jeudi 1 avril 2010

Une nuit qui change tout Chap 5


(petite précision: je m'occupe des POV Edward et Yoro de ceux de Bella, donc c'est normal si vous voyez des petites différences de style entre les deux POV^^)


POV Edward

- "Alors Edward, as-tu toujours vécu à Chicago?"

- « Oui car j'ai eu de la chance d'avoir trouvé un poste d'enseignant où j'ai fait mes classes. »

- « Et toi où étais-tu dans l'état de Washington ? »

Elle parut surprise que je sache ça mais y répondit.

- «À Forks une bourgade insignifiante entourée de forêt et de mousse. »

Forks. Voilà où elle était pendant tout ce temps.

Nous venions de remettre les compteurs à zéro.

La soirée avait des allures de rêve. J'avais tant espéré ce moment. Même si Bella amnésique n'était pas une de mes théories. Mais j'imaginais la croiser un jour au coin d'une rue. Dans une allée de magasin, ou que sais-je encore.

Elle avait effacé tout ces mois de douleurs, de doutes et d'incompréhension.

Mais je voulais poser les questions, prendre les rênes de cette conversation. Pour ne pas qu'elle m'en pose. Que je ne sois pas obligé d'avancer trop vite.

- « Préfères-tu le temps de l'état de Washington ou le notre ? »

- « Sans aucun doutes celui de l'Illinois, tout ce qui est mouillé et froid n'est pas moi. Mais j'y avais mon père. Une fois que la maladie l'a emporté, j'ai voulu revenir ici. Reprendre mon rêve où je l'avais laissé.»

- « Qui est ? »

- « Ouvrir une galerie d'art. »

Elle ne m'avait jamais parlé de ça. Je ne connaissais pas ce côté artistique d'elle. Quand je l'avais connue, elle tenait un bar, pas une galerie.

- « Tu peins ? »

- « Oui, enfin non. Je peignais avant que ma vie ne change. C'était une manière pour moi d'extérioriser mes émotions. Mais si j'avais peint depuis mon accident et la mort de mon père, elles seraient trop noires. »

- « Je te comprends, ma musique reflète mes humeurs. »

- « Mais pour l'instant, je n'ai pas les moyens, alors je bosse dans un café. Pour un patron trop collant. »

Ce n'était pas juste. Je voulais ce qu'il y avait de mieux pour elle.

- « As-tu cherché vers le centre des affaires ? Beaucoup de riches entrepreneurs ou investisseurs seraient peut-être intéressés par ton idée. Je serais moi-même honoré d'investir dans ton entreprise. »

- « Ne dis pas de bêtises Edward, tu n'as jamais vu mes toiles. »

- « Je ne demande que cela. » et j'étais sincère.

- « C'est promis, je te montrerai ma prochaine peinture. »

Je sentis mon sourire revenir. Celui qui m'avait quitté il y a six mois.

Ses mains étaient sur la table une à jouer avec son verre, l'autre posée à plat. Je frôlai sa main lentement lui laissant le choix de la retirer.

Ne pas la brusquer.

- « Edward, je peux te poser une question ? »

- « Si je peux y répondre. »

- « D'où me connais-tu ? »

- « Tu as été là pour moi quand j'en ai eu besoin. Je venais de surprendre mon meilleur ami avec la femme à qui je voulais demander sa main. »

Je lus sur son visage comme de la déception. Mais devais-je lui dire ? Devais-je lui raconter que suite à ça, j'ai connu la meilleure nuit d'amour de toute ma vie ? Que depuis ce moment, j'étais tombé amoureux d'elle ? Qu'il n'y avait plus qu'elle ? Je ne connaissais même pas ses sentiments. J'avais des doutes mais jamais nous ne nous l'étions avoué.

- « Mais trop vite tu as dû partir. »

- « Je suis désolée. »

- « Tu n'as pas à l'être. J'ai compris que ce n'était pas à cause de moi. »

- « As-tu retrouvé l'amour depuis ? »

« Oui j'ai même cru l'avoir perdu. » enfin c'est ce que j'aurais voulu lui dire mais j'en aurai sûrement trop dit alors à la place, je lui répondis avec un faible sourire.

- « Non, je suis le parfait célibataire. »

- « Invitant des filles à boire un verre le soir. »

- « Non, je dirais plutôt à boire de la bière devant un bon match. » fis-je en levant ma choppe. Même si mes soirées étaient encore plus lamentables, pathétiques et pitoyables que ça.

Je m'excusai un instant. La bière rappelant ma vessie à l'ordre.

À peine étais-je entré dans les toilettes, que le gérant m'y rejoignis.

- « Excusez-moi d'être impoli. Mais…je voudrais savoir pourquoi votre amie agit si étrangement. »

- « Elle souffre d'amnésie. Elle ne se souvient ni de vous, ni de ce bar…. Ni de moi. »

- « Oh la pauvre enfant, elle ne méritait pas ça. Elle était si gentille. »

- « Elle l'est toujours. Et je l'aiderai à ce souvenir et qu'elle soit de nouveau heureuse. »

- « Oui vous avez raison. Vous savez quand elle est partie et m'a laissé ce bar, elle m'écrivait souvent pour me demander comment ça aller. Elle aimait cet endroit et elle sera toujours ici chez elle. »

- « Merci. »

Il me gratifia d'une tape sur l'épaule et reparti en secouant la tête.

J'allai rapidement aux toilettes puis me dépêchai de rejoindre Bella, qui était toujours à sa place, faisant tourner nerveusement son verre de coca.

POV Bella

J'avais été surprise qu'il sache que je venais de l'Etat de Washington. J'étais restée muette, ne sachant que dire. Il embraya la conversation sur le temps. Il me parlait vraiment météo là? Il allait falloir le pousser un peu pour qu'il me donne un peu plus d'information sur cette période totalement floue pour moi. Je déviai sur un sujet dont je me rappelais, la peinture, histoire de voir comment il réagissait. Dans mes derniers souvenirs d'avant l'accident, je peignais encore, donc j'avais soit continué jusque l'accident, soit arrêté pendant la période dont je ne me souvenais pas.

Vu la surprise que je pouvais lire sur ses traits, je déduis qu'à l'époque où je l'avais connu, je ne peignais plus. D'ailleurs, suite à l'accident, je n'avais trouvé que d'anciennes toiles dans ma chambre chez Charlie, donc tout portaient à croire que j'avais arrêté depuis un bon moment déjà.

Depuis l'accident, j'avais été totalement incapable de peindre, ou même dessiner, toutes les toiles que j'avais commencées reflétaient un tel désespoir qu'elles avaient fini à la poubelle.

Lorsque je lui promis de lui montrer ma prochaine peinture, son visage s'illumina d'un grand sourire qui m'éblouit. Sa main frôla la mienne et ce contact fut tellement agréable que je ne retirai pas ma main.

Je n'en pouvais plus, il fallait que je lui pose la question qui me brulait les lèvres depuis ce matin. Je me lançai donc.

- « Edward, je peux te poser une question ? »

- « Si je peux y répondre. »

- « D'où me connais-tu ? »

- « Tu as été là pour moi quand j'en ai eu besoin. Je venais de surprendre mon meilleur ami avec la femme à qui je voulais demander sa main. »

J'étais à la fois jalouse et déçue. Jalouse de cette femme qu'il avait aimée au point de vouloir lui demander sa main, et déçue, car rien n'indiquait dans sa réponse que nous étions ensemble. J'ignorais le pourquoi de ces sentiments, mais ils étaient bien là.

- « Mais trop vite tu as dû partir. » Dit-il un peu plus bas, comme pour lui-même.

- « Je suis désolée. »

- « Tu n'as pas à l'être. J'ai compris que ce n'était pas à cause de moi. »

J'avais donc dû le rencontrer peu avant être repartie chez mon père, enfin, je suppose.

- « As-tu retrouvé l'amour depuis ? »

Pitié, faîtes qu'il dise non. Je ne supporterais pas de le voir en totale adoration devant quelqu'un d'autre. Mais qu'est-ce-qui me prenait?

- « Non, je suis le parfait célibataire. »

Je soupirai intérieurement de soulagement. Je ne comprenais pas mes réactions envers cet homme.

- « Invitant des filles à boire un verre le soir. »

- « Non, je dirais plutôt à boire de la bière devant un bon match. »

Et en plus il n'était pas dragueur. Ce type était vraiment parfait!

Edward s'éclipsa quelques instants. À l'entrée des toilettes, je le vis avec le gérant du bar, qui l'avait rejoint. Ils discutaient de moi apparemment. Le gérant tournait la tête vers moi avec un regard triste. Edward était-il en train de lui raconter mon problème? Le connaissais-je aussi? L'homme mit sa main sur l'épaule d'Edward avant de retourner travailler. Edward entra dans les toilettes.

En l'attendant, je réfléchis quelques instants. Il ne semblait pas enclin à me donner trop d'informations. Je devais être plus fine que cela. Peut-être qu'en jouant au jeu des questions, il pourrait me donner un peu plus d'informations. Au pire, ça me permettrait de le connaître un peu mieux, enfin de le connaître à nouveau.

Edward revint s'asseoir quelques minutes plus tard. Je jouais nerveusement avec mon verre, appréhendant les réponses qu'il me donnerait.

"Edward, ça te dit de jouer au jeu des questions? Ce ne sera peut-être pas très intéressant pour toi, mais ça me permettrait de te connaître mieux, enfin de te connaître à nouveau, enfin tu vois…" Bafouillai-je.

"Au contraire, je meurs d'en savoir encore plus sur toi que je ne le sais déjà." Me dit-il d'un ton rassurant.

"Super! Dans ce cas je commence… Ta couleur préférée?"

"Bleu nuit, la tienne? Tu ne me l'as jamais dit?"

"Le marron. Animal préféré?"

"Le puma, quand j'étais petit, j'allais au zoo juste pour les voir. Et toi?"

"Le chat. Cet animal me ressemble. Solitaire et indépendant."

"Ton plat préféré?" Poursuivit Edward.

Nous continuâmes ce petit jeu durant encore deux heures. Je n'avais pas vu le temps passer. La compagnie d'Edward éclipsait vraiment le reste. Je n'avais pas appris grand-chose sur les deux dernières années, mais j'avais vraiment apprécié cette soirée.

Edward et moi finîmes par sortir du café. Il me fit monter dans sa voiture et me ramena chez moi. Une fois arrivés devant l'immeuble, je lui proposai d'entrer boire un dernier verre.

"J'aurais aimé, mais je dois me lever tôt demain matin. Tu dois aller aussi au boulot demain je suppose."

"Non, demain je suis en repos. J'ai rendez-vous chez le médecin."

"Tu es malade?" Demanda-t-il, inquiet.

Je ris légèrement.

"Non, mais avec mon problème de mémoire, je suis suivie ici par un psychiatre afin de m'aider à retrouver la mémoire."

"D'accord, tu me rassures. Alors bonne nuit. Ça te dit qu'on sorte tous les deux demain soir?"

"Ça me ferait très plaisir! Attends, donne-moi ton numéro."

Nous sortîmes tous les deux nos portables et les échangeâmes le temps de rentrer nos numéros respectifs.

Il m'embrassa sur la joue en me tendant mon portable. Je lui rendis ensuite le sien.

"Bonne nuit Bella. Je passe te chercher ici demain vers dix-neuf heures trente."

"A demain Edward."

J'entrai dans l'immeuble et pris l'ascenseur. J'entrai dans mon appartement, des images plein la tête. Je me mis tranquillement mon pyjama et me glissai dans mes draps. Cette nuit là, je rêvai d'Edward pour la première fois, enfin, je crois…

Chapitre suivant

Ames Soeurs Chapitre 7

Chapitre 7 : Première conversation

POV d'Edward

Je n'avais pas aimé la réaction du prof de littérature. La couper de la sorte n'était pas poli du tout, elle n'avait même pas eu le temps de se présenter.

Elle était mal à l'aise alors qu'elle était d'une beauté à couper le souffle : le teint blafard, les cheveux châtains avec des reflets auburn aux boucles soyeuses et les mêmes yeux que le docteur sûrement un trait de famille.

Quand elle s'est assise à côté d'Angela, j'était content, elle ne pouvait pas mieux tomber. Ang' n'était pas comme les autres filles pleines de jalousies.

Elle passa sa première heure à être épiée par vingt six paires d'yeux et sur une classe de vingt neuf élèves maintenant ça faisait beaucoup.

A la fin de l'heure, j'ai vu Mike aller dans sa direction. Je m'en doutais un peu, c'était sa nouvelle proie, son nouveau but. Côté tact Mike est plutôt restreint.

Elle avais dû l'envoyer se faire voir. Je ne savais pas ce qu'elle avait bien pu lui dire mais il est sorti de la classe avec une de ces têtes. J'en étouffais un rire.

Le prof de math fut un vrai gentleman et j'ai enfin su son prénom : Isabella.

Les heures d'histoire et d'anglais se passaient très vite.

Le prof d'anglais me reteint à la fin de l'heure. J'avais un exposé à faire sur les pays anglo-saxons pour la fin du mois et je l'avais fini pendant les vacances. Je lui avais donc remis au début du cours. Il voulait me féliciter pour ce travail exemplaire et rapide.

Mais je ne sortais pas beaucoup en dehors du lycée alors les vacances pour moi étaient quinze jours de non occupation à combler.

Emmett allait encore râler, le midi était son heure préférée au lycée en dehors des entraînements.

Je devais le retrouver près de la sortie. A peine m'avait t-il vu qu'il s'était plaint de sa faim.

Ah Emmett on te changera plus.

Les nouveaux étaient avec eux.

Isabella avait un drôle d'air, elle se mordillait nerveusement la lèvre inférieure qui la rendait encore plus craquante.

Rose me les présenta : la petite brune, Alice lui plaisait bien, elle avait une passion commune et quelle passion le shopping.

Le garçon s'appelait Jasper, Emmett avait été impressionné par son jeu. Il devait super bien jouer pour faire cet effet à mon frère.

Et Isabella me fut présentée sous le pseudo de Bella.

Elle n'était pas bavarde, elle n'avait pas dit un mot de tout le repas. Elle n'avait pas non plus un grand appétit, elle n'avait quasi pas touché à son repas. Je croisais souvent son regard qui me provoquait des coups d'électricité dans tout le corps.

Avant la reprise des cours Em' et moi avons un peu parlé.

- « Alors fréro comment trouves-tu la nouvelle ? » me questionna Emmett en me tapant sur l'épaule.

- « Bella » le corrigeai-je

- « Ouais, si tu veux alors comment trouves-tu Bella ? »

- « Bien mais un peu timide »

- « Bien……. T'es sûr ? Vu les regards que tu lui lances je ne dirai pas que bien soit l'adjectif approprié ! »

- « Arrête tes délires Em' »

- « Si tu veux, mais ne dis pas qu'une petite partie de jambes en l'air avec ce canon ne te déplairai pas »

- « Emmett, tu m'épuises avec tes commentaires salaces, je ne suis pas ce genre de mec, je ne suis pas Mike Newton à sauter sur tout ce qui bouge »

- « Tu es trop sentimental Ed »

- « C'est toi qui dit ça, alors que tu es amoureux fou de Rose »

Sur cette dernière phrase, je filais vers les salles de sciences. J'avais biologie une matière que j'adorais.

Quand j'arriva devant la salle il y avait Jessica qui crachait son venin sur Bella.

Elle ne perdait pas de temps celle là.

- « Salut bienvenue à Forks, à peine arrivés et déjà à la table des élites » lui lança t'elle

- « Hein ?» lui répondit Bella, la pauvre ne devait pas avoir l'habitude avec ce genre de mégère.

- « Vous faites fort les nouveaux , à peine arrivés et vous êtes déjà invités à la table du capitaine de foot, de la reine du bal et de l'intello de Forks. »

C'était de mon frère, Rose et moi qu'elle parlait.

- « Jess, arrêtes enfin » Angela n'en revenait pas non plus. Elle était gênée pour son amie.

De quoi se mêle t'elle, c'est dingue ça ! Si nous ne pouvions plus manger avec qui nous voulions maintenant sans lui demander son autorisation.

Fallait que je trouve un moyen pour faire fermer le clapet de Jess et pour lui signifier que j'avais entendu sa conversation avec Bella.

- « Bella ! » Je l'avais appelée de ma plus belle voix.

- « Oui ? »

Elle se retourna vers moi et mon cœur eu un raté. Je repris vite mes esprits et lui lança.

- « J'ai une place libre à ma paillasse, si ça te dit ! »

Je voyais Jess qui fulminait de rage

- « Merci » me dit-elle timide

Je sais pas si elle ne le ferais pas payer au centuple par la suite à Bella mais pour l'instant ça me faisait un bien fou et c'était une occasion de faire la connaissance de Bella.

Elle donna son papier au prof qui lui remit son manuel et elle rejoignit ma table.

- « Merci » c'était la seconde fois qu'elle me remerciait.

- « Derien, cette Jessica m'agace. Ça lui remettra les idées en place. »

- « AH ! »

Son sourire disparu d'un coup et elle cacha son visage derrière ses superbes boucles. Je ne savais pas ce que j'avais dit de mal.

POV de Bella

Edward entra dans la salle et alla s'asseoir à sa table. Je n'en revenais pas de ce qu'il m'avait proposé pourtant nous n'avions rien dit pendant le repas.

Bella reste zen

Je me présentais au prof de biologie

- « Bonjour monsieur, je suis Isabella Marie Swan Cullen »

Cette phrase que j'avais déjà dit quatre fois dans la même journée devenait pompeuse.

- « Bienvenue, voici votre livre de cours »

- « Merci monsieur » au moins lui était direct

En m'asseyant sur le tabouret libre à côté d'Edward, je sentais le regard furieux de Jessica dans mon dos.

- « Merci » je réitérais mon remerciement étant trop contente.

- « Derien, cette Jessica m'agace. Ça lui remettra les idées en place. »

C'était donc pour ça qu'il m'avait proposé cette place – quelle idiote – moi qui croyais lui plaire un peu

Un simple AH sorti de ma bouche. Je n'arrivais plus à le regarder mais qu'est-ce que je suis stupide.

Le cours commença, la biologie était fascinante. C'était un cours facile, avec mes capacités d'observation.

- « Alors comment trouves-tu Forks ? » il venait de me dire la question la plus basique du monde mais j'étais ravie de lui répondre.

- « C'est très boisé, j'adore »

- « Tu fais souvent des ballades en forêt ? »

- « Oui j'aime bien les randonnées et toi ? »

- « Un peu, mais je connais Forks depuis longtemps alors je connais tout par cœur »

Cette conversation se faisait très discrètement. Mais j'aimais l'entendre parler. Même si être aussi proche de lui augmentait ma soif, son sang chantait dans ses veines au rythme de ses pulsations cardiaques. Les questions se poursuivaient toute l'heure.

- « Rosalie et Alice ont l'air de s'apprécier » dit-il

- « Pas étonnant, dès qu'il est question de shopping Alice devient hystérique. »

- « Et toi ? Tu aimes ça ? »

- « Non pas trop. »

Il me regarda comme si je venais d'une autre planète.

L'heure passa très vite. Nous n'avions plus cours après. Nous quittions la salle et je ne savais pas comment prolonger ce moment.

On se dirigeait vers le parking en silence, Alice m'attendait à ma voiture.

- « Coucou, Bella ! »Dit-elle en sautillant. « Je voulais juste te prévenir, Jasper est resté au foot avec Emmett, il va peut-être intégrer l'équipe. »

- « Génial ! Content pour lui »

- « Je serais sa groupie attitrée » lança-t-elle avec passion « Bon j'y vais, Rose m'attend. Tu es sûre de ne pas vouloir venir avec nous ? On s'amusera bien »

- « Non merci, une prochaine fois peut-être »

- « Ouais » Elle n'était pas dupe. Je haïssais faire les boutiques, c'est pas prêt de changer « Bon bah amuses toi bien » Elle désigna Edward de la tête très rapidement, je suis sûre qu'il ne l'a même pas vu.

- « Elle est rigolote comme fille » dit Edward quand Alice fut partie.

- « Oui mais épuisante parfois » et je me mis à rire.

- « Que fais-tu cet après-midi ? »

Que devais-je lui répondre : une balade de branches en branches, une partie de chasse ou rien comme d'hab.

Réponds-y que me proposes-tu ?

Non je ne peux pas m'imposer.


- « Rien et toi ? »parfait comme réponse, il savait que j'était libre et que j'étais prête pour une proposition.

Calmes toi, sinon tu vas lui sauter dessus.

- « Que dirais-tu de venir boire un verre chez moi ? » Dit-il timidement.

Qu'est ce qu'il est craquant quand il se passe la main dans les cheveux.

- « Partante, je te suis avec ma voiture »

- « Ok »

Et là il se dirigea à la porte conducteur de la Volvo.

Ce n'est pas possible, cette voiture était à lui. Moi qui croyait qu'elle appartenait à un prof.

Je montais dans la mienne et le suivi.

POV d'Edward

Mais qu'est ce qui m'avait pris de l'inviter chez moi.

Elle allait me prendre pour un coureur de jupon. Mais je ne voulais pas qu'elle s'éloigne de moi. J'avais cette impression de respirer à plein poumons quand elle était là.

Stop ! Edward tu délires

Si Emmett me voyait, il se foutrait de ma tronche à coup sûr.

J'adorais sa voiture. Elle lui allait si bien, c'était tout à fait elle : pas trop voyante mais très jolie.

Bon Edward si tu n'arrêtes pas c'est l'asile qui t'attend !
Je roula assez vite jusqu'à chez moi, j'était un fou de vitesse.

C'est pour ça qu'à mes 17 ans, Emmett m'avait permis de m'acheter cette voiture avec l'héritage des parents.

Notre père nous avait mis assez d'argent de coté pour nous laisser à l'abri du besoin.

Je regardais dans mon rétro, content de voir que la vitesse ne lui faisait pas peur.

Mais d'où sortait cette fille ? Elle n'aimait pas le shopping et aimait la vitesse. Elle était super mignonne mais pas vaniteuse. C'était une vraie perle.

Nous arrivâmes chez moi, je me garais dans l'allée. Je lui fis signe de se mettre derrière moi, Emmett en avait pour un bout de temps avant de revenir.

- « Super ta voiture » me dit elle avec un air étonné

- « Merci, c'était mon cadeau d'anniversaire »

POV de Bella

- « Tu en as de la chance ! Tes parents n'ont pas peur de te voir rouler si vite ? »

Et là son regard changea, ses yeux s'humidifièrent.

- « Excuse moi, je me mêle de ce qui me regarde pas » repris-je

- « Non, c'est pas ça, mes parents sont morts »

- « Oh pardon ! »

Bravo Bella la prochaine fois ferme la

- « Tu ne pouvais pas savoir »

Il ouvra la porte de sa maison, me laissa entrer et me guida vers sa cuisine. Il poussa une chaise vers moi.

- « Assis-toi ! »

- « Merci, je m'excuse vraiment encore Edward, je suis trop curieuse et ne sais pas tenir ma langue. »

Mais comment fait-il pour me faire autant parler ?

- « T'inquiètes ça va aller !»

Et là, alors que je ne m'y attendais pas, il s'assit et me raconta comment ses parents avaient trouvé la mort. Sa mère était morte de maladie quand il n'avait que 3 ans et son père, d'un accident de voiture. Un camion l'avait percuté. Il était resté dans le coma pendant des jours avant de succomber à ses blessures.

Je fus pris d'un sanglot sans larmes. Je dus me cacher car pour un humain ça aurait semblé louche.

- « Ne pleures pas, Bella, je suis bête, j'aurais pas du te raconter ça avec ce qu'il vient de se passer pour toi. »

Je me redressais, je n'avais plus penser à notre alibi – Mince

- « Ce n'est rien , je vais bien ,ça va passer»

Il voulu me prendre la main, mais d'un geste rapide, je la passa sous la table. Je ne voulais pas qu'il sente le froid de ma peau.

Il se releva après m'avoir regarder tendrement.

- « Que veux-tu boire ? »

- « Un verre d'eau s'il te plait »

Je n'allais quand même pas lui demander un verre de sang frais. Il aurait pris ses jambes à son cou.

Il se servit un jus de fruit et me donna un verre d'eau.

Un silence lourd s'installa. Je faisais tourner mon verre entre mes mains, ne sachant pas quoi dire. C'est lui qui brisa une fois de plus le silence.

- « Tu veux qu'on fasse nos devoirs ensembles ? Comme ça tu pourras rattraper tes cours. »

- « Bonne idée. »

Les heures défilèrent et sans prévenir la porte d'entrée s'ouvra dans un fracas.

- « Alors petit frère, je te surprend à ramener des filles à la maison. »

- « Emmett ! »Lui cria Edward.

Je ne pensais pas qu'il était si tard. Edward était rouge avec les insinuations de son frère.

- « Désolée, je vais rentrer, il est tard. »

Je rassembla vite fait mes affaires et me dirigea vers la porte.

- « Bella, non reste ! » me supplia doucement Edward « Nous pouvons continuer nos devoirs dans ma chambre, Emmett ressemble à un ours mais n'est pas méchant »

- « Non, on continuera demain. Esmée va se demander où je suis de toute manière.»

Et là dans un geste sans vraiment y réfléchir, je lui déposais un baiser sur la joue avec toute la tendresse dont j'étais capable. Je sortis de chez lui en courant, entra vite fait dans ma voiture, jeta mon sac sur le siège passager et retourna à la villasur des chapeaux de roues.

Je n'avais même pas osé regarder derrière moi pour voir sa réaction.

Mais pourquoi avais-je fait ça ?

Ames Soeurs Chapitre 6

CHAPITRE 6 Une nouvelle rentrée

POV d'Edward

Ça faisait une semaine que tout le monde ne parlait que de la même chose.

La rentrée de printemps s'était bien passé. Emmett était dans une forme olympique, pendant les vacances il avait enfin fait sa déclaration à Rosalie.

J'ai bien cru qu'il ne se jetterait jamais à l'eau. Il était amoureux d'elle depuis Noël quand il avait dansé avec au bal des angelots.

Elle était aux bras de Mike, un de mes camarades de classe qui se tape tout ce qui porte une jupe. Je ne l'aime pas beaucoup. Ses façons avec les filles me répugnent.

Enfin bref, Rosalie était la plus jolie de toutes les filles présentes avec sa jolie robe couleur crème.

Etant le capitaine de l'équipe de foot la tradition voulait qu'il danse avec la reine du bal qui n'était qu'autre que Rosalie, bien sûr rien d'étonnant à ça.

Emmett n'avait d'yeux que pour elle. Il a toujours été un gros timide derrière ses airs de pitbull.

Mais pendant ses vacances, il avait trouvé le courage pour l'inviter au cinéma à Port Angeles.

Et les voila devenus inséparables. Elle le suivait partout même à ses entraînements.

Nous avions surpris Dr Cullen dans le bureau du proviseur lundi dernier. Ce qui sembla bizarre, il n'avait jamais eu d'enfant avec sa femme.

Et dans les petites villes, tout se sait très vite donc nous avons vite appris pourquoi il était venu au lycée.

Il avait pris à sa charge les 3 adolescents de sa défunte sœur.

Je ne savais même pas qu'il avait une sœur. Mais les Cullen était une famille discrète qui habite en dehors de la ville.

Il devait arriver ce matin. Le garçon devait être dans la classe de mon frère, la fille plus âgée dans la même classe que Rose et la plus jeune dans la mienne.

Nous avions été briffés par nos professeurs de ne pas les bombarder de questions. Ils avaient perdu leurs parents ce qui devait être assez dur pour eux.

Je pouvais comprendre ce qu'ils éprouvaient. Maman était morte quand j'avais 6 ans et papa il y a à peine 3 ans. Emmett m'avait gardé avec lui grâce à l'aide du shérif de la ville, il avait plaidé notre cause auprès des services sociaux et s'était porté garant pour nous.

Je lui en serais toujours reconnaissant pour ça.

Tout le monde était sur le parking pour voir à quoi avaient l'air les nouveaux.

Moi j'étais en retrait, je les verrais bien assez tôt.

POV de Bella

Ce matin, je traînassais dans ma douche, mon stress étant à son paroxysme.

Etre une nouvelle fois la cible des regards curieux de lycéens peu discrets ne me rassurait pas des masses.

Alice était en train de retourner son dressing. Elle avait passé la nuit à changer d'avis sur ses tenues.

Jasper n'en pouvant plus et n'arrivant pas à la calmer ni à la raisonner, il partit se réfugier au sous sol.

Il jouait de la batterie dans la salle de musique quand il était stressé ou quand les émotions des autres n'étaient plus gérables pour lui.

Et en ce moment, avec quatre personnes dans la maison plus angoissées les unes que les autres, il avait besoin d'évacuer.


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Les cours commençaient à 8H45, il était 8H15 et nous n'étions toujours pas partis.

Nous avions décidé de prendre ma voiture, la Porsche faisant trop ostentatoire.

J'étais au volant de ma KA, les mains serrées sur le volant à appeler Alice.

- « Alice, GROUILLE nous allons être en retard et je ne tiens pas à finir au bureau du principal dès le premier jour. Ça doit assez parler sur nous là-bas ! »

- « J'arrive, j'arrive »

Jasper s'était mis à l'arrière et me regardait avec son air qui veut dire désoler.

Je ne comprenais rien à ma sœur pour moi elle avait mis cinq minutes maxi à me trouver l'ensemble que j'avais sur le dos et pour elle ça faisait des heures qu'elle était dessus.

Elle arriva enfin, elle était splendide. Ça valait la peine de l'avoir attendu, mais je ne lui dirai pas sinon on aurait le droit à ce cirque tous les matins.

- « Ayez, je suis prête ! »

Elle boucla sa ceinture et je pris la route après avoir fait un signe à Esmée et Carlisle qui étaient aussi stressés que nous.

- « Tu en as mis du temps pour te décider »

- « Que veux-tu ! À chaque tenue que j'enfilais, j'avais une vision de catastrophe. Avec ma robe rose : un garçon me renversait son plateau sur moi, avec mon top vert : c'était le prof de sciences qui mettait le feu à son expérience et ça été comme ça toute la nuit. »

- « Ma pauvre, je te l'avais dit, tes vêtements ne sont pas faits pour Forks. »

- « Je vais devoir retourner faire les boutiques ce soir du coup. »

- «Oh ! Je te plains ! » Je lui lança cette phrase en levant les yeux au ciel.

Nous arrivâmes devant le lycée. Une masse de jeunes étaient sur le parking.

Il était 8H40 et ils étaient tous là à nous attendre.

- « On aurait dû peut être arriver en retard » dis je cyniquement.

- « T'inquiète pas ça va aller » me réconforta Jasper en me lançant une vague de calme.

Je me garais à côté d'une Volvo argent. Je ne pensais pas voir une voiture aussi jolie ici, sûrement la voiture d'un prof qui se seraitrompé de parking.

Nous sommes descendus de la voiture pour nous diriger vers le secrétariat pour y récupérer nos emplois du temps.

J'espérais au fond de moi, être dans la classe d'Edward. Mais je ne savais même pas son âge.

Une dame d'un certain âge avec les cheveux roses nous tendit nos formulaires.

Il y avait un plan du lycée, une fiche de présence à faire signer par tous nos professeurs et enfin notre emploi du temps. Mes yeux cherchèrent tout de suite la matière que j'avais après la pause de midi, sachant qu'Edward avait le lundi à cette heure. J'avais biologie, j'affichais directement un sourire d'espoir car il s'était dirigé vers la salle de sciences.

Rêves pas Bella ça serait trop beau !

Nous comparions nos emplois du temps rapidement pour savoir où se rejoindre à la pause du déjeuner.

Nous ne savions pas encore si nous prenions l'option cafétéria et faire semblant de manger ou aller faire un tour en forêt et chasser un cerf pour encas.

- « On se rejoint bâtiment D ? Alice et moi y seront déjà, et toi Jasper tu es en sport donc ça sera plus pratique. »

- « Ok pour moi » répondit Jasper.

Alice acquiesça de la tête.

Elle me serra dans ses bras avant de me dire :

- « A midi petite sœur ! »

Je me dirigeais vers le bâtiment L pour mon heure de littérature.

Quand j'arrivai, le cours avait déjà commencé.

C'est pas vrai quelle poisse !

Je frappa à la porte et une voix masculine assez roc me cria :

- « ENTREZ !!! »

Je m'exécutais en me faisant la plus petite possible.

- « Bonjour, je suis… »

Je n'ai même pas eu le temps de finir ma présentation qu'il enchaîna.

- « Ah ! Oui la nouvelle, nous vous attendions. »

La nouvelle, voila comment on allait m'appelé pendant un sacré bout de temps.

- « Oui monsieur »

- « Trouvez vous une place rapidement pour que je puisse reprendre mon cours. »

- « Oui monsieur »

Je remerciais qu'avec ma transformation j'avais perdu ma maladresse maladive. C'était toujours dans ces moments là que je me prenais les pieds dans n'importe quoi et que je m'affalais de tout mon long dans ma vie passée.

Il y avait une place à côté d'une petite jeune fille aux cheveux châtains, elle avait l'air aussi réservé que moi.

Je m'assis en silence, souffla un coup qui ne me servait que psychologiquement pour affronter cette première heure.

- « Bonjour, je m'appelle Angéla, Angéla Weber »

- «Enchantée, moi c'est Isabella mais appelle moi Bella. »

Elle me fit un joli sourire avant de retourner à son livre.

Je regarda vite fait à quelle page elle en était pour suivre le cours : les poètes français, au moins je n'aurai pas à me casser la tête pour la littérature.

Tout d'un coup, je me redressais. J'avais tellement rejoint ma place la tête baissée que je n'avais pas vu si il était dans ma classe.

Je fis le tour des élèves devant moi, il n'y était pas. Je me pencha dans mon sac faisant semblant de fouiller dedans pour regarder derrière moi et là je le vis.

Il était là à deux tables de moi, sur ma gauche. Il était encore plus beau de près.

Il avait l'air concentré et très studieux, plongé dans son livre. C'était bien le seul à ne pas avoir ses yeux braqués sur moi.

Je me redressa avec cette terrible envie de me retourner encore et encore pour le voir. Mais c'était impossible avec tous ces curieux.

Je priais pour qu'à l'heure d'après je sois mieux placée pour pouvoir l'admirer en paix.


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La sonnerie retentit enfin.

Je commençais à regarder mon emploi du temps pour savoir où me rendre après quand un garçon me dit :

- « Bonjour, moi c'est Mike nous avons maths après tu veux que je te montre le chemin ? »

- « Bonjour » dis-je sèchement « Bella, merci mais ça sera pas la peine Angéla me l'a déjà proposé ! »

Elle me fit un signe d'approbation. Mike vexé partit sans demander son reste.

- « Merci » lui dis-je tout bas avec un grand sourire

- « T'inquiète, je te comprends être nouvelle doit pas être facile. Et surtout quand on est aussi jolie que toi ! »

- « Je suis loin d'être jolie mais être nouvelle n'est pas tip top, ça c'est sûr ! »

Elle me regarda comme si j'étais folle.

Mais c'est vrai je ne me trouvais pas belle ni même jolie. Alice et Esmée l'étaient mais moi j'étais banale. Ma transformation avait bien changé quelques traits mais pas au point de devenir un top model, ni que les garçons se retournent à mon passage. Ou sauf peut être ici mais c'était le fait que je sois le nouveau joujou rien de plus.

Nous arrivions déjà devant notre classe. Angéla s'excusa car elle avait déjà une voisine de table dans ce cours une certaine Jessica.

- « C'est pas grave je vais me débrouiller. »

Je me dirigea vers le bureau du prof : c'était un homme de petite taille assez potelé et atteint de calvitie bien avancée.

- « Bonjour monsieur. Je suis Isabella Marie Swan Cullen »

- « Bienvenue parmi nous » me dit-il avec un grand sourire « trouve toi une place libre nous allons commencer, tu verras on commence seulement les révisions de fin d'année.»

- « Merci monsieur »

Je n'aimais pas les maths révisions ou pas, l'algèbre et la géométrie restaient pour moi incompréhensible.

Je le cherchais vite fait des yeux. Il était au second rang près de la fenêtre. Je trouva la place parfaite, un peu derrière lui sur la droite ce qui me donna une vue parfaite sur son visage.

Je passais toute l'heure à le dévisager derrière mon livre. Je voyais enfin ses yeux : ils étaient verts, c'était de véritables émeraudes je me serais perdue dedans avec joie.

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La matinée passa et je rejoignis Alice à notre point de rendez vous.

- « Coucou, Alice » quand je me rapprocha d'elle je remarqua qu'elle n'était pas seule.

- « Salut Bella ta matinée s'est bien passé ? »

- « Ouais…. On peut dire ça et toi ? »

- « Impeccable, je voudrais te présenter Rosalie Hale ma camarade de classe. »

Rosalie ? Mais Emmett l'avez appelé Rose sûrement un pseudo.

- « Bonjour » dis-je timidement

- « Ah voilà Jasper » Alice lui sauta au cou

- « Salut les filles ! »

Et au moment que j'allais demander ce que l'on faisait ce midi, Alice dit :

- « Rosalie nous a invité à manger à sa table avec son petit copain et le frère de celui-ci »

J'en revenais pas, comment Alice faisait-elle toujours pour se faire des amis si vite ? Et quels amis en plus.

J'allais manger à sa table du moins faire semblant de manger.

Une grosse voix d'ours me sortit encore une fois de ma rêverie.

- « Rose, tu as fait la connaissance de Jazz ? »

C'est quoi ce surnom débile ?

- « Oui c'est le petit copain d'Alice ma camarade de classe, elle adore le shopping comme moi !»

Je comprenais mieux pourquoi cette amitié avait été si rapide.

- « Et voici sa sœur : Bella » dit elle en me désignant « Nous mangeons ensemble ce midi, ça ne t'ennuie pas ? »

- « Non ma puce, où est Edward ? Tu ne l'as pas vu ? »

À son nom je me mordis la lèvre inférieure, Alice m'en dévisagea. Elle reconnaissait ce tic. Je n'échapperais sûrement pas à son interrogatoire.

- « Ah le voilà ! Par ici Edward ! »

Il avait dit la même phrase que lundi dernier qui me donna envie de rire mais valait mieux que je me retienne.

- « Que faisais tu encore ? J'ai faim moi »

- « Emmett, tu as toujours faim » c'était la première phrase que je l'entendais prononcer.

- « HA, HA, HA ! »

- « Bon les gars, nous ne sommes pas seuls » les coupa Rosalie « Edward je te présente Alice, Jasper et Bella »

Alice et Jasper leur lancèrent un bonjour pendant que moi je restais sans voix. Je lui fis juste un signe de tête et il nous gratifia d'un de ses superbes sourires en coin.

Il fallait je me ressaisisse, je ne pouvais pas me permettre ce genre d'attitude, nous n'étions pas du même monde et je n'étais plus une ado répondant à ses hormones.

Nous avons pris la direction de la cafétéria.

Le plateau d'Emmett valait le coup d'œil, tellement il y en avait dessus. Les nôtres étaient beaucoup plus light.

Une fois à table, je n'arrivais pas à dire un mot. Mais Alice, Jasper, Rose et Emmett se chargeaient pour nous de la conversation qui ne me passionna pas des masses, j'en avais juste retenu qu'Emmett avait apprécié le jeu de Jasper pendant l'entraînement de foot et qu'Alice et Rosalie se donnaient rendez vous après les cours pour du shopping.

De temps en temps, je regardais Edward mais je baissais les yeux quand il croisait mon regard.

Ses traits étaient fins, il était mystérieux. Ne parlait pas beaucoup. Répondait juste à son frère. C'était un garçon discret. J'aurai tant voulu savoir ce qu'il pensait de moi.

Son sang sentait divinement bon, il fallait que je me concentre pour ne pas fixer sa gorge quoi que pour l'instant ses lèvres m'intéressaient plus.

La pause de midi se finie.

Je quittais Alice et Jasper après leur avoir dit à tout à l'heure. Je retournais vers les salles de sciences.

Angéla me fit signe de la rejoindre.

- « Coucou Bella »

- « Salut Angéla »

- « Je te présente Jessica, Jessica voici Bella »

- « Salut bienvenue à Forks » me salua Jessica avec un sourire hypocrite aux lèvres « A peine arrivés et déjà à la table des élites »

- « Hein ?» je ne comprenais pas

- « Vous faites fort les nouveaux , à peine arrivés et vous êtes déjà invités à la table du capitaine de foot, de la reine du bal et de l'intello de Forks. »

- « Jess, arrêtes enfin » Angéla ne savait plus où se mettre.

Je n'avais qu'une envie, lui faire avaler sa langue de vipère.

Mais en public, et de plus le premier jour, peut-être pas.

- « Bella ! » Une voix angélique venait de m'appeler.

Je me retournai vers cette jolie voix

- « Oui ? »

- « J'ai une place libre à ma paillasse, si ça te dit ! »

Merci fut le seul mot qui sortit de ma bouche. Une chance que je ne pouvais plus rougir sinon je serais rouge pivoine.

La prochaine heure je serais au paradis à la table d'Edward.

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Ames Soeurs Chapitre 5

Chapitre 5 semaine très longue

Carlisle rentra très tard dans la nuit, il avait mis au monde des jumeaux. C'était la plus belle chose dans la vie d'une femme, mettre au monde son enfant. Pour nous autres c'était surtout un rappel de notre condition. Pour l'instant je n'en souffrais pas, je n'avais pas la fibre maternelle pas comme Esmée. Elle nous avait raconté pour son mari qui la battait et son bébé mort. L'imaginant sauter d'une falaise de désespoir était très dur. J'espérais que notre présence lui apportait un peu de réconfort.

Il nous expliqua ce qu'il avait dit au principal du lycée : que nos parents étaient décédés qui était vrai d'ailleurs et qu'ils étaient devenus avec Esmée nos tuteurs légaux.

- « Mais comment as-tu expliqué nos différents noms ? Et que Jasper et Alice soit si proches s'ils sont frère et sœur ? »

- « Famille recomposée »lâcha t'il c'était devenu si courant à notre époque « Jasper était le fils du nouveau mari de ma sœur. Pour Alice et toi vous étiez ses filles naturelles donc aucun soucis »

- « Super cette idée comme ça pas besoin de se cacher » dit Alice avec le sourire aux lèvres en prenant Jasper par le cou « j'aurai jamais tenu !»

Nous nous mettions tous à rire de cette dernière phrase.

-« Alice nymphomane manquait plus que ça » Jasper reçu une claque derrière la tête de sa moitié pour cette réflexion.

Nous reprîmes notre calme avec du mal je m'en tenais encore les côtes de ce fou rire.

Donc la rentrée était prévue pour le lundi suivant. Soit six jours avant d'avoir une chance de le croiser.

Alice avait prévu une journée shopping pour le samedi juste elle et moi pour comment elle avait dit ça ? Ah oui : « Nous faire une garde robe pour fêter notre nouvelle rentrée en tant que membre d'une nouvelle famille. »

Je n'aimais pas les magasins. Me racheter des nouveaux habits ne me semblait pas une priorité. Depuis que les jeans et les converses* existaient c'était devenu ma tenue préférée : passe partout, très pratique et assez robuste pour les ballades en forêt.


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Nous étions seulement Jeudi, j'avais lutté pour ne pas retourner l'espionner.

J'errais en forêt à repenser à lui quand je découvris une clairière, on aurait cru un endroit sorti d'un conte de fée. Elle avait son sol de printemps, plein de petites fleurs et de muguet sauvage.

Je ne résistais pas à l'idée de m'allonger dans l'herbe. Je regardais le ciel nuageux qui était devenu normal et oui nous étions à Forks. Je me laissais aller à mes rêveries et à des fantasmes les plus fous.

C'était la première fois qu'une telle chose se passait dans ma tête. Mais depuis que je vivais ici il y avait eu beaucoup de première fois. Ce qui me fit sourire.

Mais imaginer avoir des rapports avec un humain était une chose impossible. Je n'avais jamais connu d'homme. Je n'avais jamais eu de rapports intimes ni étant humaine, ni après.

Etant transformée avant d'avoir fêté mes 19 ans, n'étant promise à personne et croyant en l'amour avec un grand A, je ne m'étais jamais laissé aller au plaisir de la chair.

Je l'imaginais discutant avec moi dans cette clairière et cédant à son pouvoir de séduction ou plutôt lui au mien je ne sais pas trop. Nos lèvres se rapprochaient de plus en plus. Jusqu'à se toucher délicatement au début mais bien plus érotiquement par la suite. Je pouvais imaginer leurs douceurs, leurs chaleurs et leurs goûts ainsi que ceux de sa langue.

Le venin me monta à la bouche aussitôt ce qui me fit sortir de mon rêve et m'enfuir de la clairière. Il fallait que je chasse, que j'arrête de penser à lui de la sorte. C'était impossible et trop dangereux. Je ne me savais pas assez forte pour résister à son sang. Je ne connaissais pas encore son parfum mais juste l'imaginer suffisait à faire ressortir mon instinct de vampire.

J'haïssais ce que j'étais et encore plus quand j'étais dans cet état.

Je rentrais à la villa pour m'enfermer dans ma chambre je me dégoûtais.


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Le samedi, comme promis nous passions la journée à Seattle. Alice me traîna dans toutes les boutiques de la ville.

Carlisle nous avait prêté sa Mercedes en attendant de nous trouver une voiture moins voyante que la Porsche jaune d'Alice, sa dernière folie. Avec ses visions l'argent ne manquait pas. La bourse était devenue pour elle un jeu d'enfant.

- « Alice, tu vas me faire devenir chèvre. Tu as acheté tellement de tenues que j'en ai au moins pour une décennie d'avance, sans compter les chaussures immettables qui finiront au fond du dressing »

- « Dis pas de bêtises nous n'avons même pas trouvé tes tenues du dimanche »

- « En quoi me seraient-elles utiles, je ne sors jamais et ce n'est pas prêt de changer ! »

- « J'ai comme un pressentiment que ça pourrait changer bientôt »

- « Mais que racontes-tu ? »

- « Je ne sais pas c'est depuis ton retour joyeux de lundi dernier que j'ai de drôles de visions.»

En quoi la découverte du capitaine de l'équipe de foot, de sa copine ou d'Edward pourrait donner des visions à mon lutin et lui donner des envies de refaire mes stocks de tenues habillées. Je n'insistais pas plus.

Elle me chargea les bras de 6 tenues différentes toutes dans les tons bleus. Et me traîna dans la cabine d'essayage.

Elle-même en avait deux fois plus. Des tenues de cocktails bien trop habillées pour la petite ville de Forks.

Nous rentrâmes enfin à la maison avec une voiture débordante de sacs et de cartons à chaussures.

Jasper se proposa pour nous aider à tout remonter dans nos chambres.

Esmée n'avait jamais vu autant de vêtements d'un coup, elle eut même droit à un vrai défilé ce qui fit rire Carlisle. Il fut très curieux de savoir comment on avait tout fait rentrer dans sa voiture quand Alice lui tendit ses clefs.

- « L'habitude et une bonne gestion de l'espace » dit Alice en levant les yeux au ciel.


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En fin de soirée, j'étais assise devant la télé à zapper frénétiquement sans m'intéresser plus que ça à aucune émission.

Quand Carlisle vint vers moi et me tendit un trousseau de clefs avec un nœud rouge accroché dessus.

- « Tiens Bella c'est pour toi, pour ta rentrée scolaire »

- « Des clefs de voiture ? »

- « Tu sais conduire au moins ? »

- « Oui,…….. Oui mais pourquoi ne pas les donner plutôt à Jasper ou à Alice ? »

- « Bella ça me fait plaisir et Jasper a sa moto et Alice sa Porsche » répondit-il avec un magnifique sourire aux lèvres « tu auras ton propre moyen de locomotion comme ça »

- « J'ai mes jambes. J'aime courir »

- « Ne soit pas têtue, tu ne peux pas courir jusqu'au lycée et tu ferais de la peine à Esmée si tu refusais »

Le goujat, il avait sorti la phrase zéro contestation. Je détestais faire de la peine à cette femme que j'aimais plus que ma propre mère.

Je pris les clefs et me dirigea vers le garage avec Carlisle. J'appuyai sur la clef qui fit émettre un bip bip à une jolie petite Ford KA rose. Je l'avais vu dans l'un des magazines d'Alice et l'avais trouvé superbe comme voiture.

Je ne pus me retenir de lui sauter au cou et de le remercier mille fois. Esmée et lui étaient formidables et d'une générosité incroyable, je les adorais.

J'eus du mal à quitter ma voiture, MA VOITURE. Mais j'avais besoin d'une douche. J'en profitais pour tester un nouveau shampoing que j'avais trouvé l'après midi, son parfum m'avait tout de suite plu, il était à la fraise.

Son parfum se mélangeant au mien sous l'eau chaude me fit sentir bien, détendue. La rentrée approchait ce qui me rendait de plus en plus nerveuse.

Après ma douche, je descendis avec mon journal au garage. Je m'enfermais dans l'habitacle de mon auto « ma tuture » pour y écrire mes pensées.

10 Mai 2008

Mon cher journal,

Cette semaine n'est pas passée très vite. J'ai découvert une magnifique clairière au milieu de la forêt, c'est un endroit magique.

J'ai pensé à Edward à chacun de mes moments de solitude. Pourquoi un garçon dont je ne connais rien à part son prénom, m'obsède à ce point ?

Carlisle et Esmée m'ont offert la voiture de mes rêves. Je soupçonne même Alice d'y être pour quelque chose.

Vivement lundi ! Demain va être une très très longue journée.


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Le lendemain nous sommes partis tous à la chasse. Les gardes forestiers ont constaté une surpopulation de pumas, ce qui nous défoulera. Et Carlisle voulait prendre quelques précautions avant la rentrée. Ce qui était légitime je pense.

Après un petit concours à qui en prendra le plus nous rentrâmes dans la nuit.

Alice et Jasper s'enfermaient dans leur chambre pour avoir un moment d'intimité.

Moi je filais après avoir pris une bonne douche pour me débarrasser de la terre et du sang, dans ma voiture. Le silence du garage me faisait du bien, mes pensées étaient trop bruyantes.

Esmée frappa au carreau de « ma tuture »

- « Coucou ma chérie, je ne te dérange pas ? »

- « Non, bien sûr que non …. Entre ! » Lui répondis-je en ouvrant la portière coté passager.

Elle s'assit à coté de moi n'osant pas parler. Je décidais d'ouvrir la conversation.

- « Cette voiture est géniale, je tiens à te remercier pour ce cadeau magnifique »

- « Contente qu'elle te plaise ma puce » dit elle en me caressant les cheveux « ils sentent bon la fraise »

- « Merci, c'est mon nouveau shampoing il est sensasse »

- « Alors prête pour demain ? »

Elle venait de poser la question que je faisais que de me demander en boucle.

- « Si par prête, tu veux dire vestimentairement parlant oui Alice s'est chargée de tout même de mes sous vêtements » Je savais très bien que c'était pas de ça qu'elle parlait mais comment répondre alors que je ne connaissais pas moi-même la réponse.

- « Parfait alors » je l'en remerciais mentalement de ne pas insister.

Elle me laissa seule dans le garage après m'avoir dit

- « t'inquiètes pas tout se passera bien mon ange »

Oui je l'espérais, être avec des humains ne me faisait plus rien mais comment réagir devant Edward. Moi qui suis sensée de ne pas le connaître ni son frère d'ailleurs.

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Ames Soeurs Chapitre 4

Chapitre 4 le lycée de Forks

Les jours passaient et nous avions tous pris nos habitudes.

Jasper et Alice partaient régulièrement en amoureux.

Carlisle et Esmée avaient leur travail, qui les passionnaient.

Et moi je devais me trouver des occupations quotidiennescar la solitude commençait à me peser.

Les ballades en forêt étaient devenues une routine. Je commençais à en connaître chaque arbre, chaque fougère, chaque sentier. Il y régnait un silence fantomatique.

Jusqu'au jour où les bruits de conversations et de rires m'attiraient vers un grand établissement : le lycée de Forks. Je n'étais pas de nature curieuse mais tout divertissement était bon à prendre et quoi de plus intéressant que de jeunes humains.

Les élèves devaient avoir repris les cours depuis ce matin, ce qui expliquait que je ne les ai pas entendu avant.

Je grimpais au sommet de l'arbre le plus haut qui me donna une vue d'ensemble.

Je choisis de suivre l'entraînement de foot qui avait lieu sur le stade extérieur.

Je devinais au premier coup d'œil qui était le capitaine vu le nombre de groupies qui scandaient son prénom depuis les gradins.

- « Emmett …… Emmett …. »

Il était plutôt armoire à glace, cheveux bruns avec des reflets châtains assez courts, beau gosse. Je connaissaispas grand chose du foot mais je le trouvais bon joueur ,il avait un super esprit d'équipe.

Il y avait aussi sur le banc de touche une blonde assez bimbo en retrait qui lançait des regards meurtriers aux filles derrières elle.

Une fois l'entraînement fini, une sonnerie retenti , des jeunes sortis des bâtiments qui occasionna un brouhaha d'enfer. Je dus me concentrer d'avantage pour entendre ce que se disaient le capitaine et l'entraîneur.

- « Tu as été super pour cette reprise » le félicita l'entraîneur « vas à la douche et n'oublie pas de me donner la liste des joueurs que t'aimerais voir faire partie de l'équipe leader »

- « Ok coach »

Il quittait le stade en saluant ses fans et se dirigea vers la blonde.

- « Alors Rose, bien aimé? Jouer mes groupies te plait ? »

- « Non pas du tout, je n'aime pas partager ! »

Elle devait être sa petite amie. Je comprenais mieux sa réaction envers les filles des gradins. Je n'aimerais pas non plus que mon petit copain se fasse siffler par une bande de femelles en furie.

Je me perdis dans mes pensées. C'était devenu mon vœu le plus cher : faire la rencontre d'un homme de ma race qui serait ma raison de vivre.

La voix d'Emmett me tira de mes rêveries. Il appelait quelqu'un par un prénom pas très moderne qui me fit penser au roman: Orgueil et Préjugés de Jane Austin.

- « Edward !! Par ici !! »

Un jeune homme d'une beauté sans pareil lui répondit d'un geste de la main. Même d'où j'étais perchée, il était la plus belle chose que je n'avais jamais vue de mon avait les cheveux couleur cuivre en bataille ce qui le rendait horriblement sexy. Il avait le teint pâle. J'aurais tout donné pour lui être présentée.

Ils s'installèrent avec tout un groupe de lycéens à une table dans leur cafétéria.

Je ne pouvais plus entendre ce qu'ils disaient mais je n'arrivais pas à le quitter des yeux un seul instant. J'avais l'impression qu'a chaque fois que ses lèvres bougeaient et si cela aurait été possible que mon cœur se serait remis à battre. Et ses sourires en coin, j'en parle même pas.

C'était la première fois que je ressentais une chose de ce genre.

Leur pause du midi passa très vite, trop vite. Je le perdis de vue lorsqu'il entra en salle de sciences.

Je retournais à la villa un sourire aux lèvres ce qui ne passa pas inaperçu surtout avec Alice dans le coin.

- « Qu'est-ce qui te met de si bonne humeur ? » me demandât-elle

- « j'ai découvert le lycée de Forks »

- « si de découvrir cet établissement scolaire te met dans un tel état euphorique alors qu'est-ce que ça va être d'y aller ? »

- « comment ça ? »

- « Carlisle vient d'appeler pour me demander si ça nous plairait, car Esmée s'inquiète de te voir aussi seule la journée »

- « Et comment va t'il expliquer notre présence ? »

- « Il a dit qui nous expliquera tout ça à son retour »

- « Ok ! En attendant je monte prendre une douche »

Je montais dans ma chambre plus heureuse que jamais. Me glissa sous ma douche, le contact de l'eau bouillante sur ma peau si froide me faisait toujours un bien fou.

J'y restais un bon moment à repenser à Edward, ce prénom lui allait si bien.

Une fois sortie, je me jeta sur ma causeuse et sortis mon journal d'en dessous de mon coussin. Il fallait que j'y note ce que je venais de découvrir.

5 mai 2008

Cher journal,

En me promenant cet après midi j'ai eu la vision d'un adonis, un dieu grec. C'est l'être le plus parfait que la terre n'ait jamais porté. Il s'appelle Edward, même son prénom est romantique. J'aurai tout donné pour lui être présentée, entendre sa voix, voir ses yeux. Et en entrant Alice m'a dit que mon vœu allait être réalisé. Enfin presque, Carlisle nous a inscrit au lycée, son lycée.

Je sais qu'avec ma timidité ça ne va pas être simple.

Faire une nouvelle fois la rentrée et être encore une fois au centre de l'attention en étant la nouvelle va être très dur. Mais là j'aurai un but : LUI.



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Ames Soeurs Chapitre 3

Chapitre 3 notre nouvelle famille

Ça faisait une semaine que nous étions à Forks. Je m'étais énormément rapprochée d'Esmée.

Alice et Jasper avaient enfin ce qu'ils recherchaient depuis si longtemps un lien d'encrage.

Nous revenions de notre partie de chasse nocturne quand Carlisle nous demanda de le rejoindre dans le salon. C'était devenu une routine ces rassemblements. Il aimait bien discuter avec nous de nos vies et des pouvoirs d'Alice et de Jasper, ce qui le fascinait. Etant docteur en médecine, il faisait sans cesse des recherches sur les non humains. Il nous avait même raconté les légendes de nos voisins Quileutes : des loups-garous. Il avait signé un pacte avec eux il y a de ça une cinquantaine d'année et les avait averti de nos présences.

On avait fait connaissance de leur chef : un grand type bronzé et très costaud, je dirais même un peu sexy pour un homme du moins quand il en avait la forme. Il s'appelait Jacob Black.

- « Asseyez vous, Esmée et moi avons quelque chose pour vous. »dit Carlisle en nous indiquant les fauteuils.

Nous nous sommes assis en nous regardant tour à tour. Je ne voyais pas ce qu'il pouvait nous donner, ils avaient déjà tant fait en nous accueillant comme ils l'avaient fait.

- « Chéri, ne les fait pas mijoter de la sorte ! » le réprimanda gentiment Esmée remplie d'impatience.

- « Ok, tout d'abord je voudrais vous remercier tous les 3 d'être parmi nous. Je n'ai jamais vu ma femme aussi heureuse. Moi-même je rigole régulièrement chose que l'on faisait très rarement. Vous avez emmené avec vous la joie de vivre dans cette maison. »

- « J'ai joint notre avocat, Mr Jenks, il vous fera des nouveaux passeports. Pour toi Bella ça sera Isabella Marie Swan Cullen, pour Jasper j'ai fait mettre Jasper Whitlock Cullen et sur celui d'Alice : Mary Alice Brandon Cullen. »

- « Et pour officialiser ça en attendant qu'ils soient faits voici un présent pour chacun d'entre vous »

C'était la première fois que je l'entendais parler aussi longtemps d'un coup.

Il s'approcha d'Alice avec une boîte carrée et plate faite en bois de rose avec un écusson en or dessus. Il m'en donna une identique et à Jasper en forme de cube.

Nous les avons ouvertes ensemble pendant qu'Esmée pris son maripar la taille avec une certaine fierté sur son visage.

Je découvris un pendentif en argent avec des armoiries dessus le même que sur la boîte. Alice avait sorti un ras de cou très fin en velours gris et une sorte de petit camée en argent avec le même symbole que les miens. Jasper lui avait un bracelet de cuir noir large avec les armoiries en argent.

J'avais déjà vu ce motif quelque part mais je n'arrivais plus à me souvenir où.

Carlisle repris la parole : - « les armoiries que vous avez découvert sur vos bijoux respectifs sont ceux des Cullen. Le lion incarne le courage et l'intrépidité.

La main représente le sentiment d'allégeance, la sincérité et la justice.

Le trèfle symbolise la perpétuité.

Le chevron évoque la protection. » Il avait dit ça avec noblesse et dignité

- « Bienvenue dans notre famille ! » dit Esmée en venant nous serrer dans ses bras, si elle avait pu pleurer de joie elle l'aurait fait, ses yeux étaient plein d'étincelles.

- « Merci » répondions nous en cœur. Nous étions restés sans voix, avec cette marque d'attention ils nous faisaient comprendre que nous faisions partie d'une seule et même famille : les Cullen.

Carlisle parti pour la clinique. Esmée avait un rendez vous d'affaire. Elle avait une entreprise internationale de décoration d'intérieur.

Alice et Jasper en route pour Port Angeles. Ils avaient insisté pour que je me joigne à eux mais je ne voulais pas être la 5ème roue du carrosse. J'avais prétexté une lecture urgente à faire pour un cours par correspondance que je suivais.

Très vite je me lassais de mon livre. Il faisait parti d'un style que je n'affectionnais pas : les thrillers. Ce n'était pas ma lecture préférée. J'aimais davantage les livres aux histoires romantiques comme ceux de Jane Austen et Lucy Montgomery ou encore cette écrivaine : Stephenie Meyer.

Je pris mon nouveau journal intime qu'Alice m'avait offert il y a deux jours en me disant « à nouvelle vie – nouveau journal »

J'avais mis ma collection de journaux dans ma bibliothèque au milieu de mes ouvrages préférés : Anne... et la maison aux pignons verts, Les Hauts De Hurlevent, raisons et sentiments et bien d'autres.

11 Avril 2008

Cher journal,

Notre arrivée chez les Cullen va changer à tout jamais notre vie. Esmée est adorable avec moi. Elle est la mère que je n'ai plus. Carlisle est le symbole du père par excellence. Il m'inspire respect et confiance.

Aujourd'hui il nous a offert le plus beau des cadeaux : son nom de famille.

Voici mon nouveau nom : Melle Isabella Marie Swan Cullen.

Je suis très fière de faire partie de leur famille. Fière qu'ils nous aient choisis.

Alice, Jasper et moi avons de la chance.

Même si je me sens toujours aussi seule, je sais que je les ai pour toujours. Je n'ai plus peur de l'avenir avec eux.


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Ames Soeurs Chapitre 2

Chapitre 2 Arrivée chez les Cullen

Après plusieurs jours de course à travers les forêts abondantes et incroyablement vertes de mousse, nous étions proches de Forks. Alice sautillait d'impatience et plus on s'approchait de la destination plus elle accélérait l'allure.

- « Alice ! Stop ! » M'écriais je

- « quoi encore, me dit pas que tu es fatiguée c'est impossible vu ce que l'on est » dit Alice en évitant le mot.

- « Non, mais on a l'éternité devant nous alors 2 ou 3 heures de plus avant de découvrir cette famille ne feront pas de grande différence »

- « Bella a raison, avant d'être avec encore plus de gens de notre espèce, je voudrais bien avoir un moment seul avec la personne que j'aime le plus au monde » dit Jasper avec un ton tout doux et enjôleur .Et quand il y mettait du sien du moins une touche de son pouvoir, il était impossible de lui résister.

- « Ok, je m'incline mais juste une heure »

- « Merci de ta faveur, voila à ce que j'ai le droit : une heure avec ma femme » répliqua Jasper en me regardant d'un air faussement triste. Il savait depuis bien longtemps qu'il fallait prendre le temps qu'Alice voulait bien nous accorder.

Car entre ses visions et ses journées shopping qui était de pire en pire suivant les modes (quoi qu'avec la mode des années 70, Alice avait battu tout les records d'achats de tenues et pas que pour elle. Comment pouvait-on accepter de porter ces choses la ? Entre les pantalons à fleurs et les chemises aux manches évasées on ressemblait plus à des clowns qu'autre chose ) et nos études respectives ,Alice avait un emploi du temps de ministre.

Nous avions tous fait beaucoup d'études :

Alice, tout ce qui touchait de prêt ou de loin à la mode était excuse pour étudier.

Jasper s'intéressait plus à l'histoire et surtout à la guerre de sécession, il était devenu incollable. J'avais toujours pensé que c'était pour ne pas oublier la période d'où il venait.

Quant à moi c'était la littérature au début anglaise que j'étudiais et petit à petit j'avais élargie à beaucoup de continents.


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Jasper et Alice allaient bientôt revenir de leur ballade en amoureux, moi j'avais profité de ce moment de solitude pour remplir mon journal intime qui était devenu comme mon journal de bord, mon confident celui à qui je confiais mes pensées, mes peurs et mes espoirs.

Alice avait Jasper pour ça et même si j'étais très proche d'eux depuis qu'il m'avait sauvé, je ressentais un immense vide en moi comme si mon âme était scindée en deux et que je cherchais désespérément l'autre moitié. Alice m'avait confié qu'elle avait ressenti ça avant que Jasper la sauve des griffes de James. Alors je gardais espoir qu'un jour, moi aussi je trouve mon âme sœur.

4 avril 2008

Cher journal aujourd'hui nous allons arriver à Forks, Alice dit que ce sera un tournant dans notre vie, je ne vois pas pourquoi rencontrer des autres végétariens va changer quelque chose .Mais j'aime faire plaisir à mon lutin préféré et aujourd'hui plus que n'importe quand , elle est équipée de million de ressorts.

Nous verrons bien ce que la vie nous réserve…


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Nous avions repris la route pour Forks depuis ½ heure quand Alice nous dirigea vers une magnifique villa blanche avec d'énormes baies vitrées.

Il n'y avait personne à l'intérieur .on s'était assis sur le perron en attendant que la famille revienne , notre petite medium nous avait assuré qu'ils n'allaient pas tarder.

Quand une Mercedes noire arriva dans l'allée de gravillons.

Alice ne tenait plus en place .Jasper était en retrait ne sachant pas la réaction de nos hôtes.

Et moi je me faisais toute petite, ma transformation n'avait pas changé ce trait de caractère, j'était toujours très timide et n'aimait pas être au centre de l'attention.

Un homme blond très séduisant sortit de la voiture suivie d'une femme avec un air radieux et très aimable qui me mit tout de suite en confiance.

Quand ils nous virent et surtout Alice qui c'était transformé en zébulon pour les accueillir, ils parurent surpris et surtout de la couleur de nos yeux.

- « Bonjour, je m'appelle Carlisle et voici ma femme Esmée »

- « Bonjour, nous c'est Alice, Jasper et Bella » dit Alice en nous désignant tour à tour.

- « Bienvenue à Forks » dit très poliment Carlisle

Ils nous invitèrent à rentrer chez eux, la décoration était soft mais très élégante pleine de classe.

Alice leur expliqua son don qui était la raison de notre venue .Elle raconta un peu son aventure et comment elle était venue à refuser l'alimentation typique, sa rencontre avec Jasper ,mon arrivée parmi eux et notre vie pendant ces 100 dernières années.

Carlisle fut étonné qu'elle n'ait eu connaissance de leur présence que maintenant alors qu'il avait plus de trois siècles d'existence et avait transformé Esmée depuis 80 ans. Il nous raconta un peu son parcours de médecin à travers les époques ce qui nous rendait très respectueux envers lui .Sa capacité de résister au sang humain était carrément prodigieuse.

En suite il nous raconta l'histoire d'Esmée qui nous rendit très triste pour elle. Il nous évoqua l'envie, le besoin de maternité qu'elle avait, mais après avoir vu Esmée souffrir à ce point pendant sa transformation, ils avaient refusé d'un commun accord qu'ils ne l'infligeraient pas à une autre personne.

Et comme ça, sans prévenir Alice bondit sur ces pieds pris Esmée dans ses bras et lui dit :

- « Moi je veux bien être votre fille, je me sens déjà très proche de vous deux, je ne sais pas pourquoi et la je ne parle qu'en mon nom et surtout si vous êtes d'accord »

Je ne savais pas quoi dire devant cette scène .Carlisle rejoignit sa femme, la prit par la taille et ils se regardèrent intensément quelques minutes avant de se retourner vers nous.

- « ça sera avec plaisir, les enfants ! » nous dirent en cœur Carlisle et Esmée.

Alice les serras fort dans ses bras .Moi je n'osais trop rien dire mais Esmée se dirigea vers moi et dit :

- « Bella, ma chérie je n'aurai pas rêvé mieux comme enfants que vous trois, mais pour l'instant faisons connaissance si tu veux bien »

- « Merci » est le seul mot que j'ai pu prononcé.

Elle nous montra nos chambres .La mienne était au premier étage exposée plein sud .J'adorai la décoration il y avait un grand bureau, de grandes étagères sur tout un mur et une causeuse dans les tons clair.

Je m'y asseyais en repensant à ma journée. À la tournure qu'avait pris les choses .Je voyais mieux de quel tournant il était question : faire partie d'une famille c'est un sacré tournant je dirais même un sacré virage.

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Ames Soeurs Prologue

Prologue

Ça faisait maintenant près d'un siècle que j'étais un vampire. Même si je n'aime pas utiliser ce mot pour me désigner c'est ce que j'étais devenu quand une nuit de 1907, dans une ruelle j'avais croisé un inconnu aux yeux d'un noir profond.

Il avait essayé de me séduire comme ces nombreuses victimes avant moi avant de me mordre. Mes cris avaient fait surgir un homme très beau des toits, blond, au teint pâle, les yeux ocre. Ce qui avait fait fuir mon agresseur.

- « Mademoiselle, vous m'entendez ? » avait murmuré une voix d'ange à mon oreille

J'avais juste été capable de lui répondre à la positive d'un signe de tête tellement j'étais faible.

- « Ne vous inquiétez pas je vais vous aider » dit il en me prenant dans ses bras.

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Je repris un peu plus tard conscience j'étais dans une cabane en bois peut être un chalet.

Une femme était dos à moi, elle parlait à mon sauveur :

- « Je suivais James quand je l'ai entendu crier, elle était entre ses crocs » le elle devait être moi donc mon agresseur se nommait James et il le connaissait.

La peur me reprit au ventre, pourtant il avait dit qu'il allait m'aider .Je sentais une chaleur dans mes veines devenir insoutenable mais je n'osais bouger ni crier .Je me concentrais sur leur conversation.

- « Je sais que tu veux me venger de ce qu'il m'a fait, mais je te le répète arrête, sans lui je ne t'aurai jamais rencontré, je serais encore enfermé dans cet asile » dit une petite femme aux cheveux noirs qui partaient dans tous les sens « et arrête de me raconter ce qui s'est passé je le sais, je l'ai vu ! »

Elle l'a vu pourtant j'étais sûre de ne l'avoir pas vu avec nous dans cette ruelle. Qu'est ce que ça voulait dire ?

Elle se pencha vers moi, elle était d'une beauté parfaite un teint et des yeux identiques à mon sauveur, ses cheveux englobés sa petite tête telle un farfadet, non un lutin.

Elle me prit la main et me dit

- « N'ait pas peur nous ne te voulons pas de mal je m'appelle Alice et voici mon ami Jasper » m'expliqua t'elle en passant sa seconde main sur mon visage « les prochaines heures vont être trèsdures pour toi mais tu t'en sortiras à merveille bien mieux que nous et tu seras ma petite soeur, ma meilleure amie »

Elle dit ça comme si qu'elle le savait, comme si c'était écrit et qu'elle annonçait une prophétie.

- « Alors je suis arrivé trop tard pour la sauver ? » dit Jasper en se rapprochant de moi

Il était arrivé trop tard pour me sauver ? Mais de quoi parle t'il, Alice venait de dire le contraire je ne compris pas et sombra dans les ténèbres avec une douleur qui irradiait mes membres, ma tête, mon coeur.

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Quand je repris conscience tout était différent, j'étais différente. Je ne savais pas encore jusqu'à quel point mais je n'allais pas tarder à savoir.

- « Bonjour, Bella ! » me salua Alice ce qui me sembla bizarre car je n'avais jamais dit mon prénom et je n'avais pas de papiers sur moi, elle vit sur mon visage mon interrogation.

- « Je sais tu as plein de questions mais ne t'inquiète pas nous aurons l'éternité pour te répondre »

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Elle avait eu raison nous étions cent ans plus tard, elle avait répondu à mes questions et bien plus, nous étions devenues les meilleurs amies et je la considérais comme une grande soeur que je n'avais jamais eu. Nous avions vécu dans plein d'endroits différents Jasper, Alice et moi.

Et ce matin nous étions en route pour la péninsule olympique à Forks pour être plus exact. Alice avait eu une vision, elle avait vu un couple de vampires végétariens comme nous ce qu'on croyait impossible.

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