vendredi 19 mars 2010

Garde Malade Chapitre 2

Chapitre 2 : verdict

POV d'Edward

Le chef Swan venait de franchir les portes avec une jeune fille, sa fille comme me l'apprenait ses pensées les plus paniquées. Alors que je refaisais le réapprovisionnement des chariots.
J'aidai mon père dans des taches simples en tant que bénévole. Vu mon âge légal, je ne pouvais pas pratiquer la médecine.
J'avais pourtant fait des années d'études dans ce domaine. M'accoutumant de plus en plus au sang.
L'odeur de son sang, par contre, me fit monter le venin dans la bouche. C'était la première fois qu'un sang me faisait cet effet. Mais malgré la brulure de ma gorge, je trouvai la force de la mettre sur le brancard que j'avais été récupéré très vite.
Mon père avait été prévenu par Bonnie. Il m'avait rejoint en salle de trauma. Où on lui donnait les premiers soins et essayait de stabiliser ses constantes. J'avais déjà un aperçu de ses blessures et l'étendu des dégâts. Pourquoi un être si parfait devait tant souffrir.

Que m'arrive-t-il ? C'est la première fois que le sort d'une personne m'importe tant.

Mon père prit le relais. En me voyant, je pus lire dans son esprit qu'il s'inquiétait pour moi.

Va faire un tour mon fils, tes yeux sont noirs. (Carlisle)

Je lui fis signe de la tête. Oui j'avais la gorge qui me brulait mais non je n'avais pas soif.
Il partit très vite au bloc. Je fus autorisé à rester dans la salle de surveillance.
Cette demande étonna Carlisle, moi aussi d'ailleurs. Mais c'est comme si, j'avais besoin d'être là pour elle, pour cette humaine si fragile, si blessée.

Je le voyais faire son possible. D'après ses pensées, il la connaissait. Elle était une habituée des urgences. Pourtant je ne l'avais jamais vu.

Si tu t'enfermerais moi dans ta bulle ! Tu l'aurais peut-être remarqué !

Mais être dans ma bulle comme tu dis m'évite de lire toutes ces pensées. Mais reprenons.
Bonnie arriva pour nous demander où en était l'opération, car son père s'inquiétait.

Mon père me demanda d'aller le rassurer sans lui donner de fausses promesses, il n'était qu'au début d'une opération longue et délicate. Je pris ma tache à cœur, peut-être même de trop. Voir son désarroi me fit mal. Je lui promis de revenir.

Mais le temps passa si vite au bloc. Que je ne respectai pas ma promesse. Mon père du feindre une pause. Je le rejoignis dans le sas.

- « Alors ? »

- « Je pense que je vais pouvoir en rester là. Une partie d'os était coincée dans sa moelle, mais j'ai réussi à lui retirer, ainsi que tous les autres. Je ne pense pas pouvoir faire plus, le temps nous le dira. »

- « Ok. Merci papa. »

Je vis les sourcils de mon père se relever. Mes réactions l'étonnaient de plus en plus. Mais je sentais que j'éprouvais quelque chose de nouveau. Cette jeune fille réanimer mon cœur mort. Il n'y aurait que moi, je l'aurai mordu sur le champ comme mon père l'avait fait pour Esmée à une autre époque. Mais elle n'était pas morte, elle pouvait très bien s'en sortir et surtout elle avait une famille.

*****

Mon père finit par sortir du bloc et moi je pris le chemin de la forêt. On devait attendre son réveil pour voir jusqu'où monter sa paralysie car temps que tout ce ne serait pas résorbé, il était évident qu'elle le sera.
Autant que j'en profite pour chasser.
J'avais besoin de réfléchir et surtout comprendre ce qui m'arrivait mais je ne pouvais en parler à personne.

Tu as peur pour ton égo ?

Un vampire et une humaine ce n'était pas possible. Rien à voir avec mon égo. Et en plus je ne pouvais pas débarquer dans sa vie comme par magie parce que je l'avais décidé.

Des excuses !


POV de Bella

Quand je sentis que je reprenais conscience. J'avais comme une drôle d'impression. Celle d'être clouée dans un lit. La lumière m'agressait. Je sentis une main dans la mienne. Et une sur mon front.

- « Bella mon ange tu m'entends ? Papa et moi sommes là ma puce. »
Les sanglots dans la voix de ma mère. Stop ! Ma mère ? Que faisait ma mère dans ma chambre ?
Je ne pense pas que tu sois dans ta chambre.

J'essayais de me rappeler. Mais rien. Je me forçais à ouvrir les yeux. J'avais reconnu aussitôt la couleur de ce plafond. J'étais à l'hôpital. Mais pourquoi ?

La voiture !

La voiture ? Ah oui c'est vrai !

Je comprenais mieux les sanglots de ma mère. Dès que je me faisais [i]un bobo [/i]elle paniquait. Alors si la cause de mon hospitalisation était une voiture, j'imagine !

Elle a dû être hystérique ! Une chance qu'on dormait !

Je tournai la tête légèrement vers elle car la douleur m'assaillit avec ce tout petit geste. Mais je crois que c'était le seul endroit où j'avais mal.

C'est encore ta tête qui a morflé !

- « Ma chérie tu es réveillée. Je suis venue dès que ton père m'a prévenue. »

- « Ce n'était pas la peine de venir. » ma gorge était irritée et douloureuse. Ma voix était faible. J'avais dû rester un moment dans les vapes.

Réfléchis un aller Jacksonville/Forks ne se faisait pas en une heure !

- « Tu as mal ? » c'était la voix de mon père.

Je fis tourner juste mes yeux vers lui c'était sa main que j'avais senti un peu avant sur mon front.

J'acquiesçai.

- « Tu veux un peu d'eau ? » il me tendit un gobelet avec une paille. Étais-je dans un si mauvais état ?

L'eau me fit du bien. Je repris la parole.

- « Merci. Allez maman ne pleure plus. Je vais bien. Charlie a encore flippé pour rien. Pourtant vous devriez avoir l'habitude avec moi. »

- « Oh Bella ! »

- « Je vais appeler le Docteur chérie. Je reviens. »

POV de Charlie

L'attente avait dû durée des heures et des heures car Renée était devant moi mais je ne réalisais pas. J'étais déconnecté. Revoyant les images de sa naissance, de Bella enfant pendant les vacances, de son retour à Forks après le remariage de ma femme.

- « Charlie ! »

- « Oh Renée. Quelle heure est-il ? »

- « Il est bientôt 23 heures. »

Ça faisait déjà 7 heures que j'étais assis là.

- « Tu as eu des nouvelles ? Ils sont revenus te voir ? »

- « Non ! »

- « C'est bon signe je pense ! »

Je ne voyais pas ce qu'il a comme bon signe là dedans mais la façon de voir de Renée était toujours spéciale. C'est ce qui m'avait plus chez elle. Quand d'autre voyait le verre à moitié vide, elle le voyait bien assez plein.
Elle dût lire mon doute car elle précisa.

- « S'ils ne sont pas venus nous voir c'est que notre enfant est encore en vie. »

- « Oui vu sous cet angle. »

Mais être en vie en étant paralysé était-ce vraiment une vie ?
Que pourrait-elle faire maintenant ? Et surtout qu'est-ce qu'elle ne pourra plus faire ?
Car le jeune homme qui m'avait vu, avait parlé de moelle épinière.
J'étais reparti dans mes pensées quand je sentis qu'on me tapait l'épaule.

- « Charlie, le médecin est là ! »

Je levai la tête vers lui. On n'aurait jamais dit qu'il venait de passer huit heures au bloc.

- « Chef Swan, madame, je suppose que vous êtes la mère de Bella. »

- « Oui docteur. »

- « Votre fille est en salle de réveil. Lorsqu'elle sera conduite dans sa chambre au service réa vous pourrez la voir. Je vais être clair. Je ne veux en aucun cas vous mentir mais si les termes que j'emploie vous semble compliqués ou simplement trop dur émotionnellement n'hésitez pas à me le dire. »

On acquiesça tous deux. Je sentis la main de Renée prendre la mienne. Elle avait besoin de soutien, tout comme moi. Même si nous n'étions plus en couple. Elle était la mère de ma fille. Lien qui ne s'effacera jamais.

- « Bella a subi un choc au niveau du bas du dos dans l'accident. Brisant quelques fragments d'os. Qui ce sont logés près de la moelle épinière. Celle-ci n'est pas sectionnée et c'est déjà une bonne chose. J'ai réussi à extraire tous les fragments. Mais il reste un important hématome ce qui risque de lui causer une paralysie des deux membres inférieurs. »

- « Oh mon dieux ses jambes ? Mon bébé ne pourra plus courir ? »

- « Je pense, oui, mais il y a de grandes chances de guérison avec une rééducation précoce accompagnée d'un traitement pour faire diminuer l'hématome. Pour le reste : vessie et appareil gynécologique on ne le saura qu'après. Pour l'instant elle a une poche urinaire. Avec un bon accompagnement, on devrait avoir de bon résultat. »

- « Docteur puis-je vous poser une question ? »

- « Bien sur Charlie. »

- « Si je ne l'avais pas transporté moi-même. Serait-elle quand même paralysée ? »

- « Vous n'y êtes pour rien. L'avoir ramené plus vite a évité une importante perte de sang. Quand je suis arrivé en salle de trauma, mon fils venait de stopper une importante coupure sur une artère. Votre geste qui n'est pas a conseillé dans les cas d'accident, ici lui a sauvé la vie. »

- « Merci, je n'aurai pas pu vivre avec ça. Je suis déjà la cause dans un sens de tout ça alors penser ma fille paralysée par mon manque de tact aurait été insoutenable. »

- « Vous n'y êtes pour rien Charlie c'est ce chauffeur ivre le coupable. Et lui seul. Ce qui a conduit votre fille sur ce chemin n'est qu'un fait du destin. »

******

Elle était maintenant dans sa chambre. Sous perfusion. Monitoring. Renée était installée sur une chaise à côté d'elle. N'arrêtant pas d'être secouée de sanglots.
Je faisais des allers-retours de la fenêtre à son lit. Passant de temps en temps ma main sur son front. Son visage était égratigné. Et un peu gonflé sur le côté droit. Mais Dr Carlisle nous a promis qu'elle n'aurait aucune trace par la suite.
Tout le reste de son corps était recouvert d'un drap bleu. Nous cachant les bleus et les pansements.
Elle commençait à s'agiter. Renée ne faisait que de lui parler essayant de la rassurer.
Lorsqu'elle prononça ses premiers mots, je compris tout de suite qu'elle ne prenait pas conscience de la situation. Mais comment lui dire que cette fois-ci j'avais flippé comme elle disait, c'était pour quelque chose de plus grave, beaucoup plus grave.
Il fallait que je sorte de cette pièce. L'excuse du médecin était plus ou moins vrai mais surtout une excuse.
L'excuse pour ne pas lui dire quel était le verdict.

Chapitre suivant

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire