vendredi 19 mars 2010

Aujourd'hui... Chapitre 3

Chapitre 3 : Vivre sans Elle

POV d'Edward

Vivre sans Elle ce n'est pas vivre mais survivre. Elle avait tout chamboulé à son passage telle une tornade. Elle était chaude en son centre et une fois qu'elle s'était retirée elle avait tout dévasté, tout pris avec elle. Je ne chercherai plus maintenant pourquoi les tornades portaient toujours un nom de femme. J'ai trouvé.

Ça faisait un an que ma famille et moi s'étaient sauvés de Forks. Un an dans la vie d'un vampire d'un siècle qu'est-ce que c'est ? Rien et pourtant c'est comme si chaque seconde était une vie. Un souffle : une épreuve.

Flashback

Aussitôt qu'elle fut partie, ils s'affairèrent à notre départ. Tandis que moi je restai là sans rien faire. J'avais refusé que l'on touche à son costume. Ils pouvaient tout me retirer mais pas ça.

Tanya essaya par ses caresses et autre subterfuge de me faire oublier. Comme elle le pensait.

-« Allez Edward ce n'est pas cette demi chose qui te rend dans cet état quand même ? »

-« Cette demi chose comme tu l'appelles à un nom. »

-« Quel mauvais caractère. »

-« Tanya laisse le tranquille va plutôt préparer tes affaires. nous partons d'ici une heure. »

Elle se leva et me laissa seul avec ma sœur.

-« Je suis désolée Edward. Je n'ai rien vu venir. »

-« Ce n'est rien je m'en remettrai. »

Fin du flashback

C'est ce que j'avais cru. Mais elle était toujours là. Au fond de moi, l'image de Bella m'obsédait. Les premiers mois, je fis comme si rien n'était mais très vite l'ambiance changea. Alice était toujours à me surveiller. Craignant que je fasse une « bêtise ».

Les miens ne comprenaient pas, j'avais toutes les femmes à mes pieds humaines ou vampires mais je n'en voulais qu'une, elle. Leurs pensées étaient affligeantes, pleines de pitiés et d'incompréhension. Mon père n'avait jamais vu ça. Et ce qu'il ne voit pas n'existe pas.

Alors au lieu de leur en vouloir d'avantage, je choisis de les quitter demandant mon droit de liberté, mon droit de souffrir en paix.

-« Alors cette fois-ci c'est la bonne. Cette fois-ci tu nous quittes ? » ce n'était peut-être même pas une question. Elle savait.

-« Alice laisse-moi partir. Je reviendrais c'est promis. Mais je dois refaire le point. Je dois trouver un moyen de l'oublier. »

-« Et si tu n'y arrives pas Edward ? »

-« Alors je verrai. »

Elle m'en voulait de l'abandonner. Entre Alice et moi ça avait toujours été particulier. Peut-être à cause de nos dons. Mais nous étions fusionnels et complémentaires.

J'avais mis un océan entre Bella et moi. J'avais essayé de m'adonner au sexe sous toutes ses formes les plus brutales, les plus tendres, avec des vierges, des femmes légères mais rien, rien ne la remplaçait elle. J'en vidai même de leur sang pendant l'orgasme pour retrouver cette béatitude que j'avais eu avec elle mais ce fut un échec me renfonçant à chaque fois un peu plus dans cette solitude et cette déprime. Je ne voyais plus ma famille. Qui m'en voulaient de ressentir ça pour une humaine et surtout de les délaisser. Qui avaient voulu que je la laisse partir. Qui avaient planifié notre fuite dans les moindres détails faisant de ma plus belle nuit un sacrifice.

Aujourd'hui, ça faisait un an jour pour jour. Aujourd'hui, c'était la Saint Valentin. Je courais déjà depuis trois jours à travers bois avec une seule idée en tête : Elle. J'avais eu Alice au téléphone. Elle ne supportait plus cette situation. D'après elle, il fallait que je la retrouve. Oublier ne marchait pas. Alors peut-être que ce n'était pas la solution. Mais pleins de questions me revenaient sans cesse.

M'avait-elle oublié ? Avais-je retourné son monde comme elle le mien ?

Voudrait-elle revivre même que pour une nuit cet amour ?

Mais au moins je saurai. Au moins, je pourrai reprendre ma vie là où elle avait appuyé sur le bouton pause… ou pas. Mais au moins j'aurai une chance. De quoi ? Souffrir ? Être libéré ? De l'aimer d'avantage ?

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J'étais arrivé à Forks. Bourgade insignifiante au début mais maintenant elle représentait l'endroit où est-ce que j'aurai aimé vivre. Car c'était où elle habitait.

J'avais au préalable fait commander des tulipes noires au fleuriste. Elles ont pour signification d'exprimer une souffrance d'amour intense. (vive Google)

Même s'il avait trouvé ma demande spéciale, et au vu du pourboire magistral que je lui concédai, il avait accepté. Acceptant de me les mettre dans une boîte blanche.

J'avais pris soin de prendre sur moi un morceau du tissu de sa robe et un message que je lui épinglerai dessus.

Si tu veux que cette nuit redevienne notre nuit rejoins-moi à minuit devant le portail.

EC

Je savais qu'elle comprendrait le message. Ce qui me faisait le plus peur c'est de savoir si elle accepterait l'invitation.

Mais avant de déposer cette boîte devant chez elle, je voulais vérifier si tout était parfait. Ma sœur avait réussi à relouer pour moi la villa.

Mais après un an, il devait y avoir du travail et je n'avais pas beaucoup de temps devant moi.

En ouvrant le portail, un paquet sous les ronces attira mon attention. Et quand je l'ouvris, j'ai bien cru mourir… si c'était possible. C'était ma veste et le reste de son costume. Ce qu'elle avait sur elle quand je l'avais laissé partir, intacte à mon souvenir. Elle était revenue. Mais c'était étrange son odeur était présente comme si elle était venue ici souvent.

Cela me donna un peu d'espoir.

Je fis très vite à remettre la villa en ordre. Il me restait plus qu'à me rendre chez elle, pour y déposer mon invitation. Je n'avais pas eu de mal à trouver son adresse.

Quand j'arrivai devant chez elle, il n'y avait aucun bruit à l'intérieur, je posai les fleurs devant sa porte et repartis. C'était mieux ainsi car je ne savais pas si j'aurai eu la force de ne pas l'accoster tout de suite. Je voulais que ça soit elle qui décide. Je ne voulais en rien l'obliger.

Je rentrai à la villa qui n'avait plus son habit de Mozart. Les chandeliers et autres accessoires avaient disparu. Nos meubles aussi. Il ne restait que le mobilier standard. Esmée, ma mère, en serait folle. Mais même le fond d'un cachot serait parfait si ce n'était que pour la revoir. Il me restait à être patient. Plus que quelques heures. Heures qui me semblaient être des jours. Les minutes être des semaines. Les secondes être des mois. Quand elle n'était pas là mon univers semblait être au ralenti. Voilà un an que je vivais sous l'emprise de « son temps ».

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