vendredi 19 mars 2010

Garde Malade Chapitre 11

Chapitre 11 : rencontre

POV d'Edward

Depuis notre arrivée, Bella n'arrêtais pas de me poser de drôle de questions.

C'était peut être dû au stress d'être ici. La réaction face au fauteuil qu'on lui offrait en était la preuve. Mais tout de même.

Liste d'attente. Grille pour se sauver.

Seul le moment de sa révélation sur la possible addiction de mes bras me plut me laissant même pantois.

Je fus le seul à parler au professeur Shepherd, je trouvais remarquable son travail et j'aurai aimé être son élève mais être un vampire âgé de 17 ans me rendait ce rêve inaccessible.

- « Il traite tous ses nouveaux patients ainsi ? »

La phrase de Bella me ramena à la réalité. Mais sa phrase venait de faire tilt dans mon esprit. Je n'étais pourtant pas lent dans mes réflexions ni dans la logique des choses mais celle-ci je ne l'avais pas vu venir.

- « Bella ne me dis pas que tu as cru que je t'emmenais là pour t'y laisser. »

- « Comment ça cru ? »

- « Oh mon dieu Bella. »

Alors j'avais vu juste.

- « Edward explique-toi ! »

- « Je voulais te montrer que tu pouvais vivre malgré ça. »

- « Malgré ça ? Le « ça » étant sûrement mon handicap ! »

- « Bella ! »

Je devais arrêter ce qu'elle était en train de faire. Je l'installai sur une chaise et me mis face à elle. Pris son menton pour l'obliger à me regarder, je devais lui faire comprendre.

- « Bella ! Ne me dis pas que c'est ce que tu souhaitais ? »

- « Bien sûr que si ! Pourquoi crois-tu que je me suis laissée faire ? Pourquoi crois-tu que je mène la vie dure à mon père ? Pour ça ! Pour qu'on me mette dans un hôpital et qu'on m'oublie. »

Comment pouvait-elle me croire capable d'une chose pareille ?

- « Oh Bella ! »

- « Arrête avec tes Bella ! Bella elle en a sa claque des bonnes attentions de tout le monde. Bella elle aurait voulu que cette voiture l'écrase pour de bon. Bella en a marre que le garçon dont elle rêve jour et nuit la regarde avec pitié. Merde à la fin. Rien qu'une fois, j'avais espéré. Et non…».

Elle était à bout. Elle était en train de me dire tout ce qu'elle ressentait et moi j'étais là, devant elle, perdu à me repasser chaque mots, chaque phrases encore et encore. Surtout une.

Elle était amoureuse d'un homme. Sûrement de ce sale cabot. Celui qui l'avait fait souffrir et la raison de la dispute entre elle et son père. Lire dans les pensées m'avait fait apprendre beaucoup de chose. Dont celles-ci.

Je me relevai ne sachant que faire. Appelant la seule personne sur qui je pouvais compter. Parler ouvertement. Ma sœur.

Ses larmes plus fortes et paraissant intarissables s'écoulaient de ses yeux chocolats. Elle s'affala sur les chaises, jambes pendantes dans le vide. Je réalisai à ce moment là à quel point elle était brisée et à quel point j'avais eu tort de l'emmener ici.

-"Edward, ne t'inquiète pas. Je suis déjà en route."

-"Oh mon dieu Alice qu'ai-je fait ?"

-"Tu n'as rien fait de mal. Tout ce que tu as fait, c'est par amour alors ne te reproche rien ! Ok ?"

-"Ok ! Crois-tu qu'il faut prévenir son père ?"

-"Si tu veux mon avis, non."

-"Ok alors je t'attends dépêche-toi."

Je raccrochai, et me remis à genoux devant elle. Les infirmiers couraient vers nous.

-"Qu'est-il arrivé ?"

-"Rien, seulement un quiproquo."

-"Nous allons vous conduire dans une salle de soin."

-"Merci."

L'infirmier se pencha vers elle. Me méfiant de sa réaction.

Ou plus par jalousie possessive !

Je lui fis signe de me laissait faire. Je le suivis jusqu'à une petite chambre n'ayant à l'intérieur qu'un lit et un tabouret.

Je l'installai avec une seule envie : fuir. Mais je devais lui laisser du temps de se reprendre. J'avais déjà commis une erreur je n'en ferai pas deux.

Ma sœur arriva très vite comme elle me l'avait promis.

- « Edward ! » elle se jeta dans mes bras. « Comment va-t-elle ? » me murmura-t-elle pour ne pas réveiller Bella qui s'était endormie à force de pleurer.

- « Je ne sais pas trop. Quand elle a compris qu'elle faisait erreur sur mes intentions. D'ailleurs je ne sais pas pourquoi elle a pensé ça. Jamais je n'aurai fait une telle chose. Elle a perdu la tête. Elle m'a dit que depuis le début c'est ce qu'elle cherchait. Qu'on l'abandonne dans un établissement spécialisé. Elle veut qu'on l'oublie. Mais le pire c'est d'entendre qu'elle regrettait le regard de l'amour de sa vie, celui dont elle rêve jour et nuit, sur elle. »

- « T'a-t-elle dit de qui il s'agissait ? »

- « Bien sûr elle m'a même donné son nom et adresse. » dis-je sous le coup de la colère mais très vite je m'excusai Alice n'y était pour rien. « Oh pardon. Mais je suis certain de savoir de qui elle parlait. Ce Jacob Black. Celui pour qui elle s'est battue avec son père. »

- « Jacob Black tu dis ! Comme Ephraïm Black ? Le Quileute du traité ? »

- « Oui celui là ! »

Pourquoi de tous les garçons de Forks ? Pourquoi ça devait être lui ? Un loup, notre ennemi.

Mais si c'est lui qu'elle voulait alors je m'effacerai. Même si ça doit me faire souffrir.

-"Où suis-je ?"

Bella s'était assise sur le lit le regard hagard.

Ma sœur se précipita vers elle pour la rassurer.

-"Dans une salle de soin. Bella ? Tu te souviens de ce qui s'est passé ?"

-"Oui" dit-elle en baissant les yeux.

-"Allons Bella, je t'ai connu plus causante !"

-"Mais j'ai dit des choses que jamais je n'aurai dû avouer."

-"Non au moins nous savons ce que tu ressens Bella."

-"Je ne suis pas sûre." dit-elle en me regardant discrètement.

-"Je ne t'en veux pas Bella jamais je n'aurai pas dû prendre une telle initiative."

-"Non c'est bon c'est moi qui est cru... qui est pris mes rêves pour la réalité. Et qui n'ai pas su fermer sa bouche."

-"Ce n'est rien Bella mon frère ne t'en veut pas. Nous allons aller chercher la voiture et nous revenons de suite, ok ?"

-"ok"

Je me demandai ce que ma sœur fabriquait, elle savait que nos voitures étaient garées juste devant et à part les faire entrer dans la clinique nous ne pouvions pas être plus proche.

-"Allez frérot" suis-moi sans rien dire fais-moi confiance.

Je la suivis sagement.

Arrivés à l'extérieur de l'enceinte, je compris ses intentions quand elle me fit partager sa vision.

Ma sœur était un génie !

POV de Charlie

Je me garai devant la maison et remarquai aussitôt l'absence de la voiture du fils Cullen.

Je rentrai très vite. Mon instinct ne me disait rien qui vaille.

- « Bella ? Edward ? Vous êtes là ? »

Personne. Aucune réponse. Où étaient-ils ? Je lui avais confié ma fille et il avait disparu avec.

Je vérifiai dans sa chambre mais aucuns signes de ma fille. Juste des habits au sol. J'étais en train de les ramasser quand je me rendis compte de l'état de ceux-ci. Il y avait tout un menu dessus.

Bella n'avait pas perdu ses habitudes. C'était devenu son passe temps favori « le jeter de plateau ».

Mais ce n'était pas le moment de rire. Ma fille n'était pas là et je ne savais pas où elle était.

Je partis directement à la cuisine. Si Edward avait eu un souci. Si Bella était blessée, Carlisle le saurait.

En décrochant le téléphone, je vis une note.

PARTI EN BALLADE
NOUS NE SERONS PAS LONG.

EDWARD


Edward partit en ballade ? Avec ma fille ?

Ce qui me valut un petit rictus.

Je lui souhaitai bonne chance.

Je m'installai devant la télé. Je devais être là à leur retour. Je voulais être là quand il la ramènerait et se ferait passer un savon. Bella n'avait jamais quitté sa chambre depuis son retour alors à moins qui l'ait ligoté, je ne vois vraiment pas comment il s'y était pris. Et j'étais curieux de le découvrir.

POV de Bella

Je venais de me réveiller complètement perdue.

- "Où suis-je ?"

- "Dans une salle de soin. Bella ? me répondit Alice en venant près de moi. Comment était-elle arrivée ici ? M'étais-je endormie longtemps ? « Tu te souviens de ce qui s'est passé ?"

- "Oui" Oui je le savais et je savais aussi ce que j'avais dit.

- "Allons Bella, je t'ai connu plus causante !"

- "Mais j'ai dit des choses que jamais j'aurai dû avouer."

- "Non au moins nous savons ce que tu ressens Bella."

- "Je ne suis pas sûre " Je le regardai du coin de l'œil.

- "Je ne t'en veux pas Bella jamais je n'aurai pas dû prendre une telle initiative."

Il ne m'en veut tellement pas qu'il est à l'autre bout de la pièce.

- "Non c'est bon c'est moi qui est cru... qui est pris mes rêves pour la réalité. Et qui n'ai pas su fermer sa bouche."

Tu croyais quoi en lui avouant un truc pareil ?

Mais c'est sorti tout seul ce n'était pas prémédité.

Une chance.

En tout cas prémédité ou pas c'est du pareil au même.

- "C'est rien Bella mon frère en a entendu d'autre tu sais. » bien sûr mais après un truc pareille jamais il ne voudra plus me revoir et pour couronner le tout il doit me prendre pour une folle. « Nous allons aller chercher la voiture et on revient ok ?"

- "Ok"

Il avait suivi sa sœur sans un regard ou un petit sourire.

Je me laissai tomber sur l'oreiller. Cette journée avait été épuisante et encore elle n'était pas finie.

Après un moment :"Je peux entrer ?" fit une petite voix.

Je retournai la tête pour voir un petit garçon dans un fauteuil.

- "Oui !"

Il dirigea sa chaise jusqu'à moi.

- "Je m'appelle Tony mais tout le monde ici m'appelle EJ.

- "Ravie de te rencontrer EJ moi c'est…"

- "Bella ! Je sais je t'ai entendu tout à l'heure dans le couloir pendant que je faisais mes exercices. Le Dr Shepherd dit : EJ si tu ne fais pas tes exercices tous les jours ça sera ce que tu auras à faire de plus le lendemain."

- "Ça fait longtemps que tu es là ?"

- "Bientôt un an."

Un an ? Mais il ne devait pas avoir plus de 6 ans.

Je le regardai avec trop d'insistance et sûrement de curiosité car il reprit.

- "J'étais dans un orphelinat depuis six mois quand le Dr m'a pris ici. Mon père et ma mère sont morts ce jour là. »Dit-il en regardant ses jambes « Le camion ne nous a pas fait de cadeau."

- "Oh mon dieu !"

Comment une chose pouvait arriver à un petit garçon aussi mignon et innocent que lui.

- "C'est pas grave ! J'étais très triste au début mais maintenant ça va mieux tu sais même si mon papa et ma maman me manquent encore un peu."

- "Ah ! Te voilà toi !" fit une infirmière en rentrant dans la pièce les mains sur les hanches.

- "J'étais venu voir Bella madame"

- "Laisse cette demoiselle tranquille."

- "Il ne me gène pas."

- "Non mais c'est un vrai moulin à parole."

- "C'est pas vrai ! » dit-il en rougissant.

Je me mis à rire. Il y avait quelque chose dans ce petit bonhomme. Qui était touchant et apaisant. Mais autre chose aussi.

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