te trompes ! Je ne veux pas te quitter. Je t'aime Bella. »

- « Edward tu as l'air si sérieux, si triste. »

Je me levai, la pris dans mes bras et la déposai sur son lit. Je voulais pour une dernière fois l'avoir près de moi.

- « Bella j'ai quelque chose à t'avouer. Je devais le faire il y a un moment mais je n'en trouvais pas la force. »

- « Quoi tu as une copine ? »

- « Non ! Bella laisse-moi parler. »

Elle me croyait si humain. Comment pouvait-elle penser à autre chose qu'à des problèmes de ce genre ?

Elle resta silencieuse pendant que je cherchai mes mots.

- « Bella n'as-tu jamais remarqué ma différence ? »

- « Ta différence ? Tu veux dire entre toi et moi ? »

- « Non entre ma famille et les autres ? »

- « Non ! »

- « Ma température ? »

- « Si et alors tout le monde ne peut pas bouillir constamment. »

- « Bella regarde-moi. Ne trouves-tu pas quelque chose en moi d'inhumain. »

- « Edward tu me fais peur. »

- « Bella donne-moi ta main. »

Je lui pris, la posai sur son torse où son cœur battait la chamade. Puis je la posai sur ma poitrine là où résonnait le vide d'un cœur mort.

Elle me regarda un instant puis eut un mouvement de recul. Je relâchai sa main qui s'écrasa sur le lit.

- « Bella je suis un vampire. »

- « … »

- « Je suis mort de la grippe espagnole en 1918. C'est Carlisle qui m'a transformé. »

- « Non ce n'est pas possible. »

- « Je te dis la vérité. »

- « Non ! Car si tu me dis la vérité ça voudrait dire que mon père a raison. »

- « Quoi ? »

- « Tu dis m'aimer. Tu dis vouloir me voir marcher. Tu dis vouloir me voir heureuse. Alors que d'après ce que tu me dis Carlisle t'a sauvé juste en te transformant. Donc mon père a raison si tu dis la vérité, tu m'as abusé. Tu m'as menti. Tu m'as trahi. Toi et toute ta famille. Depuis le début je parle de remède miracle et alors que vous avez le moyen de me faire marcher vous me gardez comme la pauvre fragile petite Bella. »

- « Bella ne dit pas une chose pareille. »

- « Pourquoi ? »

- « Bella, je te dis que je suis un vampire. Et toi au lieu de hurler. De me traiter d'erreur de la nature. De monstre. Tu m'en veux ? »

- « Oui Edward ! C'est bien comme ça que tu t'appelles à moins que ça aussi soit un mensonge ? »

- « Bella ! J'aime ton humanité. »

- « Tu aimes surtout le fait que tu m'aurais jeté après. Me faisant croire à ton amour. »

- « Bella. Ne comprends-tu pas que tu es toute ma vie. »

- « NON ! Arrête de me mentir. Ou arrête de te mentir. Car si tu dis m'aimer. Depuis le jour de l'accident. Tu m'as laissé vivre cet enfer. Est-ce ça l'amour pour toi Edward ? Si ce n'était pas que pour un amusement temporaire. »

- « Tu aurais voulu quoi que je te mordre ? Que je t'enlève à ta famille ? Que je te retire ce qui me manque tant : mon humanité ? »

- « OUI ! OUI c'est ce que j'aurai voulu. OUI ! Que tu me redonnes mes jambes. Que tu me redonnes ma vie Edward. »

- « Mais je ne te l'aurai pas redonné, je te l'aurai volé. »

- « Va-t-en ! Va-t-en ! VA-t-EN ! Je te hais. »

- « Bella non. Que tu me rejettes car tu as peur de moi je l'aurai compris. Mais pour de mauvaise raison ce n'est pas possible. »

- « Alors vas-y maintenant. Fait moi tienne. Si tu m'aimes transforme-moi. Maintenant. Ici. Tout de suite. Fait-le ! Edward si tu m'aimes. Fait-le ! »

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