vendredi 19 mars 2010

Garde Malade Chapitre 12

Chapitre 12 : le quiproquo d'enfer

POV d'Edward

Ça faisait plusieurs jours que nous avions fait cette visite catastrophe à la clinique du Dr Shepherd et rien. Bella ne donnait aucun signe de vouloir revivre. Avec moi, elle était distante. « Bonjour », « au revoir », « merci » voilà les seuls mots que j'avais droit même ses hurlements me manquaient.

Le seul à se réjouir de cette sortie était son père Charlie

Flashback

-"Vous voilà enfin !"

-"Nous avions envie d'une ballade."

-"C'est vrai Bella ?"

-"Oui mais ne t'inquiète pas Char... papa ce n'est pas près de se reproduire."

C'est bien ce que je pensais il a dû la ligoter pour sortir vu leurs têtes. (Charlie)

Nous avions pris l'option de ne rien dire. Pour le bien de Charlie. Pour une fois qu'on tombait d'accord sur quelque chose.

Je l'avais alors reconduite à sa chambre et Alice avait pris le relais.

Fin du flashback

Pourtant faire la rencontre avec cet enfant... nous avions pensé que ça aller lui faire ouvrir les yeux mais rien.

-"Encore dans tes pensées ?"

-"Non, juste une."

-"Ne t'inquiète pas laisse lui faire son bout de chemin."

-"Dans ta vision Bella avait repris foi en la vie grâce à cette visite."

-"Peut-être que ce n'était pas la seule chose car dès l'après-midi la vision a changé."

-"L'autre chose serait quoi d'après toi ?"

-"Je ne sais pas."

Qu'est-ce qui fera réagir Bella ! Qu'est-ce qui lui fera reprendre gout à la vie ? Pourquoi en 2 ou 3 heures de temps la vision avait changé ?

Je n'en pouvais plus de toute ces questions et mes cheveux non plus.

Tu m'étonnes déjà que d'habitude tu es décoiffé mais là c'est : attention voici la dernière mode coupe sauvage.

Vas-y moque toi de moi.

Je dis ça, je dis rien.

Bas alors, ferme-la.

Même ma conscience s'y mettait, si ça continuait comme ça, je finirai dans un asile.

-"Je sais ! Je vais lui ramener l'amour, je vais faire en sorte qu'elle revive pour l'amour de sa vie."

-"Et comment tu vas t'y prendre ? Tu vas jouer au Roméo ? Tu vas lui déclarer ta flamme ?"

-"Non Alice ! Je vais jouer au Cyrano."

-"Tu n'as pas le nez pour mon cher."

-" Vas-y moque toi !"

-"Mais non ! » dit-elle en m'attrapant le cou. « Mais t'imaginer en Cyrano est tordant. » elle se détacha de moi et me regarda de travers tout d'un coup. « Oh attends-toi ! » dit-elle en secouant son doigt devant mon nez. « Ce n'est pas de toi qu'on cause quand on parle d'amour de sa vie n'est-ce pas ?"

-"Tu as tout compris !"

-"Tu ne vas tout de même pas aller voir ce chien ?"

-"Si le faut, j'irai même à franchir cette maudite frontière."

-"Tu es marteau ma parole. Et après tu feras quoi ? Tu lui souffleras des vers ? Tu lui feras dire ce que tu rêves de lui dire ?"

-"Si ça peut refaire vivre Bella alors je le ferai."

-"N'importe quoi ! Tu crois vraiment que j'ai fait tout ça pour ça ? Pour voir mon frère détruit et Bella au bras de ce monstre qui pue le chien mouillé ?"

-"Un monstre ou un autre il n'y a pas de grande différence."

-"Si mon cher une énorme même."

Elle partie sur ces dernières paroles sans au paravent me taper le torse de ses poings comme un enfant colérique.

Je voyais les visions qu'elle avait de moi assister à tout ça de loin et d'être méconnaissable. Est-ce que ça me ferait tant de mal de la voir heureuse ? Même si je ne suis pas celui pour qui ses sourires sont destinés ?

Mais je lui devais ! Elle s'était confiée à moi, même si elle le regrettait. Alors je devais être celui qui devait lui ramener celui qu'elle aime.

POV de Bella

Après la visite de cet EJ dans ma chambre. J'avais envie de me battre, de dire non au destin que je voulais me tracer, mais sa réaction une fois revenu à la maison me fit perdre toutes mes initiatives. Toutes mes bonnes résolutions. Il m'avait abandonné pour me laisser à sa sœur.

Les jours s'écoulaient depuis dans le silence. Plus de cris. Plus de lancer de plateau. De toute manière ça ne servait à rien, jamais on me laisserait tranquille, jamais je n'irai dans une clinique. En plus à par prendre un lit à un petit EJ c'est tout ce que ça ferait car ici ou là-bas jamais je ne voudrais faire d'effort alors autant être transparente ici qu'encombrante ailleurs.

Une certaine routine s'était donc installé. Le matin Alice après que je me sois mise sur le bord de mon lit me soulevait et m'installait dans mon fauteuil de douche. Une fois celle-ci finie, elle venait m'habiller m'apprenant chaque jour de nouvelles astuces pour m'habiller toute seule. Puis ensuite Edward prenait le relais. Il m'apportait mon petit déj'. Que je m'efforçais à avaler et prenais un livre pour m'évader dans un nouveau monde jusqu'au midi où un nouveau plateau repas m'arrivait. Un merci plus tard, il était reparti. Une fois il a essayé de me faire la conversation.

-"T'as vu il neige ?"

Je regardai vite fait vers la baie vitrée puis revint vers lui.

-"Tu me parles météo ?"

-"Ouais" et une main dans les cheveux plus tard il avait quitté ma chambre.

Qu'il neige, qu'il pleuve ou qu'il vente qu'est-ce que j'en ai à faire franchement !

Il revenait après mon repas fini pour me remettre dans mon lit et à mon réveil c'était Alice qui avait pris sa garde.

Voilà ce que je vivais. Voilà ce que j'avais gagné à lui dire que je l'aimais. Son éloignement.

POV d'Edward

C'était maintenant ou jamais j'étais à la frontière Quileute pour aller parler à Jacob.

J'allais franchir la frontière quand un immense loup noir arriva vers moi.

Je n'en avais pas revu depuis 30ans à peu près. Nous savions qu'ils étaient là mais nous ne cherchions pas à leur faire causette.

Que veux-tu Cullen ?

Je le remerciai intérieurement de pas m'appeler buveur de sang comme son ancêtre.

-"Je souhaiterai voir Jacob black."

Que lui veux-tu ?

-"Lui parler de Bella."

En quoi la fille du chef Swan te regarde ?

-"Je suis son garde malade et je voudrais savoir si Jacob peut me rencontrer à son sujet ?"

Je lui dirai mais à l'avenir ne revient plus ici !

-"Je n'avais pas d'autre moyen. Nous n'avons pas de ligne direct vers votre réserve."

Ouais.

Je le vis partir rapidement alors que moi je regagnai ma voiture. Je devais prendre Bella pour son rendez-vous mensuel à l'hôpital.

________

J'étais de retour chez moi. J'avais joué un VSL et comme un ambulancier assermenté, j'avais emmené Bella, attendu Bella et ramené Bella sans un mot, sans rien.

Je n'en pouvais plus. La seule fois où j'avais ouvert ma bouche, elle m'avait rembarré.

Bas c'est sûr de parler de la neige ouvre à la discussion.

Oui tout à fait certains humains aiment la neige. Je peux m'en rendre compte facilement avec leurs pensées.

Si tu le dis ! En tout cas ça t'a valu un râteau. Pratique quand il neige remarque.

Très drôle !

Je trouve aussi !

Je voulais que cette voix sorte de ma tête. J'avais assez des pensées des autres et surtout celles de ma famille sans en plus que mes propres pensées se foutent de moi ou me plaignent.

-"Edward tu as de la visite chéri."

Magne-toi ça empeste ! (Rosalie)

-"J'arrive."

Mon odorat, s'il ne me trahissait pas, ce devait être Black.

Je descendis très vite. Devant nous, nous n'avions pas besoin de faire semblant, tout comme eux pouvait se montrer en loup mais là Black était sous forme humaine.

J'admirais sa preuve de courage. Se jeter dans un nid de vampire seul et sans défense. Chapeau !

-"Cullen tu voulais me voir ?"

-"Oui ! Allons-nous balader."

Merci et la prochaine préviens quand tu reçois un clebs que je prévois les bombes de désodorisant. (Rosalie)

Je ne pris même pas le temps de lui répondre que je me dirigeai à allure humaine vers le petit bois qui longeait la villa.

-"Alors ? Je ne suis pas là pour faire ma promenade mais parce que tu voulais me parler."

-"Oui excuse-moi. Mais je ne sais pas par où commencer."

-"Le début m'irait parfaitement."

-"Très drôle Black ! Es-tu au courant que je m'occupe de Bella en ce moment avec ma sœur ?"

-"Ouais j'ai appris ça effectivement."

-"Nous avons un souci, elle ne veut plus rien faire. Elle ne sort plus de chez elle. Elle n'accepte aucune aide."

-"Et en quoi ça me concerne au juste."

Je sentais mes mains rentrer dans l'écorce de l'arbre sur laquelle je m'étais adossé.

Quel mufle et c'est de lui qu'elle rêve ? Rrrrrrr

-"Je pense que ton soutient, ta présence lui ferait du bien, la motiverait à progresser."

-"Et c'est elle qui t'a dit ça ?"

-"Pas directement."

-"Et toi tu penses que je pourrai lui faire redonner gout à la vie ?"

-"Oui je pense !" même si ça me tuera oui je le pense.

-"Et qu'est-ce que tu y gagnes toi là dedans ?"

-"Son bonheur."

-"Me dit pas que c'est pas vrai ? Une sangsue amoureuse ? Ben, tu vois rien que pour ça je vais le faire. Pour être sûr que tu n'aies plus besoin de l'approcher."

-"Merci."

Le remercier les dents serrées était une torture. Mon cœur qui ne battait plus depuis cent ans ne m'avait jamais fait autant souffrir qu'à cet instant. Même le jour de ma transformation.

Mais j'étais près à tout pour elle même lui donner un homme qu'il ne la méritait pas.

POV de Bella

Je m'étais préparée pour mon rendez-vous à l'hôpital. Je voulais demander deux/trois choses à Carlisle.

Sans un mot Edward me déposa sur la table de consultation de son père.

Une fois qu'il eut quitté la pièce.

Carlisle me regarda bizarrement.

- « Vous vous êtes chamaillés avec Edward ? »

- « Non ! »

- « C'est étrange ! » il prit un tabouret et commença par bouger mes jambes.

Je n'aimais pas cette sensation qu'on me trifouille alors que je ne sentais rien. Donc j'avais pris l'habitude de regarder ailleurs.

- « Voilà c'est fini Bella ! »

- « Merci Carlisle. »

- « De rien ! Je vais te prescrire une pommade. Derrière ta cuisse droite tu as une petite rougeur et je veux éviter tout risque de lésion ou d'escarre. »

- « Ok ! »

- « Sinon as-tu commencé des exercices ? Ou un peu de sport ? »

- « Non. » dis-je d'une toute petite voix.

- « Ok. » dit-il en notant dans mon dossier.

- « Par contre je voudrais vous demander… »

- « Oui Bella. Tu sais tu peux tout me dire. »

- « Oui mais je ne voudrais pas que vous en parliez à mon père pour l'instant. »

- « Aucun souci Bella. Même si ton père est mon ami et le chef de police, je suis tenu au secret professionnel et même sa lampe de torture n'y fera rien. »

Je savais qu'il venait de faire cette blague pour détendre l'atmosphère mais ça n'avait pas trop fonctionné.

- « Merci ! Edward ou Alice ont dû vous dire pour ma crise à la clinique. »

- « Vaguement oui. »

- « Ok ! Mais depuis j'ai pas mal réfléchi. Je ne souhaite plus aller dans un centre. Prendre la place d'une personne qui souhaite s'en sortir serait mal alors que moi… enfin vous voyez ? »

- « Oui Bella je vois. »

Je vis aussi la tristesse dans son regard. Il avait compris mon renoncement.

- « Mais par ailleurs, je voudrais arriver à être plus indépendante. Votre fille m'apprend à m'habiller seule. Alors je me suis dit avec un fauteuil peut-être que ça faciliterait mes déplacements et comme ça je n'aurai plus besoin de personne. »

- « C'est une très bonne idée. Je peux m'arranger pour te trouver un fauteuil et le donner à Edward pour que tu fasses un essai. »

- « Oui très bien. Merci. »

- « Mais de rien Bella ! »

Edward était ensuite venu me récupérer.

Pendant tout le temps du retour, je repensai que c'était la meilleure solution pour devenir transparente. L'autonomie. Mon père n'aurait plus besoin de s'occuper de moi et de prendre quelqu'un et Edward ne serait plus obliger de faire semblant de s'intéresser à moi.

Même si monter dans un fauteuil revendiquait mon état à jamais et pour toujours c'était mieux ainsi.

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