Garde Malade Chapitre 22

Chapitre 22: Grande conversation

POV de Bella:

Nous avions passé un super moment Edward et moi. Nous apprenions à nous connaître. Il réveillait tant de chose en moi. Il était si tendre et compréhensif que je me trouvai ridicule avec mes peurs.

Edward m'avait ramené pour midi, ne voulant pas aggraver la situation avec Charlie et en lui montrant que nous pouvions être responsables, même si le simple fait d'être loin de lui me brisait le cœur. Il permettrait peut-être à Edward de prendre soin de moi.

-"Bella tu es là ?"

-"Dans ma chambre."

-"Oh Bella, Edward m'a dit pour ton évasion. Tu veux ma mort ou quoi ?"

-"Pourquoi dis tu ça ? J'ai droit d'aller où bon me semble."

-"Je sais bien mais pour une première promenade tu as fait fort. D'ici à chez moi, il doit y avoir 5 km si ce n'est pas plus."

-"Du calme ton frère m'a récupérée sur la route et de toute manière Jack me suivait."

À ce prénom la réaction d'Alice n'a pas manqué.

-"Qui a-t-il avec Jacob ? Déjà Edward qui agissait avec lui tel un duelliste et toi qui te raidis rien qu'à son prénom."

-"Rien mais savoir que tu as été suivie et imagine si ce n'était pas ton ami."

-"Et pour Edward ?"

- « Sûrement de la jalousie. Il sait que Jacob et toi... enfin tu vois. »

- « Entre Jacob et moi, il n'y a jamais eu de quoi le rendre jaloux. On en a fait plus avec Edward depuis ce matin qu'avec Jacob en un an. C'est d'ailleurs pour ça qu'il a été voir ailleurs. »

- « Je suis désolée. »

- « Pas moi ! Je savais que ce n'était pas le bon. La seule chose que je regrette c'est que je ne sais même pas si on aura le droit à ce bonheur avec ton frère. »

- « Pourquoi tu en parlerais pas avec mon père ? Je sais ça peut-être gênant mais j'en suis sûre qu'il pourra t'aider ou te conseiller quelqu'un. »

- « Peut-être je vais y réfléchir. Je donnerai tout pour avoir la potion miracle pour retrouver mes jambes et mon corps. »

Alice qui paraissait si enjouée devint de plus en plus bizarre au fil de cette conversation. Je savais que le sexe n'était pas un sujet tabou avec elle. Alors pourquoi ?

- « Alice quelque chose ne va pas ? C'est parce que je parle de ton frère que tu réagis ainsi ? »

- « Non Bella tu pourras toujours te confier à moi. Que ce soit de mon frère ou de tes besoins ou les deux en un. Ne t'inquiète pas. C'est le devoir que le prof de science nat nous a donné qui me prend la tête. »

- « Je préfère ça. Car tu es ma seule confidente. »

Pour me remercier ou pour se faire pardonner, elle me prit dans ses bras et finit cette accolade en embrassant ma joue. La froideur de ses lèvres ne me surprenait plus. Un signe de famille sans doute. Nous passâmes l'heure de midi ensemble puis elle repartit en cour.

J'avais passé le reste de l'après midi à dormir. Faisant des rêves étranges. Mais trop flou que je m'en souvienne au réveil.

Mon père me ramena un plateau repas dans ma chambre sans une parole. Je me demandais s'il fallait que je le confronte ou le laisse mijoter. Mais Edward me manquait. Et cette situation était de plus en plus délicate.

Quand il revint je lui demandai de s'assoir en face de moi. Je voulais mettre les choses à plat.

- « Papa je sais qu'en voyant Edward dans mon lit ce matin tu as imaginé pleins de choses. Mais Edward n'est pas ce genre de garçon. Il est tendre et prend soin de moi. Faisant passer mon plaisir avant le sien. Je fais des progrès avec lui. Et je veux en faire d'avantage mais seulement avec lui. »

- « C'est du chantage Bella ? »

- « Si quand tu parles d'amour tu appelles ça du chantage alors oui. Car je l'aime plus que tout. Au point de me surpasser. J'ai cru quand cette voiture ma percutée que ma vie était finie. Mais avec lui je revis. »

- « Bella je t'aime plus que tout et je ne voudrais pas te voir souffrir. »

- « Il n'est pas comme ça. Et au pire si je me trompe, j'assumerai mon choix. Et mon choix c'est d'être avec lui. »

- « Ok mais alors je veux voir des progrès sinon Edward repart. »

- « C'est du chantage ? »

- « Si quand tu parles de l'espoir de revoir ma fille marcher un jour du chantage alors oui. »

Il s'appropriait mes propres mots.

- « Je ne te garantis rien mais je ferai mon maximum pour ça. »

- « Ok, je te laisse prévenir Edward. »

- « Merci. »

- « Ouais. »

Charlie n'avait jamais été très démonstratif. Mais accepter qu'Edward revienne était énorme pour moi.

POV d'Edward

Bella m'avait annoncé la bonne nouvelle. Son père acceptait que je revienne m'occuper d'elle mais il voulait des résultats.

J'étais sur mon petit nuage quand mon diablotin de sœur déboula dans ma chambre.

- « Edward j'en peux plus de lui mentir. »

Je pouvais lire bien plus dans ses pensées. Mais que pouvais-je faire ?

- « Je suis désolée. Mais je ne vois pas d'autre solution. »

- « Te rends-tu compte du mal que j'ai éprouvé quand elle m'a parlé d'un remède miracle pour retrouver ses jambes et son corps ? »

- « Edward, Bella n'a jamais connu d'homme. Et ce plaisir lui sera peut-être volé. Alors qu'il suffirait qu'elle devienne comme nous. Notre venin peu faire des miracles. »

- « Alice je ne veux rien entendre. Le miracle dont tu parles serait de lui prendre sa vie. Je m'y refuse. »

- « Et tu comptes faire comment ? Car toi tu resteras jeune et elle non. Elle est humaine et en tant que tel elle est fragile. »

- « Je la protègerai. »

- « Contre les maladies aussi ? »

- « Alice arrête. Je ne veux pas parler de ça. Pas avec toi. »

- « Avec qui alors, puisque tu ne veux pas lui dire pour nous ? »

- « Tu ne comprends pas ? À chaque mots qu'elle dit, à chaque questions qu'elle me pose, j'ai peur qu'elle découvre notre nature et qu'elle prenne la fuite. »

- « Fais-lui un peu confiance. »

- « Comment ? Même avec la plus grande confiance, je ne peux pas lui demander ça. »

Maintenant rester à savoir, si je la laisser me découvrir. Jusqu'au moment où elle s'apercevrait d'un détail qui ferait qu'elle me quitte. Ou tout lui dire en bloc et la laisser choisir de vivre ou non avec un monstre.

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J'étais parti chasser. Mon seul moyen d'évacuer. Ma mère avait commandé le lit que je lui avais montré. Et mon père m'attendait dans son bureau.

Rosalie me traitait de tous les noms. D'irresponsable sentimental à vampire lobotomisé. Emmett lui trouvait ça marrant. Et se demandait ce qu'on pouvait bien trouver à une humaine. Car lui à part le sexe sauvage, il ne connaissait rien. Alice tant qu'à elle m'en voulait toujours et Jasper faisait tout pour la calmer.

J'allai rejoindre Carlisle. J'avais des questions vis-à-vis de Bella à lui poser. J'espérai qu'il pourrait me répondre.

Je frappai juste pour la forme.

- « Entre Edward ! »

Je m'installai dans le fauteuil face à son bureau. Carlisle aimait bien y venir pour étudier. Il était toujours en soif de connaissance. Je me demandais comment il trouvait encore des choses à apprendre.

- « Edward tout d'abord je voulais te dire, que nous en avons parlé avec ta mère nous ne nous opposerons pas à ton amour. Ce n'est pas à nous de te dire quoi faire ou pas. Si Bella est la femme que tu as choisi, ça nous convient parfaitement, et pour ce qui est des Volturi , je m'en charge. »

- « Merci papa ! Mais je n'ai pas encore dit à Bella ce que nous étions. Et j'ai peur que quand je le ferai elle ne prenne peur. »

- « Bella t'aime et par sa folie de cette après midi elle te l'a prouvé. Laisse-lui la possibilité de choisir. Laisse-lui la possibilité de t'aimer pour ce que tu es. »

- « Et que suis-je à part un monstre que son sang attire. »

- « Edward elle était gravement blessée quand tu l'a prise en charge aux urgences et tu n'a pas failli. Et j'ai compris beaucoup de chose ce matin. Même si tu es resté dans l'ombre, tu as veillé sur elle. Aussi bien les nuits à l'hôpital, qu'à son retour chez elle. »

- « Comment as-tu su pour l'hôpital ? »

- « Edward je suis le chef de service. Je suis au courant de tout. »

Je lui répondis par un sourire, il m'avait bien eu sur ce coup là.

- « Mais je veux que tu saches que je suis fier de toi. Comme un père ne pourrait pas être plus fière. Voilà ce que tu es mon fils. »

Je ne répondis rien tant l'émotion était palpable. Il vint m'enlacer. Et après un bon moment nous reprimes place l'un en face de l'autre.

- « Papa je voudrais savoir. Combien Bella a de chance de remarcher un jour ? »

- « Au début, j'aurai dit 98% de chance. Mais avec le temps, ses muscles se sont affaiblis. Et la membrane de l'hématome s'est épaissie au fil des jours. Alors je dirai 50/50. »

Je ne m'attendais pas à un si mauvais pronostic mais 50% c'était toujours mieux que rien. Il ne me restait plus qu'à passer à la question la plus délicate.

- « Et je voudrais savoir… pour nous… enfin Bella et moi… tu sais pour ce qui concerne… »

- « Voir Edward sans voix est une première. »

- « C'est que c'est délicat. »

- « Tu veux parler sexe ? Peut-être serais-tu plus à l'aise avec tes frères. »

Nous nous regardâmes un instant.

- « Nonnn ! » nous avions répondu en même temps avec un léger rire.

- « Peut-on avoir des relations Bella et moi. Je suis un vampire. Je sais que ma salive n'est pas dangereuse pour elle. Mais le reste ? »

- « Si un jour j'aurai pensé parler de ça avec l'un de mes fils je me serai documenté. Mais à ce que je sais non, notre semence n'est pas dangereuse pour les humaines. Et je connais des vampires qui ont des rapports avec des humaines sans atteindre à leur vie. »

- « Les Denali ? »

- « Oui »

- « Et juste une autre. »

- « Vas-y. »

- « Bella ne sens plus son corps a partir du bas du dos. Sentirait-elle… heu…si. »

- « Je ne sais pas. Ce sera à vous de le découvrir. Des femmes atteintes de paralysie peuvent avoir des rapports et même des enfants. Mais d'un cas à l'autre c'est très différent. Et le meilleur moyen de le savoir c'est à deux. Par des jeux ou le toucher. Puis par le rapport en lui même sans oublier de te protéger. Car même si tu n'es pas venimeux, je ne sais pas si nous sommes stériles. Je n'en reviens pas d'avoir une conversation sur le sexe à mon âge avec mon fils.»

- « Je suis désolé. »

- « Non. Au contraire, je suis ton père et je suis là pour ça. »

- « Merci en tout cas. »

- « Pour revenir au exercices pour Bella. Vas-y en douceur. Privilégiant l'aquathérapie au début. Vous pouvez utiliser notre piscine couverte. »

- « Merci. Je veux que Bella retrouve une vie. Une vraie vie même si ce n'est pas pour la vivre avec moi. »

- « Ne part pas la tête basse Edward. Tu es quelqu'un de bien. »

Je sortis du bureau de mon père. Fier d'avoir fait face à mes peurs mais la plus grande épreuve était encore à venir.

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