vendredi 19 mars 2010

Aujourd'hui... Chapitre 5

Chapitre 5 : Le revoir

POV de Bella

J'avais lutté pour retourner à table, tout en moi hurlé, mon âme, mon corps, mon cœur ne désiraient qu'une chose courir, courir le rejoindre.

Il m'avait donné une heure : minuit alors qu'il n'était que vingt et une heure, trois heures avant de le revoir. J'imaginais l'horreur si j'aurai fini ma nuit avec Mike ou si je n'avais pas trouvé cette boîte.

Je bénissais mon père.

Sera-t-il aussi beau que dans mes souvenirs ? Sera-t-il seul ? Comment devrais-je me comporter ? Dois-je l'embrasser ou seulement lui dire bonjour sans le toucher ? Que portera-t-il ? Était ce encore une soirée à thème ?

Il fallait que je me calme, il fallait que j'arrête de me poser toutes ces questions.

Qu'il veuille me revoir est déjà un miracle en soit.

Une fois le repas fini, mes yeux se levèrent vers la pendule.

-"Tu attends quelqu'un ?"

-"Hein ?... quoi ?...nonnnn !"

Bravo ! si j'avais mis un panneau clignotant sur mon front ça n'aurai pas été plus clair.

-"Les filles m'ont proposé de les rejoindre." trouvant la première excuse possible.

-"Est-ce que ton Valentin sera là ?"

Ouiiiii Edward sera là. Mais ce n'est pas de lui dont il parlait.

-"Non Mike n'y sera pas, et ce n'est pas mon Valentin."

-"Les traditions se perdent, je trouve."

-"Pourquoi tu dis ça ?"

-"De mon temps, on invitait une fille et on lui accordait toute notre soirée. Et même des fois toute notre vie. Maintenant c'est presque si vous passiez de Valentin en Valentin."

-"Il faut être amoureuse, je pense et ce n'est pas mon cas, pas de Mike en tout cas." ça non ! Je ressentais encore le goût de ses lèvres sur les miennes. Berrrkk.

Mais il n'avait pas tort c'est ce que je m'apprêtai à faire, courir rejoindre mon seul et unique Valentin.

Était-ce de l'amour ? Je ne sais pas car à mon niveau, je dirai plus que c'est de l'obsession.

-"Alors pourquoi être allez avec lui à port Angeles ?"

Est-ce que je te demande moi si ma grand-mère fait du vélo ?

-"C'était en ami, rien de plus et arrête de te prendre pour l'inspecteur Colombo. Je croirais subir un interrogatoire."

-"Pardon Bella, c'est un vieux tic. Mais c'est que je trouve bizarre que tu n'aies plus de garçon dans ta vie depuis Jacob."

-"Préfèrerais-tu que je me tape un garçon différent chaque soir ?"

-"Eee... non… oublie."

-"Bon si tu n'as plus de questions sur ma vie privée, je monte prendre ma douche."

-"Ok, n'oublie pas tes clefs car je pars très tôt demain."

J'embrassai mon père et montai au premier. Il me restait un peu plus de deux heures.

Je voulais être belle, même sexy pour lui. Je ne serai jamais cette Tanya. Mais je voulais être à mon avantage. J'avais racheté quelques sous-vêtements la semaine dernière avec Angela et Jessica.

Flash back

Nous avions passé la journée à courir les boutiques, une chose que je ne supportais pas. Mais j'avais promis à mes deux camarades de classe, une journée shopping. Je pouvais encore entendre leur façon de prononcer ce mot. Mes oreilles en ont sifflé toute la soirée.

-« Et si nous finissions par le meilleur. » demanda Angela.

-« Oui je connais une petite boutique par là où je suis sûre que même Bella trouvera son bonheur. » lui répondit Jess.

Elle m'en voulait encore pour le coup de l'invitation de Mike. Alors tout dans ses phrases. Ses mots. Ses sous-entendus n'étaient que des piques.

-« D'ailleurs il m'en faut pour ma sortie du 14. »

Angela pouffait de rire à ma répartie. Elle savait même plus certainement que moi qu'il ne se passerait rien entre Mike et moi.

On se dirigea alors vers cette enseigne qui faisait très fille. Tout de rose et de dentelle. Je n'étais jamais rentrée dans une boutique de ce genre prenant mes sous-vêtements au supermarché la plupart du temps. J'aimai et j'aime les choses simples. Le coton est bien plus confortable que cette dentelle qui passe notre temps à nous démanger.

-« Oh regarde celui-ci. Je suis sûre qu'il m'ira parfaitement. »

C'était un ensemble rouge. Avec très peu de tissus pour le bas. Et très décolleté pour le haut. Jess avait une poitrine généreuse tout l'inverse de moi.

Je les laissai à leurs « OH celui-ci, Non celui-là. »

J'avais trouvé un rayon qui me correspondait mieux. Ce n'était pas du coton mais ils étaient simples.

Je pris un ensemble me dirigeant vers la cabine. Quand mon regard se posa sur un ensemble plus… beaucoup plus… beaucoup moins…. Ressemblant à l'ensemble qu'Alice m'avait fait mettre.

-« Tu en fais une tête dit donc. »

-« Non, je regarde c'est tout. »

-« Oui c'est tout. Mon œil. »

-« Et que ferait Bella avec Ça ? » nous interrogea Jess d'un ton blessant.

Et sans réfléchir plus, je l'avais pris. Je savais que je ne m'en servirais pas. Mais je ne supportai plus ses sous-entendus. Ses paroles blessantes. Elle me prenait pour la prude Bella.

-« Qui sait ! »

Elles me regardèrent choquées avant que je me faufile dans ma cabine. Je l'avais posé sur la tablette. J'avais le visage qui me brûlait. De colère ou de honte ou même un peu des deux. Je n'avais même pas pris la peine de l'essayer.

Fin du flashback

Mais maintenant, je savais quoi en faire. Me restait plus qu'à trouver le haut parfait. Je mis presque une demi-heure pour dégoter ma tenue. Un slim foncé et pour le haut une chemise cintrée.

Je filai à la salle de bains en regardant comme j'avais dû le faire cent fois ce soir ma montre : 22h38.

La chaleur de l'eau coulait sur ma peau la réchauffant et me délassant.

Je ne tiendrai jamais à ce rythme là.

J'entendis mon père monter les escaliers. Il ne veillait jamais tard les veilles de pêche, il se donnait pour règle d'être à 5h la canne à pêche à la main. Le meilleur moment d'après lui pour prendre les plus belles prises.

Je sortis de l'eau enroulée dans un drap de bain, je regardai mon reflet dans le miroir, ce n'était pas gagné.

-« Allez au boulot. »

Je commençai par mes sous-vêtements me faisant revenir pleins d'images et ce sentiment de gêne que j'avais éprouvé devant Alice. Je refis les mêmes gestes. Avec facilité.

J'enfilai le reste de mes habits laissant les boutons du haut de ma chemise ouverte. Puis ce fut au tour de mes cheveux. Après les avoir séché, je les remontai en chignon avec une simple barrette, laissant quelques une de mes boucles retombées dessus.

Un maquillage léger et j'étais prête.

23h21, il était l'heure que j'y aille. Je pris mon sac, mes clefs et filai en voiture. Je n'avais pas la patience de le faire à pied comme à mon habitude. C'était le moment de vérité. Mes mains tremblaient sur le volant. J'arrivai sans encombre devant ce portail blanc que j'avais l'impression de connaître par cœur.

Je fus surprise de ne plus voir de ronces. Qui l'envahissaient encore la dernière fois que j'y étais venue.

Je n'avais pas encore bougée de la voiture. Mes jambes refusaient de faire le moindre geste.

POV d'Edward

Je tournai comme un lion en cage. Les secondes s'égrenaient avec une lenteur douloureuse.

Le pire ce que je n'étais sûr de rien.

Viendrait-elle ? Voudrait-elle de moi juste pour une nuit ou plus ? Et moi comment je réagirais en sa présence ? Réveillerait-elle encore en moi cette soif ? Réaliserai-je que mon obsession d'elle n'est juste une utopie ? Ou au contraire qu'elle est bien réelle ?

Je montai dans mon ancienne chambre pour me préparer. Alice serait fière de moi. J'avais préparé mes valises à sa manière. Prendre un maximum de chose. Prévoir. Je trouvai un pantalon en toile à pinces crème et une chemise blanche. Même si je n'en avais pas vraiment le besoin, je pris une douche.

Voudrait-elle en prendre une avec moi ? Aimait-elle l'eau très chaude ou la préférait-elle tiède ?

Je voulais tout apprendre d'elle. Je voulais qu'elle me laisse la connaître. Connaître ses goûts. Ses envies. Ses besoins.

Merde ses besoins.

Elle était humaine et pas à un seul moment j'avais pensé à prendre de la nourriture pour elle, ni même à boire.

Je sortis en courant de ma douche une serviette autour de la taille. Je pris mon portable, meilleure invention de ces dernières décennies.

-« Alice ? »

-« Allo ? Edward ? »

-« Jasper, tu peux me passer ma sœur s'il te plaît ? »

-« Oui bien sûr. » ça me surprenait qu'elle n'avait pas vu mon appel. « Je mets en haut parleur, elle est sur le net. »

-« Salut frangin. » retentit la voix de mon lutin.

-« Bonjour. Il me faudrait une livraison de nourriture standard. »

-« Je suis déjà sur le coup. J'ai pris un peu de tout. »

-« Tu es mon ange gardien. »

-« Voilà tu seras livré avant 23H. Tu me le revaudras.»

-« Ne t'inquiète pas je te le revaudrai au centuple. »

-« Tu ne crois pas si bien dire. »

-« Qu'est-ce que tu m'as fait t'acheter ? »

-« Rien de trop extravagant. »

-« Quoi ? »

-« Un nouveau dressing pour mes chaussures. »

-« Je ne savais même pas que ça existait. »

-« Tu serais surpris de voir son ingéniosité. Il a des compartiments individuels. »

-« Comment tu fais pour la supporter Jazz ? »

-« Questions d'habitude. Aïe. »

J'avais entendu la tape que ma sœur lui avait mise.

-« Bon je vous laisse les amoureux merci sœurette. »

-« Merci à toi. Et Edward. Ne t'inquiète pas. Tout se passera à merveille. »

-« Merci. »

J'étais heureux de l'avoir eu, elle méritait amplement ce meuble sophistiqué.

Le livreur était passé à 23 heures pile. Je rangeai les divers produits. Il y en avait pour un régiment. Quand elle avait dit qu'elle avait pris un peu de tout, elle avait oublié de préciser de tout ce que le magasin avait.

Je préparai de quoi grignoter et boire sur la table basse de la salle. Allumai un feu dans l'âtre. Faisant naître une atmosphère romantique dans la pièce.

Quand j'entendis une voiture remonter l'aller. Vu l'heure qu'il était ça ne pouvait être qu'elle. Enfin j'allais la revoir. Par cette révélation, je sentis une chaleur naître en moi.

Je soufflai un grand coup plus par manque de courage que par nécessité.

Me précipitant à l'extérieur. Elle était encore dans sa voiture. Enfin si on peut appeler ça une voiture. Elle n'avait pas l'air de vouloir en sortir. Je fis très lentement les dernier pas. Ouvrant le portail comme cette première nuit. Mais cette fois-ci, je ne voulais pas l'effrayer.

Jusqu'à ce que son regard se pose sur moi. Encrant mon regard dans le sien. Elle n'avait presque pas changé. Intact à mes souvenirs. Je vis son sourire à travers sa vitre de portière. Illuminant cette nuit encore mieux que la lune.

Je m'avançai vers elle. Lui ouvris sa portière.

Je lui proposai ma main pour l'aider à descendre de son engin. Mon regard se posant sur ses pieds remontant sur ses chevilles, ses genoux, ses jambes étaient fines. Remontant encore vers son ventre, ses seins que je devinai lorsqu'elle bougea. Sa veste n'était pas fermée et sa chemise révélait sa peau blanche au niveau de son décolleté. Puis sans me montrer mal poli ni voyeur, je remontai à son visage. Son menton, ses lèvres où elle venait de passer son bout de langue. Son nez et pour la fin ses yeux.

Ce moment très rapide m'avait paru si lent. Et comme par libération, je prononçai son prénom.

-« Bella. »

-« Edward. »

Elle était là… enfin.

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