vendredi 19 mars 2010

Garde Malade Chapitre 17

Chapitre 17 : je ne fuirais plus

POV de Bella

En me réveillant, je me sentais mal. J'avais comme un sentiment d'abandon. Je ne voulais pas lui avouer mes sentiments de peur d'être rejetée et ne pas lui dire semblait faire le même effet. Sa dernière remarque sur mes rêves sonnait bizarre. Si ça n'avait pas été de moi ni d'Edward que je parlai, j'aurai dit que ses mots étaient emplis de jalousie. Mais je me faisais des films. Je voulais voir ce qui m'arrangeait pas ce qui étais réel et surtout possible.

C'est Alice avec ses cris et ses sauts qui me firent sortir de mon auto-flagellation sentimental.

- « Debout la marmotte ! Assez dormi ! »

- « Alice pas maintenant. »

- « Mais Bella, tu ne sais pas ce que je me suis dit ? Ce qui serait bien de faire ? »

- « Peut-être : allons embêter Bella ! »

Préférant rester polie. Une première pour moi.

- « Nonnnn. Je me suis dit et si j'allais faire une soirée pyjama chez Bella. »

- « Une soirée pyjama rien que ça ? »

- « Bon nous serions que nous deux. Mais ça ne nous empêches pas de bien nous amuser. »

- « Alice jamais je n'ai fait de soirée pyjama et je ne crois pas que c'est ce dont j'ai besoin en ce moment. »

- « Et moi je suis sûre du contraire. Rien de tel pour remonter le moral. Au programme : chocolat, coiffure, manucure et le top du top action ou vérité. »

- « Je confirme Alice ce n'est vraiment pas le moment mais alors pas du tout car je sais bien où tu veux en venir avec ton jeu. Tu veux me sortir les vers du nez pour ce que je t'ai dit ce matin. »

- « J'avoue mais si tu me laisses jouer à la Barbie Bella avec toi alors on oubliera ce jeu. »

- « Pas de jeu ? »

- « Promis. »

Qu'elle renonce aussi vite me sembla étrange.

- « Pas de questions tordues de toutes sortes ? »

- « Promiiiiiiiiiiis allezzzzzzzz ! dis oui. »

Elle me faisait son regard, celui qui ne peu assurément pas appartenir à une fille de son âge, mais qu'elle fait si bien.

- « Ok ! Mais arrête avec ton air de chien battu où j'appelle la spa. »

- « Super. Et je suis tellement contente que tu acceptes que je ne relèverais pas cette dernière remarque. »

- « Trop aimable ! »

Après m'avoir aidé à me mettre sur mon fauteuil, elle quitta ma chambre en me lançant un clin d'œil.

Je contemplai le vide. Quand mon regard se posa sur le bonhomme de neige qu'Edward avait fait. Il était placé face à moi. Je pouvais rien quand fermant les yeux, revoir Edward à genoux devant. La peau de ses mains ruisselante par endroit avec la neige. Je le trouvai magnifique.

- « Qu'est-ce qui te donne ce sourire ? »

- « Rien de spécial. Je repensais à la confection d'Edward comme s'il avait encore 5 ans. »

- « C'est parce que tu n'as jamais vu mon second frère lorsqu'il neige. »

- « C'est si drôle que ça ? »

Alice en évoquant son frère était pliée en deux.

- « Oui du moins pour nous mais ça l'a été beaucoup moins pour Esmée. »

Elle ne rentra pas dans les détails et commença à installer tout son arsenal sur mon lit.

- « J'ai commandé de quoi grignoter au traiteur car je n'ai pas très faim. Nous nous sommes gavées avec Rosalie ce midi. »

- « Rosalie c'est ta sœur ? »

- « Oui et aussi la copine d'Emmett. »

Ça avait pas mal jasé à leur arrivée. Ils entretenaient des relations spéciales mais après tout, ils n'étaient pas de vrais frères et sœurs étant tous adoptés par Carlisle et sa femme.

Elle refit encore deux/trois voyages, d'ailleurs je ne savais pas que nous avions besoin d'autant de chose pour une soirée pyjama.

- « Que dirais-tu par commencer par une douche ? »

- « Ok pour moi. »

Elle me transporta jusqu'à la salle de bain. Où elle me laissa avant de revenir pour me déposer une nuisette qui je le savais, ne m'appartenait pas.

- « Alice ! Tu as dû faire une erreur ce n'est pas la mienne. »

- « Je le sais mais comme ça nous aurons la même. C'est beaucoup plus drôle ainsi. »

- « Oui surtout que toi elle t'ira à ravir alors que moi ça fera sac à patates. »

- « Tu ne dis vraiment que des idioties. »

Je n'ajoutai rien de toute manière avec Alice j'avais pris l'habitude d'abdiquer assez rapidement. Sinon j'avais le droit au pourquoi du comment avec au moins 5 bonnes raisons d'approuver son point de vue.

Le livreur était passé pendant que je me douchai. Et vu l'odeur qui émanait des plateaux mon ventre se mit à grogner.

- « Ah bas moi si je n'ai pas faim ce n'est pas ton cas à ce que j'entends. »

- « Il est hors contrôle. »

Nous en rigolâmes pendant qu'elle m'aidait à enfiler la nuisette. Elle était en satin bleu nuit avec de fines bretelles.

- « Commence à manger, je vais à la douche. Et n'hésite pas je préfère me réserver pour le chocolat. »

Je dévorai les petits fours. C'était fin au point de fondre en bouche.

Avec Alice je me sentais normale. Elle agissait avec moi comme si rien n'était, tout en étant attentionnée à mes moindres besoins.

Elle revint très vite et ce mit à tournoyer autour de moi tantôt s'occupant de mes ongles, tantôt de mes cheveux. Je me demandai presque s'il n'aurait mieux pas fallu que j'accepte ses questions.

POV d'Edward

Alice avait choisi de rester cette nuit avec Bella. Elle avait prévu tout un programme. j'en plaignais Bella.

Ce qu'elles m'avaient dit aussi bien l'une que l'autre ne faisait que de tourner encore et encore dans ma tête.

Voulant réfléchir au calme, j'allai au seul endroit où cela m'était possible. Où les pensées des humains étaient silencieuses. Où la nature m'accueillait dans sa pureté naturelle. Un lieu que nul ne connaissait.

Cet endroit était une clairière où l'on aurait pu croire qu'elle avait été dessinée tellement elle magnifique.

Je m'allongeai sur le manteau de neige. Me laissant aller, laissant mes idées vagabonder. Repassant les moindres paroles et gestes de Bella, les laissant m'envahirent.

Si Alice avait trouvé, je devais aussi en être capable. Si j'avais été moins distrait je l'aurai su ce matin.

Je comprenais mieux le coup des amendements en hongroie.

À la clinique, les seuls moments qui me revenaient étaient ses cris. Et cette phrase. « Bella en a marre que le garçon dont elle rêve jour et nuit la regarde avec pitié. » mais je n'avais jamais vu quelqu'un chez elle et mon père avait souvent mentionné sa solitude. J'avais pourtant assisté à de nombreux rêves ou cauchemar de Bella. À l'hôpital d'abord puis de derrière chez elle. Jamais aucun nom n'avait filtré. En suite à son réveil, elle regrettait d'avoir parlé. Et elle l'avait prononcé tout en me regardant.

Puis la vision de ma sœur, Bella épanouit et heureuse. Reprenant goût à la vie.

Mais dès le lendemain alors que je ne l'avais pas revu de l'après-midi, m'en voulant de trop, son attitude avait changé ainsi que la nouvelle vision d'Alice. Ce qui m'avait fait parler à Jacob. Et ça c'était révélé être une fausse route.

Alors de qui pouvait-elle parler ?

Elle n'avait parlé à personne à part Alice, mon père et moi.

Serait-il possible qu'elle soit tombée amoureuse de mon père ou bien de ma sœur. Non c'est idiot. Alors ?

Alors ? Il ne restait qu'une possibilité.

Serait-il possible que ce soit moi ?

Réfléchi ! À qui a-t-elle dit qu'elle rêvait de quelqu'un jour et nuit et qui s'est senti tellement coupable qu'il a fuit.

Mais ce n'était pas pour ça.

Ok reprenons alors. À qui a-t-elle dit qu'elle pourrait prendre goût à ses bras ? À qui a-t-elle dit que ses mots surtout de sa bouche étaient douloureux alors qui lui disait qu'elle était belle ?

NON ! Tu veux me faire croire qu'il pourrait que ce soit moi. Tu voudrais ça car comme ça tu n'auras plus de remord à l'aimer alors que ta nature te l'interdit.

Edward réfléchi à qui a-t-elle parlé d'amour ? À qui a-t-elle ouvert son cœur au point d'en pleurer ?

Au mon dieu ! Elle m'a ouvert son cœur et moi j'ai voulu la jeter dans les bras d'un autre. J'ai réagi par culpabilité me faisant fuir. Faisant revenir sa solitude et sa souffrance à grand pas.

Et c'est ce que tu as refait ce midi !

- « Non merci. Je préfère dormir. »

- « Pour aller le rejoindre ? »

- « Comment ? »

- « L'homme de tes rêves. »

- « Non au contraire je vais dormir pour le fuir car c'est le seul moyen que j'ai. »

- « Quand tu te réveilleras c'est Alice qui sera là. »

- « Ok. »

Je ne l'avais pas vu mais sa voix avait changé. Maintenant je comprenais tous ces mots m'apparaissaient si clairement. Pourquoi n'avais-je pas compris ?

Je me remis debout et mon téléphone sonna.

Envoie-moi un texto.

Je sais que tu sais.

J'ai besoin d'un alibi !

A.

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Alors j'avais raison ?

E.

------

Maintenant j'en suis sûre !

A.

Je remis mon téléphone dans ma poche et courus vers elle. Courus vers celle pour qui mon cœur aurait dû battre s'il était encore vivant.

POV de Bella

- « Arrête de bouger ! J'ai bientôt fini ! »

- « Tu vas me dire à quoi tu joues ? Ça fait bientôt une heure que tu me coiffes. »

- « Nous avons un deal Bella ! »

- « Merci je le sais, j'aurai dû accepter de répondre à tes questions car là c'est encore pire comme torture. »

- « Voilà j'ai fini ! »

Elle revint face à moi !

- « Tu es très belle ! »

Au même moment que je sentis mes joues se teinter de rose son téléphone sonna.

- « Oh mince c'est Jasper, il y a un souci à la villa. Je dois rentrer ! »

- « File ce n'est pas grave, nous remettrons ça une autre fois. »

- « Tu es sûre ? »

- « Certaine. »

Elle répondit à Jasper et courut à la salle de bain pour se changer.

Elle jeta tout son équipement dans un sac et après m'avoir embrassé la joue et m'avoir dit « bonne nuit », elle fila.

Je me retrouvai seule dans la maison. Charlie étant partit chez son amie Sue. Qui si je devinai juste était un peu plus que ça.

La baie vitrée face à mon lit pour la première fois ne me sembla pas une si bonne idée que ça.

Je mourrais d'envie de rappeler mon père à chaque ombre. Ou bruit de feuillage. Mais cela aurait été égoïste de ma part, depuis l'accident il avait été là et c'était sa première pause. Il l'avait mérité grandement.

Malgré mes peurs, je m'endormis. Dix minutes, une heure ou plus était passé quand je sentis une main froide glisser le long de mon bras. Puis je me rendis compte que je n'étais plus toute seule dans ma chambre, ni sur mon lit d'ailleurs.

Sans me retourner, je me précipitai sur l'interrupteur de ma lumière.

- « Edward ? »

Il était assis au niveau de mes hanches et avait encore sa main sur mon poignet. Que faisais-t-il là à cette heure chez moi alors que j'étais – oh mon dieu – en nuisette (Merci Alice) ?

- « Bella excuse-moi te t'avoir fait peur mais je ne voulais pas attendre demain. »

- « Pour ? »

- « Pour te dire que je ne te fuirais plus. »

Que vient-il te dire ?

- « Pourquoi tu me dis ça ? »

- « Bella je t'ai entendu. J'ai mis du temps à comprendre. Mais j'ai compris ! Bella je ne te fuirais plus. Bella tu peux aimer. Car moi aussi je t'aime. »

- « Edward. »

Il ne me laissa pas dire un mot de plus en déposant ses lèvres sur les miennes. Elles étaient mille fois mieux que dans mes rêves. Après un moment trop court. Préférant sûrement allez doucement ou par peur, je ne sais pas trop, de toute manière je n'arrivais à plus rien penser. Juste à ses lèvres à lui et à son « je t'aime ».

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